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analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

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Droit <strong>de</strong> l’enfant à <strong>la</strong> protectionDans certaines régions, <strong>la</strong> prévalence est très élevée pour <strong>de</strong>s <strong>et</strong>hnies minoritaires. Dans <strong>la</strong> région<strong>de</strong> Diffa, il a été enregistré une prévalence <strong>de</strong> 18,9%, avec un t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 40% dans le seuldépartement <strong>de</strong> N’Guigmi <strong>et</strong> <strong>de</strong> 100% parmi les Ousta <strong>et</strong> les Mohamid 60 .Deux princip<strong>au</strong>x mofs sont évoqués pour expliquer <strong>la</strong> praque <strong>de</strong> l’excision <strong>au</strong> Niger : mof d’ordrereligieux où l’excision trouverait son origine <strong>au</strong> temps du prophète Mahom<strong>et</strong>, <strong>et</strong> mof d’ordresocioculturel où l’excision est vue sous l’angle du passage <strong>de</strong> l’enfance à l’adolescence (une jeune fillenon excisée n’est pas socialement acceptée). Un <strong>au</strong>tre mof est d’ordre psycho-sexuel où <strong>la</strong> praque <strong>de</strong>l’excision protège <strong>la</strong> <strong>femme</strong> considérée comme <strong>de</strong> nature hypersexuelle <strong>et</strong> une garane <strong>de</strong> <strong>la</strong> fidélitéconjugale 61 . Toutefois en 2006, parmi les <strong>femme</strong>s excisées, 54% déc<strong>la</strong>rent qu’elles ne feront pas exciserleur fille 62 .1.5.2 Violences à l’écoleLes formes <strong>et</strong> les risques <strong>de</strong> subir <strong>la</strong> violence à l’école varient en foncon du sexe <strong>et</strong> du cycle sco<strong>la</strong>ire<strong>de</strong> l’enfant. Dans les écoles primaires, <strong>la</strong> violence se manifeste essenellement sous ses formes verbales(injures, vexaons, anathèmes, m<strong>au</strong>vais souhaits, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> physiques (tapes, gifles, coups <strong>de</strong> ceinture,fessées, mise à genoux, c<strong>la</strong>ques, <strong>et</strong>c.) perpétrées contre les enfants (filles <strong>et</strong> garçons) par leursenseignants, ainsi que les violences sexuelles (aouchement). Pourtant une circu<strong>la</strong>ire du Ministère <strong>de</strong>l’Educaon Naonale interdit formellement le châment corporel <strong>de</strong>puis 1981.L’aspect le plus visible <strong>de</strong> violences rencontrées dans les établissements sco<strong>la</strong>ires secondaires <strong>et</strong>supérieurs concerne be<strong>au</strong>coup plus les filles que les garçons. Il prend surtout <strong>la</strong> forme physique ousexuelle. Il existe <strong>au</strong>ssi les pressions <strong>de</strong>s dirigeants <strong>de</strong>s associaons sco<strong>la</strong>ires afin d’imposer une disciplinesyndicale à leurs camara<strong>de</strong>s.En 2004, sur un échanllon <strong>de</strong> 2.400 élèves <strong>et</strong> étudiants <strong>de</strong> 11 établissements sco<strong>la</strong>ires du secondaire<strong>et</strong> supérieur <strong>de</strong> Niamey, interrogés sur leur propre expérience <strong>de</strong> <strong>la</strong> violence en milieu sco<strong>la</strong>ire, unemoyenne <strong>de</strong> 50,4% <strong>de</strong> collégiennes <strong>et</strong> lycéennes affirment avoir fait l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> harcèlement sexuel ou <strong>de</strong>viol, <strong>et</strong> 45,5% affirment en avoir été témoins 63 .Aussi bien <strong>de</strong> l’avis <strong>de</strong>s garçons que <strong>de</strong>s filles, les princip<strong>au</strong>x <strong>au</strong>teurs du harcèlement ou <strong>de</strong> l’agressionà caractère sexuel contre les filles dans les établissements secondaires sont dans l’ordre : les élèvesgarçons (presque 60% <strong>de</strong>s cas), les professeurs (environ 20% <strong>de</strong>s cas), les fonconnaires horsadministraon sco<strong>la</strong>ire (7,9%) <strong>et</strong> les agents <strong>de</strong> l’administraon <strong>de</strong> ces établissements (7,2%). Les <strong>au</strong>tresformes <strong>de</strong> violence en milieu sco<strong>la</strong>ire sont, entre <strong>au</strong>tres, les menaces accompagnées <strong>de</strong> chantage,parfois <strong>au</strong>x notes <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses, les visites à domicile, les invitaons ou sollicitaons inopportunes.1.5.3 Violences dans <strong>la</strong> rueDans 15% <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> violences dans <strong>la</strong> rue, il s’agit <strong>de</strong> violence entre enfants vivant ou travail<strong>la</strong>nt dans<strong>la</strong> rue, surtout lors <strong>de</strong>s courses à <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>mône ou d’un travail payant qui débouche sur <strong>de</strong>sbouscu<strong>la</strong><strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s altercaons. Souvent considérés comme « <strong>de</strong>s enfants margin<strong>au</strong>x » <strong>et</strong> traités comm<strong>et</strong>els, ces enfants affrontent <strong>de</strong> façon ordinaire les actes <strong>de</strong> violence <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s gens qu’ils côtoient.C’est surtout le cas <strong>de</strong>s plus p<strong>et</strong>s qui ne sont pas en état <strong>de</strong> pouvoir se défendre <strong>et</strong> qui dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>sre<strong>la</strong>ons qu’ils entreennent avec les plus âgés. Ces <strong>de</strong>rniers les ulisent dans le trafic <strong>de</strong>s drogues ouabusent d’eux sexuellement. En plus, à certaines occasions (lors <strong>de</strong>s rafles par exemple), ils font face à<strong>la</strong> violence policière notamment les bastonna<strong>de</strong>s 64 .60Enquête régionale sur les mu<strong>la</strong>ons génitales féminines à Diffa, CONIPRAT, 200461Enquête primaire sur les praques tradionnelles ayant <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s néfastes sur <strong>la</strong> santé <strong>de</strong> <strong>la</strong> mère <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’enfant <strong>au</strong> Niger, CONILPRATNE, 199262EDSN-MICS 2006, INS 200763Etu<strong>de</strong> sur les violences sexuelles à l’égard <strong>de</strong>s élèves filles <strong>de</strong>s établissements sco<strong>la</strong>ires du secondaire <strong>et</strong> universitaires <strong>de</strong> Niamey,Associaon Nigérienne pour l’Autopromoon Humaine, 200464La prise en charge <strong>de</strong>s orphelins <strong>et</strong> <strong>au</strong>tres enfants vulnérables, CID Lai<strong>la</strong>ba, 2007197

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