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Le Métier d'Infirmière Libérale (Tome 2) - A ... - SIDERAL-Santé

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À entendre les unes et les autres, rares sont celles qui ont mis dans la balance activité<br />

professionnelle et choix d’avoir un (nouvel) enfant. Elles ont donc souvent des enfants et ne<br />

sont d’ailleurs pas apparemment des tenantes de l’enfant unique 232 . Au passage il convient de<br />

rappeler qu’une part significative d’infirmières libérales qui se sont déclarées célibataires ont<br />

un ou plusieurs enfants. Il est donc très probable que, parmi celles-ci, il y ait des femmes qui,<br />

en fait, ont vécu en couple et sont divorcées ou séparées, ce qui revient à réévaluer assez<br />

nettement à la hausse la part d’infirmières qui ont rompu une union à un moment donné, alors<br />

qu’elles avaient déjà un ou plusieurs enfants, sans que toutefois on en sache plus.<br />

Nombres d’enfants des infirmières libérales selon le statut familial (en %)<br />

Pas<br />

d’enfants<br />

Enfants(s)<br />

sans<br />

précision du<br />

nombre<br />

Un<br />

enfant<br />

169<br />

Deux<br />

enfants<br />

Trois et<br />

quatre<br />

enfants<br />

Cinq<br />

enfants<br />

et plus<br />

Célibataires 64,4 1,9 23,1 7,7 1,9 1,0 100,0<br />

Mariées et vie<br />

maritale, veuve<br />

10,2 1,7 16,5 44,4 23,5 3,7 100,0<br />

Séparées, divorcées 5,6 2,2 37,8 35,6 14, 4 4,4 100,0<br />

Ensemble 16,5 1,8 19,7 38,8 19,8 3,4 100,0<br />

Très souvent, la grossesse semble bien avoir été épique dans le sens où elles ne se sont<br />

arrêtées que très tardivement de travailler et ont régulièrement d’ailleurs repris leur activité au<br />

bout de quelques très courtes semaines. Deux raisons, sans surprise, sont mises en avant par<br />

les unes et les autres. D’abord il s’agit d’un problème financier. <strong>Le</strong>s indemnités qu’elles<br />

peuvent percevoir ne sont pas (et surtout n’étaient pas, avant 1995) toujours à la hauteur de la<br />

perte de revenus qu’engendre un arrêt prolongé de leur activité 233 . Des frais continuent à<br />

courir, les charges et les cotisations à régler aussi. D’autre part il est souvent difficile de<br />

trouver une remplaçante et les collègues, quand collègues il y a, ne peuvent pas très<br />

longtemps assumer l’absence de l’une d’entre elles.<br />

« Moi, c’est quelque chose qui m’a énormément choquée. D’abord parce que j’ai eu de gros,<br />

gros problèmes pour avoir des enfants, ce qui explique le parcours tardif. Et quand j’ai eu ma<br />

fille, je me suis rendue compte qu’il fallait que j’économise je ne sais combien d’argent pour<br />

pouvoir m’arrêter le temps d’un congé maternité. Moi, j’ai réussi à trouver une remplaçante,<br />

qui me versait à l’époque 50 %, comme j’avais fait avec ma collègue, ce qui m’a permis de<br />

survivre pendant mon congé maternité. (…) L’indemnité est tellement ridicule que bon… ce<br />

n’est pas possible, ça ne correspond pas aux revenus, surtout que les frais continuent à courir.<br />

C’est évident… vous continuez à payer l’URSSAF, les cotisations retraite. Il n’y a rien, il n’y<br />

232 <strong>Le</strong>s infirmiers libéraux ont par ailleurs en moyenne plus d’enfants que leurs homologues féminines. Ainsi, par<br />

exemple, ils sont 43,3 % à avoir deux enfants (contre 38,8 % des femmes) et 26,8 % à en avoir trois et plus<br />

(contre 23,2 % des infirmières libérales).<br />

233 <strong>Le</strong>s infirmières libérales relevant à titre personnel du régime des praticiens auxiliaires médiaux (Loi n° 95.116<br />

du 4 février 1995 et décret n° 95.337 du 30 mars 1995), peuvent percevoir une allocation forfaitaire de repos<br />

maternel, sans condition de cessation d’activité, destinée à compenser partiellement la diminution de cette<br />

activité. Son montant est égal au plafond de la Sécurité sociale. Elle est versée en deux fois. La première moitié à<br />

la fin du 7 ème mois de grossesse, l’autre moitié à l’accouchement. Elles peuvent aussi bénéficier d’une indemnité<br />

journalière forfaitaire, mais celle-ci n’est versée qu’en cas d’arrêt pendant 30 jours consécutifs (dans les 30 jours<br />

précédant la date présumée de l’accouchement ou dans les 30 jours suivant l’accouchement). Son montant est<br />

égal à la moitié du plafond de la sécurité sociale.<br />

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