analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

Droit à un développement équitableL’éducaon est encore souvent considérée plus ule aux garçons. La pete fille doit aider sa maman dansles travaux domesques, ce qui constue un apprenssage de ses foncons futures. Cee perceponconnue toujours de défavoriser la scolarisaon de la jeune fille et les filières de la formaon professionnelleoffertes aux filles contribuent parculièrement à renforcer la posion des femmes dans les secteurs« tradionnellement » féminins et précaires (texle et arsanat notamment qui peuvent se faire dansle foyer en même temps que les tâches domesques).Les stéréotypes de genre constuent également un facteur d’influence majeur. Le concept de bonneréputaon des femmes, et par extension de leur famille, est par exemple une valeur centrale dans lasociété nigérienne. Ce concept, et ses diverses facees, a un impact sur ce qui est considéré commeétant une atude ou une acvité respectable ou acceptable pour une femme.Témoignage d’un commerçant urbain de Tahoua“ Beaucoup de femmes font des acvités économiques à Tahoua. Quand Dieu a fait l’homme et la femme, c’est pour quechacun respecte un certain nombre de principes. Il n’est pas interdit à la femme de sorr mais à condion de bien se vêrle corps de la tête jusqu’aux pieds. C’est en quelque sorte une façon de considérer la femme. On constate qu’il y’a beaucoupde femmes qui se déplacent dans le cadre des acvités commerciales (vers la côte notamment et souvent plus que leshommes).Par ailleurs, lorsqu’il est recommandé à la femme de rester dans le foyer, c’est aussi pour des quesons de considéraonet elle peut sorr dans certaines condions lorsqu’elle est veuve par exemple pour chercher à nourrir ses enfants, ou lorsqueson mari est absent du ménage.On ne doit pas empêcher la femme de s’épanouir. ”Groupe de discussion, juillet 2008La femme doit obtenir l’autorisaon de son père ou de son conjoint pour se déplacer. Dans les acvitésqui sont considérées comme étant tradionnellement masculines telles que l’ulisaon de machines,les femmes souffrent de discriminaon psychologique, la société, et elles-mêmes, les pensant incapablesde les exercer.Le statut de soumission de la femme fait qu’elles ne sont pas encouragées à s’invesr dans des acvitésqui demandent de fréquents déplacements ou de nombreux contacts avec des hommes ou dans unenvironnement d’hommes. Certaines femmes sont soumises à la claustraon ce qui constue uneentrave à leur acvité économique.2. RÉALISATIONSPour traduire les engagements en maère de droit au développement équitable, diverses acons ontété mises en œuvre par l’Etat avec l’appui des partenaires au développement, ainsi que de la sociétécivile sur les dix dernières années (1998-2008).2.1 Instruments juridiquesLe Niger a adhéré à la CEDEF en 1999. Cependant, il a émis des réserves qui constuent des freins audéveloppement équitable, dont la réserve relave à la prise de mesures appropriées pour abroger toutecoutume et praque constuant une discriminaon à l’endroit de la femme, notamment en maère desuccession, et celle concernant la modificaon des schémas et modèles de comportement socioculturelsde l’homme et de la femme.177