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Le Métier d'Infirmière Libérale (Tome 2) - A ... - SIDERAL-Santé

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L’enquête par entretien corrobore ces premières tendances. <strong>Le</strong>s infirmières libérales<br />

rencontrées nous ont le plus souvent fait part de leur souhait de se maintenir dans le métier en<br />

lien avec la satisfaction et le plaisir que celui-ci leur procure :<br />

« Vu que je n’ai pas travaillé tout de suite, c’est pas évident, mais bon, je ne pense pas à la<br />

retraite, c’est trop loin, et on verra bien, tant que j’aime bien ce que je fais, je le fais ».<br />

Françoise<br />

« Non, j’aime ce que je fais assez passionnément. La retraite ? Je n’y pense même pas, j’ai 54<br />

ans ! »<br />

Rolande<br />

« Pour l’instant, je ne me vois pas ne pas travailler, je peux faire autre chose mais… Je<br />

pourrais faire autre chose et en même temps, j’éprouve encore du plaisir à faire ce que je fais<br />

donc… »<br />

Claire<br />

Quelques-unes peuvent décrire leur fort engagement moral vis-à-vis des patients.<br />

Engagement qui en vient à constituer un frein à l’éventualité de l’abandon du métier :<br />

« Je décevrais mes patients si je leur dis que je m’en vais ».<br />

Claire<br />

<strong>Le</strong>s témoignages de lassitude au travail sont peu nombreux dans les propos<br />

recueillis. En outre, quand la lassitude est manifestée, elle n’est pas attribuée au métier luimême,<br />

mais davantage aux difficultés personnelles qui peuvent survenir en fin de carrière<br />

(celles-ci n’étant pas exclusives aux seules infirmières). Léa, 56 ans, envisage péniblement<br />

ses dernières années d’activité :<br />

Léa : « En fait c’est maintenant que mes enfants travaillent tous, depuis que ma fille a son DE<br />

et qu’elle travaille en oncologie d’ailleurs à F. J’ai l’impression d’avoir passé le relais et je<br />

n’ai plus envie de travailler, en fait depuis l’été dernier, qu’est-ce que je fais là ? »<br />

Chercheur : « Et qu’est-ce qui vous pèse le plus ? »<br />

Léa : « C’est tout, c’est les horaires, mais non, et je vais avoir deux trois jours de repos et une<br />

fois dans le bain hop on est en vacances, et on reprend »<br />

Chercheur : « Vous pensiez que si vous étiez restée à l’hôpital la lassitude aurait été plus<br />

forte ? »<br />

Léa : « Je ne sais pas, je pense que cela aurait été la même chose, quelquefois je me dis oh je<br />

pourrais rester dans mon lit ! ! ! Surtout après les vacances, c’est quand on est jeune que ça<br />

coûte ».<br />

Dans l’hypothèse – rappelons – le peu probable – où les soignantes mettraient fin à<br />

leur activité libérale 210 , elles choisiraient de continuer à exercer leur métier dans un<br />

établissement pour personnes âgées (17 %), à l’hôpital (15 %), dans un service de médecine<br />

scolaire (15 %), dans un établissement ou un service à caractère social (14 %), en SSIAD<br />

(9,5 %) ou encore en centre de cure (7 %). Seules 4 % des enquêtées opteraient de manière<br />

210 La question était la suivante « Si vous deviez mettre fin à votre pratique en libéral tout en continuant à être<br />

infirmière, vous iriez plutôt vers » ? <strong>Le</strong> nombre de citations est supérieur au nombre d'observations du fait de<br />

réponses multiples (2 au maximum).<br />

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