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Le Métier d'Infirmière Libérale (Tome 2) - A ... - SIDERAL-Santé

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L’ancienneté dans la carrière libérale intervient aussi dans la part d’AIS effectués. La<br />

tendance est la suivante : les plus jeunes dans le métier effectuent plus d’AIS que les<br />

infirmières les plus expérimentées. Ainsi, par exemple, si on considère celles qui ont débuté<br />

dans l’exercice libéral entre 1965 et 1970, 39,3 % d’entre elles effectuent moins du tiers de<br />

leur activité en AIS, celles qui sont entrées entre 1989 et 1994 ne sont que 13,1 % dans ce cas.<br />

À l’inverse, pour une activité constituée par 65 % à 75 % d’AIS, les plus anciennes sont<br />

14,3 % et les plus jeunes dans le métier 20 %.<br />

<strong>Le</strong>s lieux d’exercice sont aussi une variable discriminante, mais dans un sens qu’on<br />

n’attend pas nécessairement : celles qui exercent dans des bourgs ruraux sont, pour 22,8 %<br />

d’entre elles, à effectuer une activité à moins du tiers en AIS, contre 13,5 % de celles qui<br />

travaillent dans de grandes villes. En toute logique, à l’inverse, pour une activité composée<br />

entre 55 % et 65 % d’AIS, cela concerne 22,8 % des infirmières qui travaillent en milieu rural<br />

et 27,6 % de celles qui travaillent en agglomération. Pour autant les écarts sont moins<br />

marqués chez celles qui ont une très forte activité. Il semble ainsi y avoir deux groupes<br />

d’infirmières en milieu rural : le premier qui effectue très peu d’AIS et le second qui en<br />

réalise au contraire beaucoup, là où les écarts sont bien moins marqués en ville. Rien<br />

d’étonnant alors à relever que ce sont les infirmières libérales qui travaillent en ville qui<br />

effectuent le plus d’actes. Celles qui travaillent en milieu rural sont 20,5 % à dispenser moins<br />

de 12 000 actes et celles qui travaillent dans de petites villes (2 000 à 10 000 habitants) sont<br />

19,7 % dans ce cas. Par contre, celles qui travaillent en agglomération ne sont que 9,2 % à<br />

effectuer moins de 12 000 actes par an. À l’inverse, fort logiquement, pour un nombre d’actes<br />

important puisque compris entre 18 000 et 20 000, ce taux est respectivement de 11,4 %,<br />

9,5 % et 17,8 %. On ne sera pas surpris de constater que si 16,7 % des infirmières libérales<br />

travaillent dans de grandes villes, c’est le cas de 26,5 % des infirmiers libéraux 12 .<br />

Autre constat a priori assez étonnant. Nous avons interrogé les unes et les autres sur<br />

leurs éventuels refus de nouveaux patients et sur les motifs invoqués. Environ 45 % d’entre<br />

elles ont répondu que cela ne leur arrivait pas. Par contre, ce sont celles qui effectuent le<br />

moins de soins d’hygiène qui évoquent le plus souvent, comme motifs de refus, le fait d’en<br />

avoir déjà trop.<br />

12 Au niveau national, la part d’infirmières libérales décroît régulièrement au fur et à mesure que l’on a affaire à<br />

des tranches d’unité urbaine importantes. Elle va de 89,2 % dans les communes rurales à 82,7 % dans les unités<br />

urbaines de plus de 200 000 habitants. Daniel Sicart. <strong>Le</strong>s professions de santé au 1 er janvier 2004, Drees,<br />

Document de travail, série statistique, n° 68, 2004, p. 26.<br />

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