au shack

sarcastiquement qu’il n’aurait voulu.
— Oh, Mackenzie, crois-tu que nous ne pensons pas à eux ?
Chacun d’eux est au cœur d’une autre histoire qui n’a pas encore
été racontée.
Mack sentit son calme le quitter. Il ficha la pelle dans le sol
d’un coup sec.
— Missy n’avait-elle pas le droit d’être en sécurité ?
— Non, Mack. Une enfant est en sécurité parce qu’elle est
aimée, et non pas parce qu’elle a le droit de l’être.
Il figea. Sarayu venait de chambouler son univers et il
s’efforçait de ne pas perdre pied. Ne jouissait-il pas de certains
droits légitimes ?
— Alors, qu’en est-il de…
— Les droits sont la porte de sortie de ceux qui restent, quand
ils ne veulent pas travailler à leurs relations.
— Mais si je renonçais…
— Tu connaîtrais l’émerveillement et l’aventure de vivre en
moi.
Ces interruptions irritaient Mack. Il haussa le ton.
— N’ai-je donc pas le droit de…
— … d’aller au bout de ta pensée sans que je t’interrompe ?
Non. Pas vraiment. Mais tant que tu en seras convaincu, toute
interruption t’irritera, même si elle provient de Dieu.
Abasourdi, il se redressa et la regarda en face, hésitant entre
la colère et le rire. Sarayu lui sourit.
— Mackenzie, Jésus n’a prétendu à aucun droit. Il est devenu
un serviteur de son propre chef et il vit en fonction de sa relation
avec Papa. Il a renoncé à tout et, dans sa dépendance, il a tracé la
voie qui pouvait faire de vous des hommes libres et capables de
renoncer à vos droits.
Ils virent alors Papa qui approchait dans l’allée en portant
deux sacs en papier. Elle souriait.
— Eh bien, je vois que vous avez une belle conversation tous
les deux ?
Elle adressa un clin d’œil à Mack.
— La plus belle de toutes ! s’écria Sarayu. Et devine ? Il a dit
que le jardin était un vrai fouillis. N’est-ce pas merveilleux ?
Elles sourirent à Mack qui se demanda si elles se moquaient
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