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— — 266<br />

de donner à ses propres troupes une instruction aussi solide que<br />

celle dont viennent de faire preuve les soldats français.<br />

La revue est terminée, nos troupes rentrent au camp, les sol<br />

dats marocains défilent encore une fois pour rejoindre eux aussi<br />

leurs<br />

-campements. Le Sultan rentre lentement au Méchouar,<br />

heureux, je pense, de faire contempler sa face vénérée aux mil<br />

liers de musulmans qui se pressent autour de son cheval.<br />

Le soir de ce jour, comme la veille, le coup de canon retentit,<br />

les musiques se font entendre, l'Empereur, enthousiasmé sans<br />

doute des accords mélodieux de la fanfare du Bataillon, d'Afri<br />

que, demande que cette fanfare lui soit envoyée à son -camp. On<br />

accède au désir du Souverain qui, le lendemain matin, envoie<br />

au général Osmont un rouleau de 50, pièces de 20 francs pour<br />

être donné aux musiciens comme témoignage de satisfaction.<br />

Le mercredi, 13 septembre, le général Osmont se rend avec<br />

quelques officiers seulement à l'entrevue particulière qu'il doit<br />

avoir avec 1 Empereur. Pendant que les officiers qui l'ont suivi<br />

restent dans la tente -du Grand Vizir, M. le Chef de la Mission<br />

s'entretient avec Sa Majesté Chérifienne. Puis -cette conférence<br />

terminée,<br />

un Grand Maître des cérémonies vient prendre ces<br />

officiers et quelques chefs indigènes qui sont présentés succes<br />

sivement à S. M. Chérifienne. L'accueil fait par l'Empereur a<br />

un caractère plus intime que la réception cérémonieuse du jour<br />

précédent. U arrête plus complaisamment ses yeux sur l'officier<br />

ou le chef indigène qui lui est présenté et se fait expliquer la<br />

nature des fonctions que quelques-uns de ces officiers remplis<br />

sent.<br />

M. le général Osmont prend congé du Sultan et comme le<br />

Grand Vizir, sous prétexte d'indisposition ne lui a pas rendu sa<br />

visite de la veille, il me charge d'aller à la tente de Si Moussa<br />

et de l'entretenir de diverses questions pendantes entre les deux<br />

gouvernements. J'étais accompagné alors du commandant Mon-<br />

nier, du capitaine Boutan et de quelques-uns de nos principaux<br />

chefs indigènes de l'Ouest. La première question soulevée fut<br />

celle de la délimitation de la frontière dans la plaine de Marnia.<br />

Si Moussa insista beaucoup sur la nécessité d'appliquer le traité<br />

de 1845. Les limites entre les deux Etats, dit le Premier Minis<br />

tre, sont mal fixées. Des gens installés sur un territoire que nous<br />

croyons nôtre se disent sujets français, d'autres,<br />

au contraire,<br />

invoquent votre médiation bien que, pour nous, ils soient su<br />

jets de S. M. Chérifienne. U faut absolument dans notre intérêt,<br />

comme dans le vôtre, sortir de cette fausse situation. Nous de<br />

mandons que la frontière soit bien exactement tracée et qu'elle le<br />

soit d'une manière qui entraîne avec elle la fixation des droits<br />

do chacun.<br />

Je répondis au Premier Ministre que cette affaire ne pouvait<br />

être réglée d'une manière définitive sans le concours du Minis-

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