analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

Droit à l’alimentation et à la nutritionTémoignage d’un commerçant de Tahoua“ Il y a beaucoup de ménages où trois jours peuvent se passer sans qu’on ne prépare un bon repas (seulement la boule)dans la région de Tahoua. ”Groupe de discussion, juillet 2008Diversité de l’alimentaon. Les modèles de consommaon alimentaire sont basés essenellementsur les céréales, mil (70%) et sorgho. La consommaon des aliments d’origine animale, des fruits et deslégumes est quasi marginale, n’excédant pas les 2 à 4% 33 .Ce régime alimentaire a peu évolué, sauf en milieu urbain, où l’amélioraon du revenu se traduit par uneoccidentalisaon du mode de consommaon, par exemple, à midi, un plat de riz est complété par unesauce de légumes et de viande ou poisson.En 2008, le régime alimentaire de 85% des ménages est acceptable (assez varié) ; pour 10%, il est limite(peu varié) et pauvre dans 5% des cas 34 .En ce qui concerne la raon alimentaire au sein du ménage, les hommes ont parfois un traitementprivilégié au détriment des femmes et des enfants.Témoignage d’une femme urbaine de Maradi“ Il n’y a que le mil et la pâte, avec aussi la bouillie de mil (boule) que ce soit en milieu urbain ou rural. A moins d’avoir lesmoyens on ne peut pas se permere de préparer la pâte et la boule à la fois. La raon fait 475 FCFA pour le repas, ce quiest cher. On se contente alors fréquemment de la bouillie de mil délayé (houra). ”Groupe de discussion, juillet 2008Apports caloriques. Le Niger étant classé parmi les pays à faible revenu, les besoins de base retenusse chiffrent à 2.200 calories par personne et par jour 35 . Ces besoins sont les plus faibles de la sous région.Le besoin d’apport calorique de 2.100 calories par jour et par personne a été considéré pour évaluerle seuil de pauvreté alimentaire. En 2006, environ 52% de la populaon consomme une quanté decalories inférieure aux besoins minimaux de l’adulte par jour. Bien que les taux de pauvreté soient moinsélevés dans les zones urbaines, cee prévalence est plus élevée en milieu urbain (58%) qu’en milieurural (51%) 36 .DisponibilitéLa disponibilité alimentaire traduit le fait que tout au long de l’année et quel que soit le contexte, l’offrealimentaire et de nourriture est suffisante. La nourriture doit être disponible à tous les membresdu ménage (homme, femme, enfant, adulte).Produits vivriers. Les principales cultures sont les céréales (mil, niébé, sorgho) et les légumineuses ettubercules. Les produits vivriers constuent 70% de l’alimentaon des nigériens 37 .La producon céréalière de la campagne agricole 2007-2008 est esmée à 3.778.312 tonnes, soit 3%de moins que les prévisions faites en octobre 2007 et 5% de moins que son niveau de 2006 38 .33Enquête conjointe sur la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire des ménages au Niger, INS-SAP, 200834Enquête conjointe sur la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire des ménages au Niger, INS-SAP, 200835Etude sur les normes de consommaon, CILSS, 200436Niger, sécurité alimentaire et filet sociaux, Banque Mondiale, 200837Plan naonal d’acon pour la nutrion 2007-2015, MSP, Division de la nutrion38Evaluaon de la campagne agricole 2007/2008, Ministère du Développement Agricole101