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Le Métier d'Infirmière Libérale (Tome 2) - A ... - SIDERAL-Santé

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favorable à la mise en place d’une procédure susceptible de circonscrire – et de reconnaître<br />

donc – un rôle propre aux infirmières libérales, à la suite de la prescription d’un médecin<br />

généraliste là où les autres syndicats ont vu un coin supplémentaire enfoncé contre le<br />

périmètre de la profession, via le risque de voir sortir de ce rôle tout ce qui se rapporte aux<br />

dits soins d’hygiène. Echaudée par un certain nombre de promesses ou d’attentes liées à des<br />

ouvertures vers des soins techniques pour lesquels beaucoup d’infirmières se sont formées<br />

mais n’ont pas vraiment eu ensuite l’occasion de valoriser leurs nouvelles connaissances (en<br />

matière de chimiothérapies à domicile en particulier), une part de ces professionnelles a craint<br />

sans nul doute de ne plus avoir la latitude suffisante pour réguler leurs activités par le biais<br />

des AIS. Fondées ou non, ces craintes ont encore ravivé les tensions au sein d’un paysage<br />

syndical déjà bien conflictuel.<br />

À lire les éditoriaux des magazines syndicaux, à consulter les sites internet de chaque<br />

syndicat, on ne peut que constater combien leurs responsables n’ont pas de mots assez durs<br />

pour disqualifier leurs homologues. « Haine ordinaire envers notre organisation et les idées<br />

qu’elle défend », « <strong>Le</strong>s quatre trahisons de la FNI et du SNIIL pour augmenter les cotisations<br />

de retraite des infirmières et des infirmiers libéraux », « mensonges éhontés », « basses<br />

manoeuvres », etc. sont le lot quotidien de ces échanges. Pourtant ces organisations doivent<br />

bel et bien cohabiter, au moins au niveau de la CARPIMKO, puisqu’aux dernières élections<br />

en date, en juin 2004, aucune majorité ne s’est imposée : sur les quelques 49 354 électeurs<br />

inscrits, puisqu’à jour de leur cotisation, 18 917 se sont exprimés (38,33 %). La FNI a<br />

remporté, de peu, les suffrages les plus nombreux (27,72 %), suivie par l’ONSIL (26,79 %) et<br />

par Convergence Infirmière (23,66 %), qui a donc nettement perdu sa première place. Ensuite<br />

viennent le SNIIL, qui a remporté 16,10 % des votes et le Syndicat français des infirmiers<br />

(SFIN) avec 5,75 %. Dans tous les cas, l’abstention a été plus forte qu’aux élections<br />

précédentes, les représentants (battus) de convergence Infirmière interprétant cela de la<br />

manière suivante, qui donne le ton : « Ce camouflet qui touche tous les syndicats est le<br />

résultat de la campagne de haine et de désinformation menée par la FNI, le SNIIL et l’ONSIL<br />

contre Convergence Infirmière. <strong>Le</strong>s mensonges éhontés, les attaques personnelles les plus<br />

basses et la diffamation ont remplacé les programmes électoraux et entraîné un dégoût d’une<br />

forte majorité de professionnels. Car, s’il est vrai que la participation à ce scrutin n’est<br />

jamais élevée, tout permettait de penser qu’il en irait différemment à cette occasion. Mais,<br />

dans l’impossibilité d’être certains de connaître la vérité à propos des calomnies diffusées,<br />

les infirmières et les infirmiers ont, en masse, préféré ne pas voter. Ainsi, Convergence<br />

Infirmière qui, depuis deux ans, leur a apporté tant d’avantages directs n’a pu bénéficier de<br />

la reconnaissance de son action » 191 .<br />

Que disent de tout cela les infirmières que nous avons sollicitées ? On peut d’abord<br />

effectuer quelques constats puis relever attentes, mais aussi déceptions bien souvent, à<br />

l’adresse de ces organisations. Nous avons sollicité les unes et les autres sur leur appartenance<br />

présente ou passée à tel ou tel syndicat professionnel. <strong>Le</strong> fait que notre questionnaire ait été<br />

diffusé en partie par l’organe de la FNI, sous la forme d’un encart dans sa revue « Avenir et<br />

<strong>Santé</strong> » 192 , aurait pu présenter un biais (même si nous avons pu systématiquement, pour<br />

chacune des questions, vérifier qu’il n’y avait pas d’écarts tangibles selon le mode de<br />

191<br />

Site internet du syndicat Convergence Infirmière : www.convergence-infirmiere.fr. Consultation en juin<br />

2005.<br />

192<br />

52 % des répondants au questionnaire diffusé par la revue Avenir et <strong>Santé</strong> sont ou ont été adhérents à la FNI,<br />

contre 38 % pour ceux des questionnaires diffusés par d’autres biais.<br />

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