au shack

lui. La nouvelle de la tragédie s’était vite répandue et des amis
venus aider Mack à remballer la tente-roulotte rapportèrent ses
affaires à Portland. Son employeur l’appela lui offrit de l’aider et
l’incita à rester sur place aussi longtemps que nécessaire. Tout
l’entourage de Mack priait.
Des journalistes se pointèrent dans la matinée avec leurs
photographes. Mack refusa d’abord de les rencontrer, mais
puisque sa présence dans les médias pourrait grandement
faciliter les recherches, après un peu de coaching il répondit à
leurs questions dans le terrain de stationnement.
Il n’avait rien révélé des transgressions de l’agent Dalton, et
celui-ci l’en remercia en le tenant informé de tout. Jesse et Sarah
firent l’impossible pour seconder Mack. Ils se tinrent à la
disposition des membres de la famille et des amis venus lui
prêter main-forte. Ils libérèrent Nan et Mack du fardeau des
contacts avec le public. On eût dit qu’ils étaient partout à la fois
et qu’ils tissaient dans les émotions de chacun des fils de
sérénité.
Les parents d’Emil Ducette vinrent en voiture de Denver
pour que Vicki et les enfants rentrent avec eux à la maison. Emil
avait obtenu de ses supérieurs la permission de rester pour
seconder du mieux possible le Service des parcs nationaux et
pour tenir Mack au courant de cet aspect des choses. Nan s’était
vite liée d’amitié avec Sarah et Vicki ; prendre soin de J. J. et
assister ses propres enfants dans les préparatifs de leur retour à
Portland l’avait aidée à penser à autre chose. Quand elle
s’affaissait, ce qui se produisait souvent, Vicki ou Sarah était
toujours là pour pleurer et prier avec elle.
Quand les Madison comprirent que leur aide n’était plus
indispensable, ils bouclèrent leurs valises et vinrent faire leurs
adieux avant de reprendre la route. En serrant longuement
Mack dans ses bras, Jesse lui murmura à l’oreille qu’ils se
reverraient bientôt et qu’il prierait pour eux tous. Les joues
baignées de larmes, Sarah se contenta d’embrasser Mack sur le
front et d’étreindre Nan qui sanglotait et gémissait. Elle lui
fredonna une chanson dont Mack ne put saisir les paroles, mais
qui sembla réconforter Nan jusqu’à ce qu’elle puisse rompre leur
étreinte. Mack n’eut pas la force de regarder le couple s’éloigner.
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