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bataille même. Après cette brillante affaire, Si Hamza
vint s'installer à Rouissat, dans la propre maison du
Chérif.
Il ne restait plus qu'à recueillir les fruits de cette im
portante victoire qui venait de ruiner pour longtemps,
sinon pour toujours, les affaires du Chérif.
Par ordre du Gouverneur Général, le colonel Durieu,
commandant la subdivision de Mascara,
diatement chez les Béni M'Zab,
se porta immé
prit le commandement
des colonnes Niqueux et du Barail, comprenant ensemble
600 baïonnettes et 35o sabres,
campa quelques jours dans
le M'Zab qui lui fit l'accueil le plus empressé et s'avança
vers Ouargla où l'attendait le khalifa. Il arriva avec sa
colonne le 27 janvier iSbli et il y fut reçu par Si Hamza
à la tête de ses goums et en présence des populations
arabes qui renouvelèrent solennellement leur soumission
à la France. Après avoir visité les oasis de N'Goussa ct
d'Ouargla,
et arrêté avec Si Hamza un projet d'organi
sation du pays, le colonel Durieu prit la route de La
ghouat accompagné de ce chef indigène,
suivre des principaux chefs,
et se faisant
tant des tribus nomades que
des populations sédentaires. Son arrivée à Laghouat coïn
cida avec celle du Gouverneur Général qui s'occupa aus
sitôt de l'organisation politique du Sahara algérien sou
mis définitivement à notre domination.
Les rapides résultats que l'on venait d'obtenir, démon
traient l'influence immense des Oulad Sidi Cheikh dans
ces régions lointaines. En particulier, la belle conduite
de Si Hamza le désignait comme l'homme le plus capa
ble de nous conserver le pays dont nous lui devions
en quelque sorte la conquête.
Alors que depuis près de deux ans le Chérif Mohammed
ben Abdallah nous tenait en échec et se promenait pres-
qu'en maître dans le Sahara,
il avait suffi du concours
énergique de Si Hamza pour rétablir nos affaires en
moins de deux mois et, comme par enchantement, faire
déposer les armes à toutes les tribus insoumises.