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analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

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ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENFANT ET DE LA FEMME AU NIGER - 2008Les mécanismes <strong>de</strong> prévenon <strong>de</strong> <strong>la</strong> malnutrion <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>femme</strong> se sont améliorés par <strong>de</strong>s apportscomplémentaires en micronutriments lors <strong>de</strong> l’ulisaon <strong>de</strong>s services liés à <strong>la</strong> grossesse <strong>et</strong> pendant lescampagnes <strong>de</strong> supplémentaon <strong>de</strong> masse. La supplémentaon en fer par le système <strong>de</strong> roune n<strong>et</strong>ouche que six <strong>femme</strong>s enceintes sur 10 <strong>et</strong> les campagnes <strong>de</strong> masse aeignent toutes ces <strong>femme</strong>s.La supplémentaon en vitamine A <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s en postpartum ne se fait qu’<strong>au</strong> cours <strong>de</strong>s campagnes <strong>et</strong>touche seulement un peu plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moié <strong>de</strong> ces <strong>femme</strong>s.Analphabésme <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>sLa proporon <strong>de</strong> <strong>femme</strong>s alphabésées reste très faible : seulement une <strong>femme</strong> âgée <strong>de</strong> 15 ans ou plussur dix est alphabésée <strong>et</strong> <strong>la</strong> situaon s’est peu améliorée <strong>de</strong>puis 1998.Cee situaon peut s’expliquer par le t<strong>au</strong>x encore trop bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risaon <strong>de</strong>s filles <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs acquis,<strong>et</strong> par un impact encore peu percepble <strong>de</strong>s mesures prises pour l’alphabésaon en général <strong>et</strong> celle<strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s en parculier.La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour l’alphabésaon <strong>au</strong>gmente. Le nombre d’inscrits dans les centres croît chaque année.Il a plus que doublé sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>et</strong> les <strong>femme</strong>s constuent actuellement 70% <strong>de</strong>s effecfs. Toutefois,même si <strong>la</strong> qualité a <strong>au</strong>gmenté, un ers <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s abandonnent en cours <strong>de</strong> programme <strong>et</strong> seulement<strong>la</strong> moié réussissent.Les contraintes sont mulples. Elles restent liées <strong>au</strong>ssi bien à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> (ignorance <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>l’alphabésaon <strong>et</strong> vision réductrice du rôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>femme</strong> dans <strong>la</strong> société, récence <strong>de</strong>s époux <strong>et</strong> faiblepouvoir <strong>de</strong> décision <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s, lour<strong>de</strong>s tâches domesques <strong>la</strong>issant peu <strong>de</strong> temps libre, résignaon<strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s), qu’à l’offre (insuffisance du nombre <strong>de</strong> structures <strong>et</strong> d’animateurs, certains contenus peuarayants, horaires inadaptés, durée trop courte, insuffisance <strong>de</strong>s acvités <strong>de</strong> post-alphabésaon pourmaintenir les acquis).Les acons en faveur <strong>de</strong> l’accès à l’alphabésaon ont abou <strong>au</strong> doublement du nombre <strong>de</strong> centres, dont<strong>la</strong> gran<strong>de</strong> majorité en milieu rural, <strong>la</strong> qualité a progressé notamment avec l’alphabésaon fonconnelle<strong>et</strong> <strong>la</strong> stratégie novatrice du « faire faire » via les ONGs ; les t<strong>au</strong>x d’abandon ont régressé <strong>et</strong> les t<strong>au</strong>x <strong>de</strong>réussite se sont améliorés. Toutefois, face à l’ampleur du défi, l’invesssement est encore très insuffisant.L’offre d’éducation non formelle n’est pas très pertinente : les CFDC sont en trop p<strong>et</strong>it nombre pourconstituer une offre significative <strong>et</strong> <strong>la</strong> pal<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s compétences qui y sont proposées est peu fournie,même pour <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion féminine qui y est privilégiée. D’une manière générale, l’offre d’éducation nonformelle est faible par rapport <strong>au</strong>x besoins.Faible inseron socio économique <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>sLes écarts entre les hommes <strong>et</strong> les <strong>femme</strong>s dans <strong>la</strong> vie économique restent importants. Parmi les <strong>femme</strong>spotentiellement actives, plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié n’exercent pas d’activité économique. C<strong>et</strong>te proportion <strong>de</strong><strong>femme</strong>s considérées comme inactives montre, <strong>de</strong> manière générale, <strong>la</strong> précarité <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie<strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s. En comparaison, seulement 14% <strong>de</strong>s hommes sont inactifs.Les <strong>femme</strong>s travaillent majoritairement dans le secteur primaire, surtout dans l’agriculture. Leur présencedans le secteur tertiaire, notamment dans le commerce, a légèrement <strong>au</strong>gmenté sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong>.La représentativité <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s dans le secteur formel est extrêmement faible <strong>et</strong> reste n<strong>et</strong>tementinférieure à celle <strong>de</strong>s hommes. Malgré une légère <strong>au</strong>gmentation, elles ne représentent qu’un tiers <strong>de</strong>semplois publics, un cinquième <strong>de</strong>s emplois parapublics <strong>et</strong> privés <strong>et</strong> le nombre <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s entrepreneursdéc<strong>la</strong>rées est encore insignifiant. Le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s s’est amélioré, mais elles ont moinsd’opportunités que les hommes pour accé<strong>de</strong>r à l’emploi sa<strong>la</strong>rié. Tandis que les hommes continuentd’accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s emplois mieux rémunérés, les <strong>femme</strong>s restent cantonnées à <strong>de</strong>s emplois subalternes.276

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