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Le Métier d'Infirmière Libérale (Tome 2) - A ... - SIDERAL-Santé

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gars, et je lui explique tout, les circonstances, le temps, et il m’a dit : non, ce n’est pas<br />

possible… mais le médecin n’a qu’à faire une ordonnance comme si vous passiez deux fois ».<br />

« Localement, ils sont les premiers à dire : “mettez ça, ça passera” C’est-à-dire qu’il y a une<br />

espèce de connivence pour faire reconnaître en partie. C’est-à-dire que quand une infirmière<br />

téléphone dans une caisse, on lui dit “comptez en plus, mettez…” ».<br />

Francine<br />

Pour autant, certaines infirmières, sans doute échaudées, puisque ce que l’un de ces<br />

interlocuteurs au sein d’une caisse va accepter ne sera peut être pas admis par un autre,<br />

prennent quelques précautions qui renseignent sur un certain climat de méfiance, quand bien<br />

même, à un moment donné, une certaine entente peut régner.<br />

« Moi, quand je fais une cotation, quand ce n’est pas précisé, je fais même des photos. J’ai un<br />

appareil photo, je fais la photo du pansement, je la joins au dossier et je cote en fonction de ce<br />

que c’est. Je sais qu’il y a des caisses qui chipotent. Moi j’ai fais un pansement d’une<br />

personne qui avait tout le thorax plus sur le dos, il fallait tout préparer le bandage… Quand<br />

on fait les pansements, ça ne sent pas la violette. C’est pour ça que les médecins ne veulent<br />

pas les faire, c’est trop désagréable. Donc… à la suite de ça, j’ai demandé une cotation<br />

supplémentaire, et ça a marché parce que j’ai argumenté. Sinon, c’était l’hôpital ».<br />

Claudine<br />

<strong>Le</strong>s relations entre les employés des caisses et les infirmières libérales sont donc pour<br />

le moins contrastées. Pour autant elles ne sont pas si versatiles ou si arbitraires que cela. Bien<br />

souvent les interlocuteurs des caisses connaissent leur monde, tancent les unes et transigent<br />

avec les autres, compte tenu de ce qu’ils peuvent connaître de leurs pratiques. Selon les<br />

régions aussi – mais le lien entre l’opinion des infirmières et la part de leur activité en AIS<br />

renseigne d’une certaine manière sur ce point – ces relations peuvent différer. Là où les<br />

infirmières libérales se font rares probablement que les caisses sont plus tolérantes qu’ailleurs.<br />

C’est du moins ce que rapportent nombre de nos interlocutrices. Il est certain aussi que le<br />

relèvement des seuils d’activité – sinon en pratique leur quasi suppression – a fortement<br />

contribué à pacifier les relations.<br />

« En fait, on peut dire que les caisses en ce moment, depuis deux ou trois ans, sont<br />

relativement correctes. Elles ne l’ont pas toujours été, elles ne le seront sûrement pas dans<br />

l’avenir, mais là depuis quelques années, depuis l’histoire des quotas en fait, on a des<br />

relations hyper correctes, parce qu’ils se sont aperçus qu’ils avaient besoin de nous pour<br />

assurer les soins, le nombre d'infirmières libérales a diminué ».<br />

Ankita<br />

D’autres événements, à en croire des infirmières libérales, telle que Lucie, ne sont pas<br />

pour rien non plus dans l’apaisement des relations avec les caisses :<br />

« Après la canicule, il n’y a pas de danger pour qu’ils nous remettent des quotas ! ».<br />

Enfin, l’informatisation des infirmières, fortement encouragée, subventions à l’appui,<br />

à s’équiper en matériel et en logiciel ad-hoc leur permettant désormais de « télétransmettre »<br />

aux caisses leurs données afin d’être rémunérées, a aussi contribué à lever bien des<br />

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