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lation sédentaire noire dont on retrouve encore nettement
les restes chez les Oulad Saoud ; ce dernier nom est assez
significatif. L'invasion des sables qui ont recouvert, dessé^
ché et assaini toute cette région a permis aux nomades
arabes de s'y installer et d'y vivre. La coupole piriforme
qui a existé autrefois a disparu à peu près complètement
devant l'envahissement que j'ai noté plus haut de la cou
pole tunisienne, On en trouve cependant deux échantil
lons bien nets. L'un d'eux Oummi Selma(Ma mère Selma)
est un des rares monuments dédiés à une femme dans le
Sud. L'autre Radjel Zemoul (l'homme des dunes), isolé
sur la route du Nefzaoua, dans les hautes dunes qui mar
quent l'ancienne berge orientale de l'Oued Souf,
est évi
demment fort ancien puisqu'il est devenu anonyme et
qu'on ne connaît plus son nom précis. Son apparence
fruste. indique d'ailleurs qu'il n'a pas été reconstruit de
puis longtemps. Un goulot de vase en poterie muni de
son anse surmonte son épi terminal qu'il remplace en
partie. Un autre fragment de poterie du même genre cou
ronne l'épi antérieur gauche; les autres merlons qui
devaient être formés d'épis semblables sont tombés et ont
disparu. Cet emploi des poteries sur un monument funé
raire est à rapprocher de ce que nous savons des cime
tières du Mzab, d'El Maîa etc.,
où des débris de poteries
sont disposés sur les tombes (i). Pour ne pas que l'édicule
chavire, par suite du jeu des vents, sur les sables où il est
édifié, on l'a assis sur un lit de pierres de gypse et de
débris de plâtre. En outre Fouverture en plein cintre
occupe une des faces entière, disposition qui a probable
ment pour but de provoquer des courant d'air empêchant
l'accumulation des sables à son pied (a).
D'autre part plusieurs des coupoles de style tunisien
(1) Voir croquis XXI.
(%) Voir aussi plus loin ce qui concerne Sidi Abdelkader de
Berrtane qui est également surmonté d'un débris de poterie1.