au shack

— Papa ? fit Mack.
— Oui, mon fils.
— Tu es encore en train de te moquer de moi ?
— Ça m’amuse, répondit-il avec un sourire chaleureux Puis il
répondit à une question de Mack avant même que celui-ci n’ait
eu le temps de la poser.
— Tu auras besoin d’un père ce matin. J’ai mis tout ce qu’il te
faut sur la chaise et la table au pied de ton lit. Je t’attendrai dans
la cuisine. Il faut que tu manges un morceau avant notre départ.
Mack acquiesça. Il ne lui demanda pas où ils allaient. Si Papa
avait voulu qu’il le sache, il le lui aurait dit. Il revêtit des habits
qui lui allaient comme un gant et qui ressemblaient beaucoup à
ceux de Papa, et il enfila des bottines de randonnée. Avant
d’aller à la cuisine, il s’arrêta à la salle de bains.
Appuyés au comptoir, Jésus et Papa avaient l’air beaucoup
plus reposés que lui. Il allait parler quand Sarayu entra en tenant
un gros colis enroulé qui ressemblait à un sac de couchage. Une
courroie fixée aux deux extrémités le rendait facile à transporter.
Elle le tendit à Mack. Aussitôt des parfums merveilleux et subtils
s’en échappèrent, un mélange de fleurs et d’herbes aromatiques
que Mack crut pouvoir identifier. Il y avait là de la cannelle, de la
menthe, des sels, des fruits.
— C’est un cadeau pour plus tard. Papa te dira ce que tu dois
en faire.
Elle sourit en serrant Mack contre elle. Il n’aurait pu décrire
autrement son geste. Mais comment savoir, avec Sarayu ?
— Porte-le, toi, dit Papa. C’est ce que tu as cueilli hier avec
Sarayu.
— Mon cadeau à moi devra attendre ton retour, dit Jésus.
Puis il prit Mack dans ses bras. L’étreinte de Jésus ressemblait à
une vraie étreinte.
Jésus et Sarayu sortirent. Mack se retrouva seul en
compagnie de Papa qui était en train de faire cuire des œufs
brouillés et du bacon.
— Tu ne manges pas, Papa ? dit Mack, tout en s’étonnant
qu’il lui soit maintenant facile de l’appeler ainsi.
— Il n’y a pas de rituels, Mackenzie. Tu as besoin de ce repas,
et moi non.
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