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analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

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ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENFANT ET DE LA FEMME AU NIGER - 2008L’inspecon du travail du Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Foncon Publique <strong>et</strong> du Travail doit veiller <strong>au</strong> respect<strong>de</strong>s disposions du co<strong>de</strong> du travail. Cependant, ce service ne fait pas le contrôle systémaque pourrelever les manquements surtout dans le secteur informel, les juridicons sont rarement saisies en casd’exploitaon <strong>de</strong>s enfants <strong>et</strong> les sancons sont rarement appliquées.Les services en charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> protecon <strong>de</strong> l’enfant offrent un cadre d’écoute, d’orientaon <strong>et</strong> <strong>de</strong> priseen charge <strong>de</strong>s enfants en difficultés (enfants <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue, enfants abandonnés, vicmes <strong>de</strong> violences) àtravers les Services Educafs Judiciaires <strong>et</strong> Prévenfs (SEJUP). Ces services appuient également les jugesdans <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> personnalité <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> situaon sociale <strong>de</strong> l’enfant interpellé pour infracon<strong>et</strong> assurent un suivi social <strong>et</strong> éducaf <strong>au</strong>x enfants <strong>et</strong> <strong>au</strong>x familles. En 2008, les SEJUP sont opéraonnelsdans les 8 direcons régionales en charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> protecon <strong>de</strong> l’enfant <strong>et</strong> dans 3 départements (Arlit,Konni, Gaya).Un centre <strong>de</strong> récupéraon <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue est en voie d’être opéraonnel à Maradi, <strong>et</strong> un secon<strong>de</strong>st envisagé à Niamey.L’Etat dispose d’un centre d’accueil <strong>de</strong>s enfants abandonnés d’une capacité <strong>de</strong> 40 p<strong>la</strong>ces. En 2008,sur les 38 admis <strong>au</strong> centre, 8 pupilles ont été adoptés 69 . L’adopon <strong>de</strong>s pupilles <strong>de</strong> l’Etat se fait surtoutdans le cadre <strong>de</strong> l’adopon internaonale, l’adopon naonale étant rare du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> sgmasaon<strong>de</strong>s enfants nés hors mariage. Toutefois, <strong>de</strong>s couples naon<strong>au</strong>x se portent <strong>de</strong> plus en plus candidats àl’adopon naonale.Les services <strong>de</strong> <strong>la</strong> jusce, à travers les juridicons pour mineurs, assurent <strong>la</strong> protecon <strong>de</strong>s enfantsvicmes ou <strong>au</strong>teurs <strong>de</strong>s infracons conformément à l’ordonnance 99-11.En 2008, sur les 264 magistrats en acvité, on compte 11 juges <strong>de</strong>s mineurs <strong>et</strong> 33 <strong>au</strong>tres juges qui jouentcumu<strong>la</strong>vement le rôle <strong>de</strong> juges <strong>de</strong>s mineurs. Leurs intervenons sont limitées par l’insuffisance<strong>de</strong>s structures d’accueil : les magistrats sont contraints d’incarcérer les enfants interpellés ou <strong>de</strong> renvoyerles enfants vicmes dans <strong>la</strong> famille é<strong>la</strong>rgie avec les risques qu’ils y soient réprimandés.En 2008, dans les 37 maisons d’arrêt, il existe 6 quarers pour mineurs (à Aga<strong>de</strong>z, Maradi, Niamey <strong>et</strong>Til<strong>la</strong>béri, Dosso, Diffa). Il n’existait qu’un seul quarer pour mineur <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> commun<strong>au</strong>té urbaine<strong>de</strong> Niamey sur l’ensemble du pays en 2000.L’incarcéraon <strong>de</strong>s mineurs avec les adultes persiste dans d’<strong>au</strong>tres régions, avec pour conséquence queles enfants s’inient à <strong>de</strong>s délits plus graves, ce qui conduit à un t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> récidive <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 20% 70 .Il existe un centre <strong>de</strong> rééducaon <strong>de</strong>s enfants en conflit avec <strong>la</strong> loi, à Dakoro, qui compte 21 garçonsmineurs en 2008. Ce centre, créé <strong>de</strong>puis les années 1960, est presque à l’abandon <strong>de</strong>puis plusieursannées 71 parce qu’il ne répond pas <strong>au</strong>x normes <strong>de</strong> protecon <strong>de</strong> l’enfant.Depuis 2007, une alternave à l’incarcéraon <strong>de</strong>s mineurs ayant commis <strong>de</strong>s délits est <strong>de</strong> parciper à<strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x d’intérêt général : cee opon est actuellement à l’essai pour <strong>de</strong>ux cas à Aga<strong>de</strong>z <strong>et</strong> un casà Maradi.Les services soci<strong>au</strong>x <strong>au</strong>près <strong>de</strong>s tribun<strong>au</strong>x sont quasi-inexistants, ce qui explique <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boraon entreles juridicons pour mineurs <strong>et</strong> les SEJUP.69Informaon du centre d’accueil <strong>de</strong>s enfants en difficulté familiale, 200870Stasques du Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jusce, 200871Rapport périodique sur <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s disposions <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDE, MPF/PE, 2007200

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