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Le Métier d'Infirmière Libérale (Tome 2) - A ... - SIDERAL-Santé

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considère le volume global d’activité : 27 % de celles dont le niveau d’activité est le plus<br />

faible (moins de 12 000 actes par an) ressentent cette concurrence contre 11 % de leurs<br />

collègues à très fort niveau d’activité (plus de 20 000 actes annuels). <strong>Le</strong>s hommes qui, comme<br />

nous l’avons déjà fait remarquer, ont une conception plus entreprenariale et libérale de leur<br />

activité, signalent plus souvent cette concurrence (30 % contre 22 % chez les femmes).<br />

<strong>Le</strong>s situations au regard des SSIAD sont très variables au sein de la population<br />

interrogée par entretien 136 . Certaines professionnelles n’entretiennent aucune relation avec les<br />

SSIAD dans la mesure où de tels services ne sont pas installés sur leur secteur, d’autres ont<br />

signé une convention voire plusieurs conventions avec ceux-ci. De fait, le nombre de<br />

personnes soignées dans le cadre de ce dispositif est également variable, quoique semble-t-il<br />

toujours limité à quelques malades seulement (on nous a signalé 1 ou 2 malades, 4 ou<br />

5 patients…).<br />

En revanche, les entretiens permettent de préciser que la concurrence est plus<br />

vivement ressentie au moment de l’implantation d’un nouveau SSIAD sur le secteur d’activité<br />

d’un ou plusieurs cabinets infirmiers. Rolande qui collabore avec un SSIAD géré par un<br />

centre hospitalier indique que la profession infirmière a fortement craint la mise en place d’un<br />

SSIAD sur sa commune, puis cette crainte a laissé place à la collaboration, même si celle-ci<br />

reste empreinte d’une pointe de concurrence :<br />

« Au départ les libéraux ont vu ça un peu comme une atteinte à leur…, mais en fait, beaucoup<br />

maintenant se rendent compte que c’est bien plus une aide et même certaines (AS) acceptent<br />

des soins pansements, etc. et demandent au CCAS les soins d’hygiène. Moi j’ai eu quelques<br />

patients que j’ai perdus comme ça, parce ça devenait lourd, les gens partaient de l’hôpital<br />

avec l’aide de ce service et puis bon, moi je veux bien… J’en ai pour lesquels j’interviens avec<br />

simplement un contrat, un accord avec l’hôpital pour les soins typiquement infirmiers ».<br />

Pour le reste, quelques problèmes inhérents à la collaboration avec les SSIAD sont<br />

signalés. Il s’agit des délais de rémunération (jusqu’à deux mois entre la réalisation des soins<br />

et leur paiement), des difficultés de coordination entre les différents personnels et des<br />

problèmes d’organisation qui nuisent au confort des malades et à la continuité des soins. Pour<br />

autant ces difficultés paraissent mineures car, dans l’ensemble, les relations entretenues avec<br />

les SSIAD sont qualifiées positivement :<br />

« On a une personne qu’on va lever tous les matins et qu’on va coucher tous les soirs. Et au<br />

niveau des soins à domicile, c’est pareil, ils n’aiment pas bien les coucher parce que eux, ils<br />

les couchent à 4 heures. Et après c’est fini, il y a des personnes qui le vivent très, très<br />

mal. (…) Il y a des endroits où effectivement, ils n’interviennent pas les week-ends. Je sais<br />

qu’il y a des endroits où ils ne vont pas les week-ends ; la famille se débrouille avec la<br />

personne âgée. Mais ils ne font pas appel à nous, ils se débrouillent avec leur famille. Ils ne<br />

voudraient peut-être pas nous payer à y aller le week-end, je ne sais pas… ».<br />

Anne-Marie<br />

« On a signé des conventions de manière à pouvoir travailler avec eux. Il y a des problèmes là<br />

aussi avec eux, il peut y avoir des problèmes quand les gens arrivent en fin de vie. C’est<br />

beaucoup de gens qui passent et pour faire des choses presque similaires, leur donner à boire<br />

136<br />

Il faut rappeler ici qu’avant de franchir le pas du libéral, des infirmières ont pu faire leurs premières armes à<br />

domicile en qualité de salariées de SSIAD.<br />

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