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catalogue 2007 en .pdf - Festival international du documentaire de ...

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JAIMEMICHEL TREGANréalisé par / directeb by ANTÓNIO REISCARTE BLANCHE À PEDRO COSTA“C’est un film sur un fou. Tourné à l’“hôpital <strong>de</strong>s fous”, à Lisbonne, qui à l’époque– le milieu <strong>de</strong>s années 70 – était un <strong>en</strong>droit moitié prison, moitié sauvage, donton ne parlait pas. Les fous n’étai<strong>en</strong>t pas seuls à y séjourner, Joao César Monteiros’y est r<strong>en</strong><strong>du</strong> à plusieurs reprises. Le lieu est d’ailleurs montré, avec sa fameusecour ron<strong>de</strong>, à la fin <strong>de</strong> Souv<strong>en</strong>irs <strong>de</strong> la maison jaune. Jaime, le personnage quidonne son titre au film, faisait <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins assez beaux et assez spectaculaires.La particularité est qu’il les réalisait avec <strong>de</strong>s stylos bic, rouge, vert, bleu… Cettetechnique, les couleurs primaires, tout cela participait <strong>de</strong> l’intérêt plastique.António Reis a réalisé à partir <strong>de</strong> ça un film étonnant, assez surréaliste, complètem<strong>en</strong>tà part dans son œuvre : on ne peut pas vraim<strong>en</strong>t dire que Jaime annonceles films suivants, Tras-Os-Montes, Ana. Il avait tourné auparavant quelquesdocum<strong>en</strong>taires courts qui ne sont jamais montrés, et qui sont sans doute per<strong>du</strong>s.Il avait été assistant <strong>de</strong> Manoel <strong>de</strong> Oliveira, sur Acte <strong>de</strong> printemps (1963), jecrois. Puis il a tourné ce film, un beau portrait <strong>de</strong> peintre conçu <strong>de</strong> manière trèsmo<strong>de</strong>rne, comme un collage, dans le style <strong>de</strong> ce que fera plus tard André S.Labarthe.Reis est aujourd’hui oublié, au Portugal. Des problèmes <strong>de</strong> droits et d’autorisation,les refus <strong>de</strong> Margarida Cor<strong>de</strong>iro ont longtemps empêché que les films soi<strong>en</strong>t vus.José Manuel Costa est désormais <strong>en</strong> charge <strong>de</strong> la restauration <strong>de</strong>s copies. Celarisque <strong>de</strong> n’avoir aucun effet, hélas. On peut dire à peu près la même chose <strong>de</strong>Reis que <strong>de</strong> Straub : les g<strong>en</strong>s ne veul<strong>en</strong>t pas voir ses films. Pourquoi ? Il y a chezReis comme chez Straub un côté luxueux dans la pauvreté qui semble contrariertout le mon<strong>de</strong>. Cela va, il est vrai, à l’<strong>en</strong>contre <strong>de</strong> tout ce qui se fait dans lecinéma. J’ai ress<strong>en</strong>ti un peu la même chose avec En avant, jeunesse : si vousfaites beaucoup mieux et beaucoup plus riche que les Américains, mais avecmoins d’arg<strong>en</strong>t, ça pose <strong>de</strong>s problèmes, les rapports <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tvite compliqués.” par Pedro Costa.PORTUGAL1974Couleur35mm40’V.O.PortugaisS.T.Français“It’s a film about a madman. Filmed in a “hospital for crazy people” in Lisbon, whichat that time (the mid-Sev<strong>en</strong>ties) was a place that was half prison, half wild, thatwe didn’t talk about. The crazies were not the only ones who stayed there, JoaoCésar Monteiro w<strong>en</strong>t their several times. The place is also shown, with its famousround courtyard, at the <strong>en</strong>d of Memories of the Yellow House. Jaime, thecharacter who gave the film its title, ma<strong>de</strong> quite beautiful and spectaculardrawings. The unusual thing is that they were ma<strong>de</strong> with red, gre<strong>en</strong> and bluebiros... This technique with the primary colours ad<strong>de</strong>d to the aesthetic interest.From this starting point, António Reis directed a surprising and quite surrealistfilm that stands apart from his usual work: it cannot really be said that Jaimeheralds subsequ<strong>en</strong>t films like Tras-O-Montes or Ana. He previously filmed severalshort docum<strong>en</strong>taries that are never shown and which are undoubtedly lost. Hehad be<strong>en</strong> Manoel <strong>de</strong> Oliveira’s assistant on Spring Act (1963), I think. Th<strong>en</strong> heshot a film, a beautiful artist’s portrait conceived in a very mo<strong>de</strong>rn manner, likea collage, in the same style subsequ<strong>en</strong>tly employed by André S. Labarthe.146

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