La Loi HPSt à L'HôPitaL : les clés pour comprendre - Ministère des ...
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• <strong>les</strong> laboratoires de biologie médicale ;<br />
• <strong>les</strong> lieux de réalisation <strong>des</strong> examens de biologie médicale<br />
prévus aux artic<strong>les</strong> L. 6211-13 (lieux de réalisation<br />
de la phase pré-analytique de l’examen, hors<br />
laboratoire) et L. 6211-18 (lieux de réalisation de la<br />
phase analytique de l’examen, hors laboratoire) ;<br />
• <strong>les</strong> structures chargées de la logistique et de l’hébergement<br />
<strong>des</strong> données informatiques ;<br />
• <strong>les</strong> organismes d’évaluation externe de la qualité.<br />
Les agents chargés de l’inspection et ayant la qualité<br />
de médecin ou de pharmacien ont accès, dans<br />
le cadre de leur mission d’inspection <strong>pour</strong> la biologie<br />
médicale, à toutes <strong>les</strong> données médica<strong>les</strong> individuel<strong>les</strong><br />
nécessaires à l’accomplissement de leur mission<br />
dans le respect du secret professionnel.<br />
Le directeur général de l’ARS peut, sous réserve du<br />
droit <strong>des</strong> tiers, rendre publics <strong>les</strong> rapports relatifs aux<br />
expertises qu’il a diligentées.<br />
À ce pouvoir d’inspection s’ajoute un pouvoir de sanction.<br />
Le directeur général de l’ARS peut ainsi prendre<br />
<strong>des</strong> sanctions administratives à l’encontre d’un laboratoire<br />
de biologie médicale ne respectant pas <strong>les</strong> conditions<br />
techniques de fonctionnement d’un laboratoire, ses<br />
règ<strong>les</strong> de fonctionnement, d’implantation ou de gestion.<br />
À noter<br />
À titre d’exemple, constituent <strong>des</strong> infractions susceptib<strong>les</strong> de sanctions<br />
administratives :<br />
• la méconnaissance par un laboratoire de biologie médicale de<br />
l’une <strong>des</strong> obligations de déclaration et de communication auprès<br />
de l’ARS quant à l’ouverture ou à la modification <strong>des</strong> conditions<br />
d’organisation du laboratoire ;<br />
• la méconnaissance par un laboratoire de biologie médicale <strong>des</strong><br />
règ<strong>les</strong> relatives à l’implantation <strong>des</strong> sites sur un ou plusieurs<br />
territoires de santé ;<br />
• le fait, <strong>pour</strong> une personne physique ou morale, de contrôler une<br />
proportion de l’offre de biologie médicale sur un territoire de<br />
santé infrarégional, en méconnaissance <strong>des</strong> règ<strong>les</strong> relatives à la<br />
détention de parts socia<strong>les</strong> d’une société exploitant un laboratoire<br />
et ayant <strong>pour</strong> effet le contrôle partiel de l’offre de biologie<br />
sur un territoire de santé.<br />
Les sanctions administratives qui peuvent être prononcées<br />
par le directeur général de l’ARS vont de<br />
l’amende administrative à la fermeture temporaire ou<br />
définitive, totale ou partielle du laboratoire.<br />
d) <strong>La</strong> coordination de l’offre, par le biais<br />
d’un cadre juridique sécurisé de coopération<br />
sur l’activité de biologie médicale<br />
Un <strong>des</strong> apports de la réforme tient également à la<br />
prise en compte <strong>des</strong> logiques de coopération <strong>pour</strong><br />
l’exercice de la biologie médicale.<br />
<strong>La</strong> coopération entre acteurs de santé constitue depuis<br />
plusieurs années un outil permettant de répondre :<br />
• aux objectifs de la politique régionale d’organisation<br />
de l’offre de soins ;<br />
• à la logique de répartition territoriale <strong>des</strong> activités de<br />
santé.<br />
L’ordonnance organise certes <strong>les</strong> modalités de la coopération<br />
conventionnelle entre laboratoires <strong>pour</strong> la<br />
transmission de prélèvements et en vue de la mutualisation<br />
de moyens <strong>pour</strong> la réalisation d’examens de<br />
biologie médicale déterminés.<br />
Mais au-delà, la réforme de la biologie médicale s’inscrit<br />
dans <strong>les</strong> principes d’organisation territoriale de l’offre de<br />
biologie médicale, en ouvrant la possibilité de constituer<br />
un groupement de coopération sanitaire (GCS) :<br />
« Un laboratoire de biologie médicale peut être<br />
exploité sous la forme d’un groupement de coopération<br />
sanitaire » dans <strong>les</strong> conditions posées aux artic<strong>les</strong><br />
L.6133-1 et suivants du CSP.<br />
Les établissements de santé, publics et privés, peuvent<br />
constituer entre eux, mais aussi avec d’autres<br />
acteurs de santé (laboratoires de ville, établissements<br />
médico-sociaux, par exemple), un GCS de moyens<br />
ayant <strong>pour</strong> objet la gestion et l’exploitation d’un laboratoire<br />
de biologie médicale.<br />
Cette voie juridique permettra à la fois la mutualisation<br />
de moyens entre structures partenaires et une<br />
rationalisation de l’offre de biologie médicale au sein<br />
d’un même territoire.<br />
ÉVOLUTIONS ET CONSÉQUENCES<br />
Avec la réforme HPST, la biologie médicale acquiert<br />
un positionnement à part entière dans l’organisation<br />
de l’offre de soins.<br />
<strong>La</strong> biologie médicale s’inscrit en outre dans l’offre de<br />
soins <strong>des</strong> territoires de santé.<br />
<strong>La</strong> réforme de la biologie médicale n’est pas seulement<br />
une réforme interne aux laboratoires, à travers<br />
de nouvel<strong>les</strong> conditions techniques de fonctionnement.<br />
C’est aussi une réforme du cadre global de l’activité,<br />
par le biais d’un nouveau pilotage régional de<br />
l’offre de biologie.<br />
De ce point de vue, la réforme « vise à ce que chacun<br />
ait accès, partout en France, à une biologie médicale<br />
de qualité prouvée, payée à son juste prix, dans tous<br />
<strong>les</strong> laboratoires de biologie médicale en ville comme à<br />
l’hôpital, dans un cadre européen. Il s’agit ainsi d’améliorer<br />
la fiabilité <strong>des</strong> examens de biologie médicale, leur<br />
accessibilité et leur efficience ». (Rapport au président<br />
de la République relatif à l’ordonnance précité).<br />
À RETENIR<br />
• <strong>La</strong> biologie médicale intègre avec la réforme HPST<br />
la démarche d’organisation de l’offre de soins, à travers<br />
sa prise en compte dans le schéma régional de<br />
l’organisation <strong>des</strong> soins (SROS).<br />
• Elle est désormais positionnée comme une composante<br />
de l’offre de soins de premier recours, au sein<br />
<strong>des</strong> territoires de santé.<br />
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Les relations avec l’Agence régionale de santé et l’organisation de l’offre de soins u <strong>La</strong> biologie médicale dans l’organisation de soins<br />
<strong>La</strong> loi HPST à l’hôpital : <strong>les</strong> clés <strong>pour</strong> <strong>comprendre</strong>