La Loi HPSt à L'HôPitaL : les clés pour comprendre - Ministère des ...
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Les relations avec l’Agence régionale de santé et l’organisation de l’offre de soins u Les relations entre l’hôpital et <strong>les</strong> acteurs de premier recours<br />
• <strong>les</strong> Groupements de Coopération Sanitaire (art.<br />
L. 6133-1 à 6133-9 du CSP).<br />
<strong>La</strong> loi HPST permet de constituer un GCS entre établissements<br />
de santé publics ou privés, établissements<br />
médico-sociaux, centres de santé, pô<strong>les</strong> de<br />
santé, professionnels médicaux libéraux exerçant à<br />
titre individuel ou en société ; un <strong>des</strong> membres au<br />
moins du GCS doit être un établissement de santé ;<br />
<strong>des</strong> professionnels de santé autres que <strong>les</strong> professionnels<br />
médicaux libéraux ainsi que <strong>des</strong> organismes peuvent<br />
faire partie du GCS, à condition d’y être autorisés<br />
par le directeur général de l’agence régionale de santé ;<br />
un GCS peut être créé <strong>pour</strong> assurer ou contribuer<br />
à assurer, en fonction <strong>des</strong> besoins de la population<br />
appréciés par le schéma régional d’organisations<br />
<strong>des</strong> soins, <strong>les</strong> missions de service public définies à<br />
l’article L. 6112-1 du code de la santé publique ;<br />
• <strong>les</strong> Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens<br />
(art. L.1435-3 et L.6323-5 du CSP).<br />
<strong>La</strong> loi HPST pose le principe de l’accès aux CPOM<br />
<strong>pour</strong> l’ensemble <strong>des</strong> acteurs de santé, qu’ils relèvent<br />
du secteur hospitalier, médico-social ou de la<br />
médecine ambulatoire.<br />
L’ARS peut conclure <strong>des</strong> CPOM avec <strong>les</strong> réseaux de<br />
santé, <strong>les</strong> centres de santé, <strong>les</strong> pô<strong>les</strong> de santé et <strong>les</strong><br />
maisons de santé pluri-professionnel<strong>les</strong>. <strong>La</strong> signature<br />
d’un tel contrat permet le versement d’ai<strong>des</strong><br />
financières ou de subventions et notamment l’octroi<br />
d’une dotation de financement du FIQCS régional.<br />
Elle dispose par ce biais d’un levier <strong>pour</strong> intervenir<br />
sur <strong>les</strong> modalités de coopération entre le secteur<br />
ambulatoire et hospitalier.<br />
d) Une illustration : la permanence <strong>des</strong> soins<br />
ambulatoires et l’organisation <strong>des</strong> urgences<br />
<strong>La</strong> loi HPST confie aux ARS la responsabilité de l’organisation<br />
et du financement de la mission de permanence<br />
<strong>des</strong> soins ambulatoires, dans le cadre d’une<br />
enveloppe fermée.<br />
Pour ce faire, chaque ARS devra chercher à concevoir<br />
<strong>les</strong> rémunérations forfaitaires <strong>des</strong> professionnels de<br />
santé comme <strong>des</strong> leviers de participation <strong>des</strong> professionnels<br />
de santé au dispositif, à construire <strong>des</strong> dispositifs<br />
innovants adaptés aux spécificités du territoire et<br />
à mutualiser l’ensemble de la ressource médicale au<br />
niveau interdépartemental voire régional, y compris<br />
avec le secteur hospitalier.<br />
Les 3 principaux points d’articulation entre la PDSA et<br />
<strong>les</strong> services d’urgences portent sur :<br />
<strong>La</strong> régulation<br />
Une attention particulière doit être portée à la convergence<br />
<strong>des</strong> pratiques médica<strong>les</strong> de régulation. Il est<br />
préconisé de privilégier le rapprochement de la régulation<br />
de la médecine générale et de la médecine<br />
d’urgence au sein <strong>des</strong> locaux du SAMU. À défaut, il<br />
conviendra de veiller au fonctionnement cohérent <strong>des</strong><br />
deux structures (régulation SAMU/régulation libérale)<br />
assurant la régulation médicale.<br />
L’implantation <strong>des</strong> points fixes de garde<br />
Le développement <strong>des</strong> points fixes de garde, de type<br />
maisons médica<strong>les</strong> de garde, permet à la fois une réimplication<br />
<strong>des</strong> professionnels libéraux dans la permanence<br />
<strong>des</strong> soins ambulatoires et une meilleure filière de<br />
prise en charge <strong>des</strong> patients lorsqu’ils sont organisés<br />
en collaboration avec <strong>les</strong> services d’urgences hospitaliers.<br />
Leur développement doit donc être encouragé en<br />
privilégiant un adossement (sur site ou à proximité) aux<br />
structures <strong>des</strong> urgences en particulier en zone urbaine.<br />
Pour autant, l’essentiel étant d’assurer un maillage<br />
efficace et lisible <strong>pour</strong> la population et adapté aux<br />
spécificités du territoire, il peut apparaitre pertinent,<br />
notamment dans <strong>les</strong> zones rura<strong>les</strong> ou <strong>les</strong> agglomérations<br />
de grande taille, d’opter <strong>pour</strong> une implantation<br />
isolée mais favorisant une bonne <strong>des</strong>serte de la population<br />
environnante, ou encore d’adosser la MMG à<br />
une autre structure <strong>des</strong> soins, comme un centre de<br />
santé, une MSP, un EHPAD ou un ex-hôpital local.<br />
Le relais pris par <strong>les</strong> services d’urgences en nuit profonde<br />
<strong>La</strong> prise en charge <strong>des</strong> patients par <strong>les</strong> établissements<br />
de santé, en particulier <strong>les</strong> services d’urgences, peut<br />
être décidée sur certaines plages horaires, notamment<br />
en nuit profonde, compte tenu de la faib<strong>les</strong>se<br />
de l’activité observée. <strong>La</strong> décision de reporter l’activité<br />
de permanence <strong>des</strong> soins ambulatoires (PDSA) sur le<br />
secteur hospitalier doit alors avoir fait l’objet, territoire<br />
par territoire, d’une évaluation préalable au regard<br />
<strong>des</strong> besoins de PDSA et de la charge que ce report<br />
représenterait <strong>pour</strong> <strong>les</strong> services d’urgences.<br />
En outre, le cahier <strong>des</strong> charges régional de PDSA fixé<br />
par l’ARS devra alors prévoir le dispositif complémentaire<br />
permettant de prendre en charge <strong>les</strong> patients sur<br />
le territoire par <strong>des</strong> visites auprès <strong>des</strong> personnes ne<br />
pouvant se déplacer (visites incompressib<strong>les</strong>) et/ou<br />
par le transport <strong>des</strong> patients vers le lieu de consultation<br />
hospitalière lorsqu’un report sur le service <strong>des</strong><br />
urgences est organisé en nuit profonde.<br />
À noter<br />
Les professionnels de la médecine de ville, notamment <strong>les</strong> médecins<br />
participant à la permanence <strong>des</strong> soins, peuvent être associés<br />
aux réseaux de prise en charge <strong>des</strong> urgences (R6123-26 du code<br />
de santé publique).<br />
e) Perspectives<br />
• Coordination <strong>des</strong> prises en charge <strong>des</strong> personnes<br />
atteintes de maladies chroniques aggravées et <strong>des</strong><br />
personnes âgées.<br />
L’État et l’UNCAM <strong>pour</strong>suivent <strong>les</strong> actions engagées<br />
<strong>pour</strong> améliorer l’articulation entre l’hôpital et<br />
ses différents partenaires en amont et en aval <strong>des</strong><br />
hospitalisations.<br />
<strong>La</strong> loi HPST à l’hôpital : <strong>les</strong> clés <strong>pour</strong> <strong>comprendre</strong>