au shack

— Ce ne sera quand même pas comme maintenant, avec toi
dans mon embarcation.
— Non, ce sera beaucoup mieux que ce que tu as connu
jusqu’à présent, Mackenzie. Et quand tu en seras à ton dernier
sommeil, nous aurons toute l’éternité pour vivre ensemble, face
à face.
Sur ces mots, elle disparut. Mais il savait qu’elle n’était pas
vraiment partie.
— Aide-moi, je t’en prie, aide-moi à vivre dans la vérité, dit-il
à haute voix.
Et il se demanda s’il venait de prier.
* * *
Quand Mack entra dans le shack, Jésus et Sarayu étaient déjà
à table. Comme d’habitude, elle croulait sous les plats
appétissants que Papa avait préparés. Mack n’en reconnut que
quelques-uns, et même ceux-là, il dut les regarder à deux fois
pour se rendre compte qu’ils lui étaient familiers. Curieusement,
il n’y avait aucun légume vert. Il alla faire une brève toilette à la
salle de bains et, à son retour, les trois autres avaient déjà
entamé leur repas. Il tira la quatrième chaise et s’assit.
— Rien ne vous oblige à manger, n’est-ce pas ? demanda-t-il
en se versant un bol de soupe claire aux fruits de mer, avec de la
pieuvre, du poisson et d’autres ingrédients plus difficiles à
identifier.
— Rien ne nous oblige à rien, affirma Papa avec fermeté.
— Alors pourquoi mangez-vous ?
— Pour te tenir compagnie, mon chéri. Toi, il faut que tu
manges. N’est-ce pas une belle façon d’être ensemble ?
— De toute façon, ajouta Jésus, nous adorons faire la cuisine.
Et moi, j’adore, manger. Rien de tel qu’un peu de shaomai,
d’ugali, de nipla ou de kori bananje pour réjouir mes papilles
gustatives. Ensuite, pour finir, un pouding au caramel ou un
tiramisu avec du thé chaud. Mmm… ! Difficile de faire mieux.
Éclat de rire général. Ensuite, on se remit à passer les plats et
à remplir les assiettes. Tout en mangeant, Mack écoutait la
conversation des trois autres. Ils parlaient et riaient comme de
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