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La Loi HPSt à L'HôPitaL : les clés pour comprendre - Ministère des ...

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À noter<br />

Les établissements publics de santé sont particulièrement concernés<br />

par ce dispositif, qui peut donc leur permettre :<br />

• de bénéficier d’un « recrutement prioritaire » d’internes en<br />

médecine ou jeunes médecins en premier exercice salarié ;<br />

• de bénéficier indirectement de l’installation de libéraux à proximité<br />

immédiate, toujours dans une logique de collaboration hôpital/<br />

médecine de ville (continuité <strong>des</strong> soins, permanence <strong>des</strong> soins…).<br />

<strong>La</strong> loi prévoit <strong>des</strong> mécanismes d’assouplissement au<br />

dispositif, l’objectif consistant à répondre, à l’échelle<br />

nationale, aux besoins <strong>des</strong> zones identifiées comme<br />

« sous-dotées », tout en garantissant aux médecins<br />

concernés par ce contrat une certaine liberté d’installation<br />

et d’exercice professionnel :<br />

• le directeur général de l’ARS dans le ressort duquel<br />

ils exercent leurs fonctions peut, à leur demande,<br />

à tout moment, accepter de changer le lieu de leur<br />

exercice, en leur proposant d’exercer dans une<br />

autre zone déficitaire de la région ;<br />

• le directeur général du CNG peut également, à leur<br />

demande, à tout moment, et après avis du directeur<br />

général de l’ARS dans le ressort duquel ils exercent<br />

leurs fonctions, leur proposer un lieu d’exercice<br />

dans un territoire déficitaire dépendant d’une autre<br />

agence régionale de santé.<br />

De plus, <strong>les</strong> médecins ayant signé un contrat d’engagement<br />

de service public avec le CNG peuvent se<br />

dégager de leur obligation d’exercice, moyennant le<br />

paiement d’une indemnité dont le montant égale <strong>les</strong><br />

sommes perçues au titre de ce contrat ainsi qu’une<br />

fraction <strong>des</strong> frais d’étu<strong>des</strong> engagés. Les modalités<br />

de remboursement et de calcul de cette somme sont<br />

fixées par arrêté.<br />

<strong>La</strong> loi HPST a précisé que l’article L. 632-6 du code<br />

de l’éducation serait applicable à l’issue de l’année<br />

universitaire 2009-2010.<br />

À noter<br />

Le décret n° 2010-735 du 29 juin 2010 (JO du 1 er juillet 2010) est<br />

venu préciser <strong>les</strong> conditions de mise en œuvre du contrat d’engagement<br />

de service public. Il fixe notamment <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> relatives :<br />

• à la sélection <strong>des</strong> étudiants (par le biais notamment d’une commission<br />

de sélection) ;<br />

• au contenu du contrat ;<br />

• aux lieux d’exercice ;<br />

• à l’allocation versée dans le cadre du contrat.<br />

b) Les contrats intervenant dans la qualité<br />

et la coordination <strong>des</strong> soins<br />

Créant dans le code de la santé publique une section<br />

consacrée à la « contractualisation avec <strong>les</strong> offreurs<br />

de service de santé », la loi HPST a créé un nouveau<br />

contrat, le contrat d’amélioration de la qualité et de la<br />

coordination <strong>des</strong> soins.<br />

Ce contrat est ouvert aux professionnels de santé<br />

conventionnés, aux centres de santé, aux pô<strong>les</strong> de<br />

santé, aux établissements de santé, aux établissements<br />

d’hébergement <strong>pour</strong> personnes âgées et dépendantes<br />

(EHPAD), aux maisons de santé, aux services médicosociaux,<br />

ainsi qu’aux réseaux de santé.<br />

Le contrat a <strong>pour</strong> objet de fixer <strong>les</strong> engagements de<br />

l’acteur de santé qui le conclut et la contrepartie<br />

financière qui peut leur être associée. Le versement<br />

de la contrepartie financière éventuelle est fonction de<br />

l’atteinte <strong>des</strong> objectifs par l’acteur de santé concerné.<br />

Cette contrepartie financière est financée par la dotation<br />

régionale qui est déléguée à l’agence au titre<br />

du fonds d’intervention <strong>pour</strong> la qualité et la coordination<br />

<strong>des</strong> soins (FIQCS, art. L. 221-1-1 du CSS) et<br />

de la dotation relative aux missions d’intérêt général<br />

et d’aide à la contractualisation (MIGAC, art. L. 162-<br />

22-13 du CSS).<br />

L’ARS veille au suivi et au respect <strong>des</strong> engagements<br />

définis dans ces contrats.<br />

À noter<br />

Pour <strong>les</strong> professionnels de santé libéraux, <strong>les</strong> centres de santé et<br />

<strong>les</strong> maisons de santé, ces contrats, dont l’objet sera variable, sont<br />

conformes à <strong>des</strong> contrats types nationaux adoptés par <strong>les</strong> parties<br />

aux conventions mentionnées aux artic<strong>les</strong> L. 162-5, L. 162-9,<br />

L. 162-12-2, L. 162-12-9, L. 162-14 et L. 162-32-1 du code de la<br />

sécurité sociale.<br />

Les contrats types nationaux sont adoptés, dans <strong>les</strong> autres cas<br />

(contrats signés avec <strong>les</strong> établissements de santé, pô<strong>les</strong> de santé,<br />

EHPAD, réseaux de santé, services médico-sociaux) par l’Union<br />

nationale <strong>des</strong> caisses d’assurance maladie (UNCAM) et par <strong>les</strong><br />

ministres chargés de la santé, <strong>des</strong> personnes âgées, <strong>des</strong> personnes<br />

handicapées et de l’assurance maladie.<br />

En l’absence d’un contrat type national, l’ARS établit un contrat<br />

type régional qui est réputé approuvé quarante-cinq jours après sa<br />

réception par l’UNCAM, par <strong>les</strong> parties aux conventions précitées et<br />

<strong>les</strong> ministres chargés de la santé, <strong>des</strong> personnes âgées, <strong>des</strong> personnes<br />

handicapées et de l’assurance maladie.<br />

ÉVOLUTIONS ET CONSÉQUENCES<br />

Les contrats ne sont pas un outil nouveau au service<br />

de la régulation sanitaire. Mais leur vocation était<br />

jusqu’ici essentiellement hospitalière, avec <strong>les</strong> CPOM.<br />

<strong>La</strong> réforme HPST élargit la palette <strong>des</strong> outils contractuels<br />

au service du pilotage régional, en vue d’adapter<br />

l’offre de soins aux besoins de santé, tant d’un point<br />

de vue qualitatif (répartition de l’offre de soins, bonnes<br />

pratiques de prescriptions…) que quantitatif (maîtrise<br />

<strong>des</strong> dépenses de santé).<br />

<strong>La</strong> réelle nouveauté tient en revanche à la conception<br />

de contrats communs à l’ensemble <strong>des</strong> acteurs de<br />

l’offre de soins de premier recours, en particulier de la<br />

médecine de ville, ce qui n’existait pas jusqu’à présent.<br />

105<br />

Les relations avec l’Agence régionale de santé et l’organisation de l’offre de soins u L’agence régionale de santé et <strong>les</strong> contrats<br />

<strong>La</strong> loi HPST à l’hôpital : <strong>les</strong> clés <strong>pour</strong> <strong>comprendre</strong>

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