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que l'envoi au Maroc des membres de la famille de ce<br />

personnage était en cours d'exécution. Quant aux Oulad<br />

Sidi Cheikh Chéraga, dont les campements se trouvaient<br />

alors en plein Sahara, ils demeuraient peu dangereux, du<br />

'fait de leur éloignement. Si Moussa ben Ahmed déclara<br />

que le Makhzen avait déjà interdit aux tribus marocaines<br />

de les recevoir et de leur donner assistance ; il promit que<br />

ces ordres seraient renouvelés. On dut, en retour, assurer<br />

le Premier vizir de la bienveillance des autorités fran<br />

çaises à l'égard des Cheurfa, de la parenté du Sultan, qui<br />

étaient fixés en Algérie.<br />

Dans la suite de cette causerie,<br />

qui ne sortait pas des<br />

limites d'une parfaite courtoisie, le lieutenant-colonel<br />

Aublin eut à aborder quelques affaires plus délicates,<br />

qu'il fallait traiter avec circonspection. Sur l'ordre du<br />

général Osmont, il parla des tentes des Hamyane réfu<br />

giées au Maroc et qui réclamaient la protection du Sultan;<br />

le Premier vizir répliqua immédiatement qu'il s'agissait<br />

de sujets marocains,<br />

entamer une controverse,<br />

aussi parut-il préférable de ne pas<br />

qui aurait ramené la discussion<br />

sur la délimitation de la frontière. Pour changer de sujet,<br />

le lieutenant-colonel Aublin fit part à son interlocuteur<br />

d'un incident assez ennuyeux ; dans la nuit, trois spahis<br />

de l'escorte avaient quitté le camp français et on les sup<br />

posait réfugiés dans celui de l'armée chérifienne. Si<br />

Moussa ben Ahmed n'entendait pas que son souverain fût<br />

soupçonné de laisser trahir ainsi les devoirs de l'hospi<br />

talité ; il jura ses grands Dieux qu'il n'en était rien et dit<br />

qu'il allait faire rechercher les déserteurs dans les tribus.<br />

Malgré ces protestations, il semble qu'il y eut des tenta<br />

tives d'embauchage de nos soldats indigènes, entraînés<br />

peut-être par l'appât des fêtes et par un certain sentiment<br />

religieux ; au moment du départ de la mission,<br />

on cons<br />

tata en effet l'absence de onze spahis. Quels que soient les<br />

mobiles auxquels ont obéi ces hommes, le résultat n'en<br />

était pas moins déplorable.

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