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Les conditions urgentes qui avaient motivé sa présence
à N'Goussa ayant cessé d'exister, il repart pour El Hadji-
ra où il arrive le 5 février avec la colonne.
Le même jour arrivèrent, à El Hadjira, les contingents
des Oulad Zekkri (120 cavaliers, 665 fantassins) auxquels
il avait fait appel précédemment et qui brûlaient de se
venger de la razzia opérée sur eux à Seba Botmat. Le
colonel Seroka organisa immédiatement une colonne in
digène composée de ces nouveaux venus, des Khialas de
Touggourt et d'une partie des contingents qu'il avait au
près de lui, et il lança cette colonne sur El Hadjira où
étaient les campements des Chambaa, Mekhadma et Béni
Thour. Le reste de ses goums, composés de 35o cavaliers
des Arab Gherraba et Arab Chéraga, sous le commande
ment de Si Bou Lakkas ben Ganah, fut employé à une
diversion sur N'Goussa où Si El Ala pouvait être tenté de
revenir. L'une et l'autre de ces expéditions étaient très op
portunes et si, comme nous le verrons plus loin, celle diri
gée sur N'Goussa ne produisit pas tous les résultats que
les circonstances auraient permis d'en retirer, la colonne
dirigée sur El Hadjira obtint des succès inespérés. La
marche fut si bien conduite que les tentes et les trou
peaux des Chambaa, Mekhadma et Béni Thour, furent
surpris,
n'ayant pour défenseurs qu'une vingtaine d'hom
mes. Ces hommes s'étaient portés sur une dune et essayè
rent une défense inutile et se firent tuer jusqu'au dernier.
Le butin fut très considérable : 25o tentes et plus de i.5oo
chameaux furent pris en un instant (10 février).
C'était un beau début pour nos gens, mais la ren
contre de Si El Ala, à leur retour, devait leur offrir l'oc
casion d'un triomphe plus éclatant. Si El Ala, qui avait
fui le 2 février à l'approche de nos troupes, et avait gagné
avec tout son monde le puits de Bedjedien (3 journtes S.
d'Ouargla)
n'avait pas tardé à apprendre la rentrée de la
colonne à El Hadjira. Reprenant aussitôt ses projets sur
les Saïd Otba, il était revenu sur ses pas, et, sans s'arrê-