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du désert,
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nous montrent le pays sans souverain, vivant
dans un état complet d'anarchie jusqu'à l'année de la
peste et du tremblement de terre sous Soliman, pacha
d'Alger en 160/i.
Fatigués de cette anarchie, les gens d'Ouargla réso
lurent alors de rétablir le pouvoir monarchique et s'adres
sèrent à cet effet, à la famille des Cheurfa de Fez, dont
le chef avait quatre fils ; Allahhoum, le plus jeune, fut
nommé sultan d'Ouargla (1602).
Il reçut, comme don de joyeux avènement, quarante
esclaves et un grand nombre de palmiers, en même temps
qu'on lui bâtit une casbah. Le règne d'Allahhoum inau
gurait une ère nouvelle dans l'existence d'Ouargla deve
nue Etat indépendant.
Nous allons voir apparaître les tribus nomades : Cham-
baa, Beni-Thour, Saïd Otba et Mekhadma. Appelés d'abors
comme auxiliaires, ces étrangers s'installent bientôt
en maîtres dans le pays qu'ils vont remplir de leurs lut
tes sanglantes.
Les sultans qui se succéderont ne seront plus que des
instruments entre leurs mains,
et la population séden
taire, Béni Brahim, Béni Ouagguine et Béni Sissine, pri
vée de toute initiative, n'aura plus d'autre rôle que
d'épouser leurs querelles et d'être à la remorque des
partis qui se disputent le pouvoir.
Peu après son avènement, Allahhoum accepta les ser
vices d'une tribu nomade, les Chambaa Ahl Zeriba qui,
depuis quelque temps, étaient venus chercher des pâtu
rages aux environs d'Ouargla et les prit comme mezar-
guia (lanciers gardes du corps).
Plus tard, il accepta également la soumission d'une
autre tribu nomade, les Béni Thour,
que la sécheresse
avait chassés du Djerid et poussés vers Ouargla.
Il accueillit d'autant mieux ces derniers, qu'il comp
tait s'appuyer sur eux pour reprendre l'autorité que les
Chambaa commençaient déjà à exercer en son nom ;