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pour qui connaît tous ces gens. L'Afrique du Nord,
a été
sans cesse envahie par des conquérants venant soit de
l'Europe, soit de l'Asie ; il est donc naturel que les popu
lations de l'Est les plus voisines de l'Asie soient différentes
de celles de l'Ouest venues d'Europe, ct cela explique cette
diversité dans l'état d'esprit, des différentes peuplades de
l'Afrique du Nord et partant dans la répartition des Mara
bouts sur leur territoire.
Si nous considérons maintenant l'emplacement habi
tuel occupé par ces petits monuments,
nous constatons
que, dans les villes et les lieux habités, c'est surtout près
des portes ou, des entrées de ces agglomérations qu'on les
trouve le plus souvent. C'est en particulier dans les cime
tières qui garnissent les abords de tous les centres un peu
importants.
Dans les campagnes on en remarque surtout sur les
mamelons bien situés, à proximité des points d'eau, sur
les berges des rivières,
partout où le pays favorisait le
parcours ct l'installation des tentes nomades. Les person
nages religieux décédés étaient souvent ensevelis à proxi
mité du point où ils campaient d'habitude et ils s'y trou
vaient bientôt entourés des tombes de leurs parents
et de leurs serviteurs religieux. Ils sont donc générale
ment au milieu de cimetières. Le respect des popula
tions empêchait qu'on ne détruisît la végétation dans
ces endroits sanctifiés par leur présence de sorte qu'ils
se trouvent souvent ombragés, dans le-Tell, par de vieux
oliviers, des figuiers de Barbarie, des caroubiers ou d'au
tres arbres qui embellissent le site et forment parfois
de véritables bois sacrés.
L'Afrique du Nord n'a pas le monopole de ces petits
monuments,
tout,
car en Syrie et en Palestine on trouve par
notamment aux abords des villages, de petits sanc
tuaires qu'on appelle dans cette région « Ouali » (i).
(1) Karl Bœdeker, Palestine et Syrie, guide. LXXII. —
Jaussen, Coutumes des Arabes du pays de Moab, etc.).
Père A.