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La Loi HPSt à L'HôPitaL : les clés pour comprendre - Ministère des ...

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Les relations avec l’Agence régionale de santé et l’organisation de l’offre de soins u <strong>La</strong> biologie médicale dans l’organisation de soins<br />

À noter<br />

Auparavant, <strong>les</strong> laboratoires privés étaient soumis <strong>pour</strong> leur fonctionnement<br />

à un régime d’autorisation administrative. Quant aux<br />

laboratoires hospitaliers, le contrôle exercé portait seulement sur le<br />

fonctionnement et la conformité technique aux textes et à la réglementation<br />

applicable en matière d’hygiène et de sécurité.<br />

Dorénavant, <strong>les</strong> nouveaux laboratoires sont soumis à<br />

une procédure déclarative préalablement à leur ouverture.<br />

Cette déclaration est effectuée auprès de l’ARS,<br />

et son contenu est fixé par voie réglementaire. Cette<br />

procédure ne s’applique pas aux laboratoires nés de<br />

la transformation ou fusion de laboratoires existants,<br />

soumis à une autorisation administrative pouvant être<br />

délivrée jusqu’au 01/11/2016. Est également déclarée<br />

à l’ARS toute modification relative à l’organisation<br />

générale du laboratoire, ainsi que toute modification<br />

apportée à sa structure juridique et financière.<br />

Cette procédure d’ouverture ou de modification <strong>des</strong><br />

conditions d’organisation d’un laboratoire de biologie<br />

médicale peut de prime abord paraître peu contraignante.<br />

Elle est toutefois à mettre en perspective<br />

avec <strong>les</strong> pouvoirs d’opposition du directeur général<br />

de l’ARS à l’ouverture de certains laboratoires : « <strong>La</strong><br />

réforme met en place <strong>des</strong> systèmes de garantie de la<br />

pluralité de l’offre de biologie médicale sur un territoire<br />

de santé. Des règ<strong>les</strong> prudentiel<strong>les</strong>, nécessaires<br />

et construites <strong>pour</strong> être proportionnées à l’intérêt de<br />

santé publique, sont donc instaurées » (Rapport au<br />

président de la République relatif à l’ordonnance<br />

n° 2010-49 du 13 janvier 2010 relative à la biologie<br />

médicale).<br />

Cette compétence d’opposition du directeur général<br />

de l’ARS peut s’exercer dans deux cas de figure :<br />

• tout d’abord, le directeur général de l’ARS peut<br />

s’opposer à l’ouverture d’un laboratoire de biologie<br />

médicale ou d’un site d’un laboratoire de biologie<br />

médicale, lorsqu’elle aurait <strong>pour</strong> effet de porter, sur<br />

le territoire de santé infrarégional considéré, l’offre<br />

d’examens de biologie médicale à un niveau supérieur<br />

de 25 % à celui <strong>des</strong> besoins de la population<br />

tels qu’ils sont définis par le SROS ;<br />

• le directeur général de l’ARS peut également s’opposer,<br />

<strong>pour</strong> <strong>des</strong> motifs tenant au risque d’atteinte à<br />

la continuité de l’offre de biologie médicale, à une<br />

opération d’acquisition d’un laboratoire de biologie<br />

médicale ou à une opération de fusion de laboratoires<br />

de biologie médicale, lorsque cette opération<br />

conduirait à ce que, sur le territoire de santé infrarégional<br />

considéré, la part réalisée par le laboratoire<br />

issu de cette acquisition ou de cette fusion dépasse<br />

le seuil de 25 % du total <strong>des</strong> examens de biologie<br />

médicale réalisés.<br />

Ce pouvoir d’opposition suppose que l’ARS ait en<br />

amont conduit un travail d’analyse :<br />

• de l’état de l’offre de biologie médicale sur chaque<br />

territoire de santé ;<br />

• <strong>des</strong> besoins de la population en matière d’examens<br />

de biologie médicale.<br />

Les écarts constatés donnent donc lieu :<br />

• à la définition d’objectifs d’offre à travers le SROS ;<br />

• à la mise en œuvre d’un pouvoir de limitation <strong>des</strong> ouvertures<br />

ou opérations de fusion et acquisition de laboratoires<br />

qui <strong>pour</strong>raient avoir <strong>pour</strong> effet soit une offre de biologie<br />

médicale excédentaire sur le territoire, soit l’acquisition<br />

d’une position dominante par un seul opérateur.<br />

Les règ<strong>les</strong> contraignantes d’implantation <strong>des</strong> laboratoires<br />

s’accompagnent de règ<strong>les</strong> qui limitent également<br />

l’implantation <strong>des</strong> sites d’un même laboratoire. Ainsi,<br />

<strong>les</strong> sites du laboratoire de biologie médicale sont localisés<br />

soit sur le même territoire de santé infrarégional,<br />

soit sur au maximum trois territoires de santé infrarégionaux<br />

limitrophes, sauf dérogation prévue par le<br />

SROS et motivée par une insuffisance de l’offre d’examens<br />

de biologie médicale.<br />

À noter<br />

Toujours dans une optique de maîtrise de l’offre de biologie médicale<br />

à l’échelle du territoire, <strong>des</strong> mécanismes juridiques encadrent<br />

le fonctionnement <strong>des</strong> sociétés exploitant <strong>des</strong> laboratoires de biologie<br />

médicale.<br />

Ainsi, l’acquisition, par une personne physique ou morale, de parts<br />

socia<strong>les</strong> de sociétés exploitant un laboratoire de biologie médicale<br />

n’est pas autorisée lorsque cette acquisition aurait <strong>pour</strong> effet de<br />

permettre à cette personne de contrôler, directement ou indirectement,<br />

sur un même territoire de santé infrarégional, une proportion<br />

de l’offre de biologie médicale supérieure à 33 % du total <strong>des</strong> examens<br />

de biologie médicale réalisés. Il s’agit notamment d’éviter<br />

toute position dominante directe ou indirecte, ce qui poserait un<br />

problème de continuité de l’offre si le détenteur du capital venait à<br />

se désengager financièrement.<br />

« Ainsi, une défaillance d’un laboratoire de biologie médicale ou<br />

d’une personne physique ou morale contrôlant un laboratoire<br />

devrait avoir <strong>des</strong> conséquences circonscrites et la suppléance<br />

possible par <strong>les</strong> autres laboratoires du même territoire de santé ou<br />

<strong>des</strong> territoires de santé limitrophes ». (Rapport au président de la<br />

République relatif à l’ordonnance précité).<br />

C’est donc une régulation quantitative de l’offre de<br />

biologie médicale qui s’exercera sous la responsabilité<br />

<strong>des</strong> ARS, afin d’assurer la cohérence de l’offre<br />

et <strong>des</strong> besoins de santé, dans le cadre géographique<br />

conforté du territoire de santé.<br />

c) Le contrôle qualitatif de l’offre :<br />

<strong>les</strong> pouvoirs d’inspection et de sanction<br />

L’ARS, au titre de sa compétence générale d’inspection<br />

et de contrôle, exercera une surveillance de l’organisation<br />

et le fonctionnement <strong>des</strong> laboratoires de<br />

biologie médicale relevant de sa compétence.<br />

Ces inspections seront conduites par <strong>des</strong> pharmaciens<br />

inspecteurs de santé publique ou <strong>des</strong> agents<br />

désignés par le directeur général de l’ARS. Ceux-ci<br />

auront <strong>pour</strong> missions d’inspecter :<br />

<strong>La</strong> loi HPST à l’hôpital : <strong>les</strong> clés <strong>pour</strong> <strong>comprendre</strong>

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