Le Métier d'Infirmière Libérale (Tome 2) - A ... - SIDERAL-Santé
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pas, ils veulent faire un pique-nique, mais non, je ne peux pas y aller. <strong>Le</strong>s gens vont au bord<br />
de la Marne, ils reviennent à 5 heures, mais non, je ne peux pas y aller ; je reprends ma<br />
tournée à 3 heures et c’est vrai que tu fais passer ton travail avant beaucoup de choses. Là<br />
j’ai des amis, ils veulent qu’on aille à San-Sébastian le premier week-end de décembre. Il a<br />
fallu que je cherche quelqu’un pour être sûre, parce que je voudrais bien aller avec eux, et toi<br />
tu a besoin de deux mois pour te préparer à l’avance ».<br />
Malika<br />
« C’est de l’organisation, parce que j’essaye… Après une certaine heure, le soir, je ne prends<br />
plus. Ce qui me permet d’aller le soir, une fois par semaine, avec le groupe dans la<br />
convivialité. Bon, je me débrouille. C’est vrai que j’ai une personne qui me remplace, mais je<br />
vois avec d’autres personnes, par exemple si je veux un dimanche après midi, si je peux<br />
décaler certains soins, je décale ; ou par exemple si un soir j’ai 6, je donne 3 personnes à une<br />
infirmière et 3 autres à une autre, ça me fait mes 6 ».<br />
Claudine<br />
Nous n’avons pas beaucoup entendu en quoi les infirmiers libéraux pouvaient avoir de<br />
nombreuses activités extra-professionnelles alors qu’en règle générale l’engagement bénévole<br />
des hommes est plus fréquent que celui des femmes 235 . On l’a amplement souligné, ces<br />
infirmiers travaillent plus que leurs homologues féminines et il faut sans doute chercher là au<br />
moins une part de leur relatif retrait. Toutefois c’est loin d’être la règle puisque, nous l’avons<br />
relevé, ils peuvent s’engager dans les voies du syndicalisme professionnel voire assumer ici et<br />
là des responsabilités associatives voire même être conseiller municipal. La plupart du temps<br />
par contre, c’est leur épouse qui entretient le réseau d’amis et eux sont plutôt versés semble til<br />
dans ce qui a à voir encore et toujours avec leur métier. Visiblement ils «peinent à<br />
décrocher ».<br />
« Je travaille avec une maison de retraite dont je fais partie du conseil d’administration, mais<br />
je n’y ai aucun avantage, qu’on soit clair. J’y suis en tant que conseiller municipal. Je suis<br />
dans la commission des affaires sociales ».<br />
Serge<br />
<strong>Le</strong>s infirmières, de leur côté, s’évertuent bien souvent à ne pas se laisser enfermer dans<br />
leur travail. Sans que l’on puisse avancer quelque proportion que ce soit, se rappelle le fait<br />
qu’elles émargent bel et bien aux catégories intermédiaires qui, de ce point de vue,<br />
connaissent une sociabilité organisée importante 236 (sorties dans différents lieux culturels,<br />
activités associatives, etc.). Deux types d’engagement prédominent assez nettement. <strong>Le</strong><br />
premier, qui n’est pas sans rappeler le propos ci-dessus de Serge, porte sur des responsabilités<br />
prises dans des associations locales à vocation sociale (centres de soins, réseaux de santé,<br />
associations d’aides ménagères, etc.).<br />
« Je fais partie du Conseil d’administration de l’hôpital ».<br />
« Je fais partie du Conseil d’administration de l’ADMR ».<br />
175<br />
Anne Marie<br />
Sophie<br />
235 Michèle Febvre, Lara Muller, « 12 millions de bénévoles », INSEE Première, n° 946, 2004, p. 3.<br />
236 Voir Alain Bihr et Roland Pfefferkorn, Déchiffrer les inégalités, Paris, Syros, 1999, en particulier le<br />
chapitre 11 « <strong>Le</strong>s inégalités face aux usages sociaux du temps », pp.289-322.