au shack

touché à une arme et je n’ai pas l’intention de recommencer. Si
j’ai appris quelque chose dans le temps, c’est que recourir à la
violence pour régler mes problèmes ne faisait que les accroître.
— Mais si c’est l’assassin de Missy ? Si c’est lui qui t’attend
là-bas ? Que vas-tu faire ?
Mack haussa les épaules.
— Sincèrement, je l’ignore. Mais c’est un risque que je suis
prêt à courir.
— Tu seras sans défense. Tu ne sais pas ce qu’il a dans la tête,
ou ce qu’il aura dans les mains. Prends cette arme, Mack.
Willie poussa l’arme et les munitions dans sa direction.
— Rien ne t’oblige à t’en servir.
Mack regarda l’arme à feu et les balles et, après un moment
de réflexion, il les mit soigneusement dans sa poche.
— D’accord. Au cas où.
Puis il ramassa une partie de son équipement et ainsi chargé
il se dirigea vers la Jeep. Willie s’empara du sac de voyage qui
restait, plus lourd qu’il n’avait cru, et il le souleva en
grommelant.
— Bon sang, Mack, si c’est Dieu qui t’attend là-bas, pourquoi
toutes ces provisions ?
Mack sourit tristement.
— Simple précaution, tu comprends ? Pour pouvoir faire face
à toute éventualité…
Ils sortirent de la maison. Parvenu à la voiture garée dans
l’entrée, Willie sortit les clefs de sa poche et les tendit à Mack.
Puis il dit :
— Alors… où est tout le monde ? Et que pense Nan de ta
petite excursion ? J’ai dans l’idée que ça n’a pas dû lui plaire.
— Nan et les enfants sont partis chez sa sœur aux îles et… je
ne lui ai rien dit, avoua Mack.
Willie en fut surpris.
— Quoi ? Tu n’as jamais eu de secret pour elle. Je ne peux pas
croire que tu lui aies menti !
— Je ne lui ai pas menti.
— Eh bien, excuse-moi si je coupe les cheveux en quatre,
répliqua Willie en roulant des yeux. D’accord. Tu ne lui as pas
menti, parce que tu ne lui as pas dit toute la vérité. M’est avis
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