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— — 413<br />

hommes dans un petit combat. Cette affaire eut des ré<br />

sultats bien inattendus. Le Sultan et le Chérif,<br />

peu fami<br />

liarisés avec le bruit de la poudre, donnèrent des signes<br />

non équivoques de leur lâcheté. Le premier prit la fuite<br />

furtivement et ne reparut plus; quant au second, il fut<br />

chassé ignominieusement,<br />

après avoir reçu un chameau<br />

pour toute part du butin que les tribus d'Ouargla étaient<br />

parvenues à conserver. Ainsi se termina honteusement le<br />

règne éphémère de ces deux hommes,<br />

avaient tiré un moment de leur obscurité,<br />

que les nomades<br />

pour en faire<br />

les instruments et les prête-noms de leurs intrigues, à<br />

l'instar des anciens sultans d'Ouargla,<br />

mais qui ne surent<br />

pas même être à la hauteur de cette position effacée.<br />

Les Mekhadma, Béni Thour et Chambaa rentrèrent à<br />

Ouargla,<br />

puis se remirent en campagne pour tenter un<br />

de main sur les tribus de Biskra. Ils franchirent<br />

coup<br />

l'Oued Itel. Arrivés à Sebat Botnat, ils enlevèrent., à ia<br />

pointe du jour, 1.764 chameaux et 780 moutons aux<br />

Oulad Zekkri et aux gens de Sidi Khaled. Cette razzia<br />

opérée, ils revinrent à Ouargla pour mettre le butin en<br />

sûreté. A peine de retour,<br />

Otba qui, à leur tour,<br />

ils furent rejoints par les Saïd<br />

venaient de se rallier à l'insurrec<br />

tion. Il n'était guère possible, du reste,<br />

aux Saïd Otba<br />

de rester dans le devoir, après la défection de leurs alliés,<br />

les Larbaa. Ce dernier soulèvement nous laissait sans alliés<br />

à Ouargla où nous ne comptions désormais que des enne<br />

mis. Cette situation,<br />

qui menaçait de se traduire par dé<br />

nouvelles insurections contre nos tribus soumises, était<br />

de nature à ébranler la fidélité de celles-ci et à nous créer<br />

les plus grands embarras. Il était temps de prendre des<br />

mesures pour parer à ces éventualités. Le 29 octobre, le<br />

colonel Seroka,<br />

qui avait quitté le cercle de Bou Saâda<br />

après le combat de Dermel (2 octobre),<br />

arriva à Mengoub.<br />

Il passa les mois de novembre et de décembre à couvrir<br />

nos tribus soumises et à faire des démonstrations contre<br />

les Oulad Naïl,<br />

de Djelfa, qui ne tardèrent pas à venir<br />

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