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A l'approche du Sultan, le général Osmont se porta au
devant de Sa Majesté avec son chef d'Etat-major et son
interprète. Quand Mouley El Hassane fut devant le front
des troupes françaises, il commença de les passer en
revue, mais il n'acheva pas, tellement il était pressé
d'assister aux manœuvres de nos soldats. Pour lui donner
satisfaction, les zouaves exécutèrent le maniement d'ar
mes et divers mouvements de l'école de compagnie, avec
une promptitude et une régularité parfaite. Le Sultan
marqua, à plusieurs reprises, sa vive admiration ; il était
émerveillé et, suivant sa propre expression « ces manœu
vres le faisaient jouir du cœur et des yeux ». Les chas
seurs d'Afrique, puis les spahis évoluèrent à leur tour ;
leur précision et leur entrain firent une grande impres
sion sur le Souverain. A l'issue de cette revue, il y eut
un défilé général ; les accents entraînants de la fanfare du
bataillon d'Afrique scandaient la marche des zouaves.
Mouley El Hassane félicita le général Osmont,
puis il
regagna lentement sa tente pour s'offrir à la contempla
tion de son, peuple, pendant que l'es troupes françaises et
marocaines se disloquaient. Il y eut grande fête dans les
camps jusqu'à une heure fort avancée de la nuit ;
canon tonna comme à l'habitude et les musiques jouèrent
tous les airs de leur répertoire. Le Sultan, enthousiasmé
des joyeux accords de la fanfare française, fit demander
celle-ci qu'on lui envoya ; il manifesta sa reconnaissance
en adressant, au général Osmont,
quante louis à distribuer aux musiciens.
un rouleau de cin
La fière allure de nos troupes avait conquis Mouley El
Hassane,
qui abandonnait un peu son attitude réservée
du début ; ses soldats ne demandaient, de leur côté, qu'à
profiter de l'occasion du moment pour se livrer à leurs
amusements favoris. Le mercredi i3 septembre, dès
l'aube, les Marocains se mirent à exécuter de bruyantes
fantasias devant le front de bandière du camp français. A
9 heures du matin, le général Osmont se rendit chez le
le