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Sidi Boussak, près de la ville abandonnée de Tidri, est
aussi de la forme saharienne. On est là dans la vallée
de l'Oued-Draa où des influences de toutes espèces se
combattent. On y trouve concuremment avec ces monu
ments sahariens qui seraient les plus anciens, des koub
bas hémisphériques marocaines et des koubbas ogivales.
Ces derniers renseignements émanent de M. le com
mandant Depommier,
lomb-Béchar.
Enfin,
commandant supérieur de Co-
on signale dans la région de Marrakech bon
nombre de petits marabouts qui consistent en huttes
pyramidales en pisé de i m. 5o à 2 m. 5o de haut. Ils
paraissent y remplacer les haouitas d'autres régions et
c'est une forme populaire mais qui mérite d'être men
tionnée, car elle pourrait y
avoir été importée du Sud.
(Renseignements fournis par M. le commandant Voi
not).
A partir de là on trouve des marabouts d'une autre
forme. A Taghit ce sont déjà des koubbas de style ogi
val brisé, du genre de Sidi Abdallah, d'
Aflou.
Il me reste à parler d'un monument très curieux qui,
à première vue, paraît aberrant,
mais qui ne l'est pas en
réalité ; c'est le marabout de la Zaouïa Kounta, sous le
quel repose Sidi Mokhtar ben Sidi Omar ben Cheikh ben
Sidi Ahmed el Bekkai (1),
personnage de la célèbre fa
mille des Bekkaï qui fait remonter sa généologie à Sidi
Okba ben Nafé, le premier conquérant de l'Ouest Afri
cain.
Son profil est celui d'une pyramide à degrés,
ou plu
tôt à trois étages ; c'est évidemment le résultat qu'a vou
lu atteindre le constructeur. Ne pouvant avec les moyens
dont il disposait réaliser une véritable pyramide, parce
que le poids aurait été trop considérable, il l'a effectuée
en trompe l'œil. Sur un bâtiment carré,
lons pointus s'élève un second étage analogue,
(1) Rinn, 1. c, p. 336. Voii croquis XXXIV.
entouré de mer
mais plus