au shack

Vous n’êtes pas conscients de votre rang dans la Création.
Puisque vous avez choisi la voie dévastée de l’indépendance,
vous entraînez toute la création derrière vous et vous ne vous en
rendez même pas compte.
Elle secoua la tête et le vent gémit dans les arbres tout
proches.
— C’est triste, mais ça ne sera pas toujours ainsi.
Ils goûtèrent quelques instants de silence. Le regard de Mack
se posa sur toutes les fleurs visibles d’où il était.
— Ainsi, ce jardin renferme des plantes vénéneuses ?
— Mais oui, s’exclama Sarayu. Certaines sont mes plantes
préférées. Il y en a même dont le simple contact est dangereux,
comme celle-ci.
Elle allongea la main vers un buisson et en cassa une
brindille. Cela ressemblait à un morceau de bois mort auquel
s’accrochaient de toutes petites feuilles. Elle l’offrit à Mack qui
leva les deux mains pour ne pas y toucher.
Sarayu s’esclaffa.
— Je suis ici avec toi, Mack. Par moments, cette plante ne
présente aucun danger, et en d’autres temps il faut être prudent.
C’est cela, la merveille, l’aventure de l’exploration – ce que vous
appelez la science –, ce besoin de discerner et de découvrir ce
que nous avons caché et qu’il vous faut trouver.
— Alors pourquoi le cacher ?
— Pourquoi les enfants aiment-ils jouer à cache-cache ?
Demande à tous les explorateurs, les découvreurs et les
créateurs passionnés. Vous cacher des choses est un acte
d’amour, c’est un cadeau que nous vous offrons en l’enveloppant
dans le processus vital.
Du bout des doigts, Mack prit la brindille vénéneuse.
— Si tu ne m’avais pas dit que je ne courais aucun danger,
est-ce que cette plante m’aurait empoisonné ?
— Absolument ! Mais puisque c’est moi qui te dis d’y toucher,
c’est différent. Pour tout être créé, l’autonomie est pure folie.
Être libre, c’est se montrer confiant et soumis dans une relation
d’amour. Par conséquent, si tu n’entends pas ma voix, tu ferais
mieux de prendre le temps de bien étudier cette plante.
— Mais alors, pourquoi créer des plantes nocives ? demanda
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