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analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

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Droit à un développement équitableLes moyens <strong>de</strong> producon rudimentaires ulisés par les <strong>femme</strong>s <strong>et</strong> les tâches domesques affectentleurs performances économiques. L’acvité est en général tout juste refinancée, mais rarementdéveloppée.1.2.2 Contrôle du revenuLa culture nigérienne impose <strong>au</strong>x maris <strong>de</strong> prendre leurs <strong>femme</strong>s totalement en charge. Cee préroga-ve perm<strong>et</strong> à <strong>la</strong> <strong>femme</strong> <strong>de</strong> contrôler son revenu.En 2006, près <strong>de</strong> neuf <strong>femme</strong>s sur dix (85,4%) déci<strong>de</strong>nt seules <strong>de</strong> l’ulisaon <strong>de</strong> leur revenu, 9,2 %le contrôle conjointement avec le mari ou une <strong>au</strong>tre personne <strong>et</strong> pour 5% <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s c’est une <strong>au</strong>trepersonne qui en déci<strong>de</strong> 28 . En 1998, c’étaient déjà 81,3% 29 <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s qui contrô<strong>la</strong>ient leur revenu <strong>et</strong> 5%ont déc<strong>la</strong>ré que leur conjoint décidaient seuls. Il n’y a pas <strong>de</strong> différence entre milieu rural <strong>et</strong> urbain.Témoignage d’une <strong>femme</strong> <strong>de</strong> Dosso“ Si le mari n’a rien, ce que <strong>la</strong> <strong>femme</strong> gagne revient à toute <strong>la</strong> famille, par contre si le mari a les moyens, ça <strong>de</strong>vient comme<strong>de</strong> l’épargne pour elle. ”Groupe <strong>de</strong> discussion, juill<strong>et</strong> 20081.3 Accès <strong>au</strong>x moyens <strong>de</strong> produconL’accès <strong>au</strong>x moyens <strong>de</strong> producon, que sont le crédit, <strong>la</strong> propriété, <strong>la</strong> formaon <strong>et</strong> l’encadrement, joueun rôle <strong>de</strong> frein ou <strong>de</strong> tremplin à l’acvité économique <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s.1.3.1 Epargne <strong>et</strong> accès <strong>au</strong> créditLa faible parcipaon <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s à l’acvité économique est <strong>au</strong>ssi liée <strong>au</strong> manque <strong>de</strong> financement.L’accès <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s <strong>au</strong> financement leur donne <strong>la</strong> possibilité d’<strong>au</strong>gmenter leur producvité <strong>et</strong> leur<strong>au</strong>tonomisaon. Les instuons formelles d’accès <strong>au</strong> crédit sont les banques <strong>et</strong> les Systèmes FinanciersDécentralisés (SFD). Ces instuons offrent <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> crédit <strong>et</strong>/ou d’épargne.Le système bancaire est composé <strong>de</strong> 10 banques dont 5 ont <strong>de</strong>s agences dans les principales villes.Le montant minimum du prêt est <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> 500.000 FCFA <strong>et</strong> il est exigé <strong>de</strong>s c<strong>au</strong>ons <strong>et</strong> <strong>de</strong>s avaliseurs.La faible couverture naonale <strong>et</strong> les condions d’octroi marginalisent une importante pare <strong>de</strong><strong>la</strong> popu<strong>la</strong>on dont les <strong>femme</strong>s.Les SFD ont été développés pour répondre <strong>au</strong>x besoins financiers <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>ons marginalisées. Esmés<strong>au</strong> nombre <strong>de</strong> 169 30 en 2008, ils sont <strong>de</strong> trois types :― les mutuelles d’épargne <strong>et</strong> <strong>de</strong> crédit (<strong>au</strong> nombre <strong>de</strong> 122) qui privilégient l’épargne comme préa<strong>la</strong>ble<strong>au</strong> crédit (Taïmako, ADDACHE, MECREF, Asusu par exemple). Outre ces structures, il existe lesystème <strong>de</strong> tonne comme celui mis en œuvre par l’ONG Mata Masu Doubara, qui a mobilisé en2007 plus <strong>de</strong> 8 milliards FCFA d’épargne <strong>et</strong> près <strong>de</strong> 2 milliards FCFA <strong>de</strong> crédit pour 195.140 <strong>femme</strong>sen groupements <strong>et</strong> rése<strong>au</strong>x ;― les structures <strong>de</strong> crédit direct (<strong>au</strong> nombre <strong>de</strong> 12) sans épargne préa<strong>la</strong>ble intervenant <strong>au</strong>prèsd’organisaons rurales, <strong>de</strong>s groupements directement ou par l’intermédiaire <strong>de</strong> guich<strong>et</strong>s bancaires,qui sont fondés sur le crédit solidaire (SICR/Kookari, Yarda par exemple). Elles octroient un crédit<strong>au</strong>x coopéraves <strong>de</strong> services, groupements, avec comme condions <strong>de</strong>s c<strong>au</strong>ons solidaires ;― les proj<strong>et</strong>s à vol<strong>et</strong> crédit (<strong>au</strong> nombre <strong>de</strong> 35) octroient un crédit <strong>au</strong>x organisaons qui travaillent aveceux selon les condions <strong>de</strong>s acvités financées. Le service financier n’est qu’un vol<strong>et</strong> <strong>de</strong>sné àpermere d’aeindre les objecfs <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tres vol<strong>et</strong>s.28EDSN-MICS 2006, INS, 200729EDSN 1998, Care Internaonal30Associaon nigérienne <strong>de</strong> professionnels <strong>de</strong><strong>la</strong> micro finance (ANIP-MF), liste <strong>de</strong>s SFD <strong>au</strong> Niger, décembre 2008171

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