Le Métier d'Infirmière Libérale (Tome 2) - A ... - SIDERAL-Santé
Le Métier d'Infirmière Libérale (Tome 2) - A ... - SIDERAL-Santé
Le Métier d'Infirmière Libérale (Tome 2) - A ... - SIDERAL-Santé
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Troisième partie<br />
<strong>Le</strong>s pratiques professionnelles<br />
31. <strong>Le</strong> contenu de l’activité<br />
311. L’approche réglementaire<br />
Un certain nombre de dispositions réglementaires encadrent les activités des<br />
infirmières libérales. Deux textes surtout, régulièrement remis à jour, font référence. Il s’agit<br />
d’une part de la « Convention nationale destinée à organiser les rapports entre les infirmières<br />
et les caisses d’assurance maladie » et d’autre part de la « Nomenclature générale des actes<br />
professionnels (NGAP) des médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et auxiliaires<br />
médicaux » et plus précisément de son « titre XVI », qui a trait aux soins infirmiers. Pour<br />
saisir l’ensemble des enjeux qui traversent la profession, il est indispensable de repérer, au<br />
moins dans ses grandes lignes, le contenu de ces textes, notamment ceux de la dite<br />
Convention nationale. Puisque c’est elle qui régit les relations entre les infirmières et les<br />
caisses d’assurance maladie qui remboursent les honoraires et les frais accessoires<br />
correspondant aux soins délivrés par les infirmières (et c’est bien le féminin qui est usité dans<br />
ce texte), le contenu de cette convention est, on s’en doute, rédigé avec attention et se révèle<br />
être le fruit d’âpres négociations entre représentants de la CNAMTS, de la Mutualité sociale<br />
agricole (MSA) et la CNAMPI (professions indépendantes) d’une part et de l’organisation<br />
syndicale reconnue comme représentative des infirmières libérales d’autre part. Cette<br />
convention, systématiquement remise à toute infirmière qui s’installe, par la CPAM dont elle<br />
va dépendre, se présente sous la forme d’un livret d’une soixantaine de pages. L’intérêt ici<br />
n’est pas d’en réaliser une exégèse par le menu mais de s’arrêter simplement sur quelques<br />
points fondamentaux. En premier lieu, il est bon déjà, à notre sens, de saisir ce qu’est une<br />
convention de la sorte, et cela ne va pas nécessairement de soi. Ensuite nous nous attarderons<br />
sur la définition des soins infirmiers qui court tout au long de ce texte et qui, se faisant,<br />
précise ce que recouvre l’activité des infirmières libérales. Depuis 1992 une distinction est<br />
faite entre les actes médico-infirmiers (AMI) et les actes infirmiers de soins (AIS). Il nous<br />
faudra préciser les choses et pointer les débats autour notamment des AIS. Enfin nous<br />
repérerons quelque peu les enjeux autour du dit « seuil d’activité », traduit souvent sous le<br />
terme de « quotas », qui est sans doute l’un des premiers coins enfoncés dans la régulation<br />
d’une profession libérale de santé, désormais encadrée, ce qui ne va a priori pas de soi non<br />
plus. Cette convention précisée, nous observerons par la suite ce qu’il en est, en termes<br />
d’actes, de ces soins infirmiers, de ces AMI et AIS tels que la CNAMTS en évalue la<br />
distribution et en analyse la répartition. Nous finirons ce repérage en étudiant comment les<br />
infirmières que nous avons sollicitées se positionnent sur ce terrain des deux types d’actes et<br />
ce qu’ils recouvrent réellement l’un et l’autre. L’enquête par questionnaire autorise, en la<br />
matière, de premiers constats et débouche aussi sur un certain nombre d’interrogations<br />
auxquels les entretiens permettent en partie de répondre.<br />
En premier lieu, il est utile, avant même de s’intéresser au contenu de cette<br />
convention, de s’arrêter sur ce qu’elle représente. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une<br />
convention de travail, puisque l’on a affaire à une profession libérale, mais d’un accord-cadre<br />
qui, une fois signé, s’impose pour autant à toutes les infirmières conventionnées (et elles le<br />
5