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Le Métier d'Infirmière Libérale (Tome 2) - A ... - SIDERAL-Santé

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pas d’exonération. Elles arrivent, vous avez une chute de l’URSSAF deux ans après, ce n’est<br />

pas à ce moment-là… En fait, il faut économiser pour faire des congés maternité. Non<br />

seulement il y a le problème financier, et en plus il y a le problème des remplaçantes, parce<br />

qu’il n’y en a plus. Et surtout, au niveau des remplaçantes, elles encaissent 100 % des<br />

honoraires, c'est-à-dire qu’elles ne vous laissent rien. C’est hallucinant. Je vois, la troisième,<br />

elle a adopté une petite fille, elle va avoir 18 mois, donc elle a pris un congé maternité, mais<br />

heureusement qu’on était toutes les deux pour assurer, parce que jamais on aurait trouvé<br />

quelqu’un pour la remplacer. On n’a même pas essayé. D’abord on s’est arrangé avec toutes<br />

les autres. On est trois, on peut fonctionner facilement, s’il y a une qui est malade, il y a<br />

toujours une qui est là ».<br />

Sophie<br />

Il n’est pas rare que nous ayons entendu le récit d’une grossesse menée quasiment<br />

jusqu’à son terme tout en travaillant. On ne peut pas exclure que c’est aussi une façon de se<br />

démarquer, de montrer que l’on sait assurer jusqu’au bout sa mission, et que c’est cela aussi le<br />

libéral. Pour autant, sur un sujet où la mémoire fait peu défaut sur les dates, les circonstances,<br />

etc., indubitablement, dans bien des cas, ces infirmières se sont activées jusqu’au bout et, bon<br />

gré mal gré, ne sont pas restées très longtemps avec leur bébé par la suite.<br />

« J’ai eu mon deuxième enfant pendant que j’étais en libéral (…) Au niveau du temps d’arrêt<br />

de travail, pendant la grossesse, il est très restreint. Je peux vous dire que celui-là, s’il ne sait<br />

pas faire de la voiture, il ne saura jamais. J’ai travaillé pratiquement jusqu’à la fin de ma<br />

grossesse. Avant l’accouchement il n’y avait pas un mois ».<br />

Anne-Marie<br />

« Cet enfant, elle m’a très peu vue pendant deux ans. C'est-à-dire que j’ai dû m’arrêter<br />

3 jours avant d’accoucher, parce qu’on m’a dit que c’était plus raisonnable, et puis j’ai repris<br />

15 jours après l’accouchement, parce que la dame avec qui j’étais avait besoin d’amener une<br />

cousine à l’institut Curie, à Paris, donc elle m’a demandé si je voulais reprendre et j’ai dit<br />

“pourquoi pas ! ”» Et j’ai repris. Pour mon fils, il est né le 14 mars, j’ai travaillé jusqu’à 21<br />

heures et il est né à 23 heures. Et je conduisais, il y avait de la neige, ce jour-là et j’avais ma<br />

valise dans la voiture, et voilà. J’ai eu un accouchement merveilleux, j’ai eu ce petit garçon.<br />

Donc là j’ai pris un mois quand même ».<br />

Valérie<br />

« L’inconvénient, bon… j’adore mon travail en libéral. Je ne veux, pour rien au monde<br />

retourner à l’hôpital, mais c’est qu’on n’a pas de congés de maternité et on ne peut pas<br />

s’arrêter. On a du mal à trouver des remplaçantes. C’est pour ça que j’aurais préféré avoir<br />

mes enfants avant, pour avoir au moins mes trois mois de congés… non, c’est six mois, je ne<br />

sais plus combien de temps. Non, c’est 16 semaines en tout. Là j’ai eu ma petite, j’ai arrêté<br />

une semaine avant, et j’ai repris 3 semaines après. Et encore, j’ai pris trois semaines parce<br />

que je ne pouvais pas tenir debout ».<br />

Adeline<br />

De la même manière qu’il est difficile de généraliser des situations sur lesquelles on<br />

insiste d’autant plus qu’elles apparaissent assez exceptionnelles, il est aussi délicat de faire la<br />

part des accidents de grossesse, des fausses couches, etc. dues à des conditions de travail<br />

éprouvantes, à des risques de contamination au domicile des patients, … Là encore, bornonsnous<br />

à souligner que nous avons entendu souvent la relation d’événements douloureux, à<br />

propos desquels pourtant les femmes ne sont pas nécessairement prolixes (notamment vis-àvis<br />

d’un homme).<br />

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