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analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

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Droit à l’alimentation <strong>et</strong> à <strong>la</strong> nutritionEn 2006, près d’un enfant sur <strong>de</strong>ux (48%) n’est pas al<strong>la</strong>ité dans l’heure qui suit sa naissance, <strong>et</strong> plus d’unenfant sur trois (36 %) ne reçoit pas le <strong>la</strong>it maternel dans le premier jour qui suit sa naissance. Un enfantsur <strong>de</strong>ux (50%) a reçu <strong>de</strong>s aliments avant le début <strong>de</strong> l’al<strong>la</strong>itement. En 1998, <strong>la</strong> proporon d’enfantsal<strong>la</strong>ités dans l’heure qui suit <strong>la</strong> naissance était <strong>de</strong> 28,3% 12 .La proporon d’enfants al<strong>la</strong>ités dans l’heure qui suit <strong>la</strong> naissance varie selon les caractérisques sociodémographiques<strong>de</strong> <strong>la</strong> mère :― le milieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce : urbain (62%) <strong>et</strong> rural (46%) ;― <strong>la</strong> région : avec 35% à Til<strong>la</strong>béri <strong>et</strong> 72% à Aga<strong>de</strong>z ;― le nive<strong>au</strong> d’instrucon : 47% pour les sans instrucon <strong>et</strong> 65% pour les secondaires <strong>et</strong> plus ;― le lieu <strong>de</strong> l’accouchement : centre <strong>de</strong> santé (62%), à <strong>la</strong> maison (46%) ;― le nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> bien-être : le plus riche (59%), le plus p<strong>au</strong>vre (44%) 13 .L’al<strong>la</strong>itement exclusif pendant les six premiers mois <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie assure <strong>la</strong> croissance <strong>et</strong> le développement<strong>de</strong> l’enfant. L’apport d’aliments complémentaires durant cee pério<strong>de</strong> a pour eff<strong>et</strong>, <strong>au</strong> contraire, <strong>de</strong>remp<strong>la</strong>cer les nutriments <strong>et</strong> ancorps fournis par le <strong>la</strong>it maternel, ce qui <strong>au</strong>gmente le risque <strong>de</strong> contracterles ma<strong>la</strong>dies, en parculier <strong>la</strong> diarrhée, les infecons aiguës <strong>de</strong>s voies respiratoires <strong>et</strong> les otes.Mais l’al<strong>la</strong>itement exclusif n’est pas une praque courante <strong>au</strong> Niger. En 2006, <strong>la</strong> proporon <strong>de</strong> nourrissonsâgés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> six mois exclusivement al<strong>la</strong>ités s’élève à 13,5%. Cee proporon était <strong>de</strong> 1% en1998.En 2006, parmi les nourrissons qui ne sont pas exclusivement al<strong>la</strong>ités, 63% reçoivent, en plus du <strong>la</strong>itmaternel, <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> uniquement, 12% <strong>de</strong>s aliments, 8% un <strong>au</strong>tre <strong>la</strong>it <strong>et</strong> 2% un <strong>au</strong>tre liqui<strong>de</strong>.Témoignage d’une <strong>femme</strong> rurale peulh <strong>de</strong> Maradi“ Be<strong>au</strong>coup <strong>de</strong> <strong>femme</strong>s en milieu rural pensent qu’il est impéraf <strong>de</strong> donner <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> à l’enfant dans les premiers jourssuivants sa naissance. Pour les <strong>femme</strong>s qui accouchent en ville toutefois, elles comprennent <strong>de</strong> plus en plus l’ulité <strong>de</strong>l’al<strong>la</strong>itement exclusif pour <strong>la</strong> santé <strong>de</strong> l’enfant. A notre nive<strong>au</strong>, lorsque le <strong>la</strong>it testé (le test du coute<strong>au</strong> ch<strong>au</strong>ffé consiste àmere quelques goues <strong>de</strong> <strong>la</strong>it sur le coute<strong>au</strong> pour constater si le <strong>la</strong>it est <strong>de</strong> bonne qualité) n’est pas sain, on ne le lui donnepas. On le traite avec <strong>de</strong>s décocons pour le purifier. En aendant l’enfant est nourri avec du <strong>la</strong>it <strong>de</strong> chèvre ou <strong>de</strong> brebis. ”Groupe <strong>de</strong> discussion, juill<strong>et</strong> 2008Alimentaon <strong>de</strong> complémentLorsque le nourrisson aeint l’âge <strong>de</strong> 6 mois, le <strong>la</strong>it maternel seul ne suffit plus pour assurer sa croissanceopmale. L’adjoncon d’aliments <strong>de</strong> qualité à une fréquence <strong>et</strong> en quanté appropriée lui est nécessaire14 .En 2006, quasiment tous les enfants (96%) reçoivent <strong>de</strong>s aliments soli<strong>de</strong>s ou semi-soli<strong>de</strong>s en plus du <strong>la</strong>itmaternel à parr <strong>de</strong> 6 mois. Cee proporon était <strong>de</strong> 94% en 1998 15 .L’alimentaon <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> 6 à 24 mois est essenellement basée sur les céréales <strong>et</strong> les produits<strong>la</strong>iers. Les <strong>au</strong>tres groupes d’aliments (légumineuses, légumes, fruits, vian<strong>de</strong>s, poissons, oeufs, huiles)qui apportent <strong>de</strong>s compléments nutrifs variés nécessaires pour une croissance normale sont très peuconsommés : plus <strong>de</strong> 8 enfants sur 10 (84%) ont une alimentaon non diversifiée 16 .12EDSN 1998, Care Internaonal13EDSN-MICS 2006, INS, 200714Stratégie mondiale pour l’alimentaon du nourrisson <strong>et</strong> du jeune enfant, OMS - <strong>Unicef</strong>, 200315EDSN-MICS 2006, INS, 200716Enquête conjointe sur <strong>la</strong> vulnérabilité à l’insécurité alimentaire <strong>au</strong> Niger, INS-SAP, 200895

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