analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

Résumé exécutifmoderne, coutumier et religieux – sont d’applicaon avec la prépondérance du droitcoutumier qui va très souvent à l’encontre des droits des enfants et des femmes,notamment en maère de succession et de mariage.Le développement du système judiciaire nigérien et sa déconcentraon permet unemeilleure applicaon des textes juridiques. Cependant, les besoins de la populaon nesont pas couverts : le rao de juges par habitants n’est que de un pour 54.000. Le recoursaux chefs coutumiers et religieux reste en conséquence la première saisine. De plus,les instances judiciaires sont faiblement ulisées par méconnaissance du droit et desprocédures, par fatalisme, en raison des coûts et de la distance. Les sancons contre lesauteurs de violaons des droits des enfants et des femmes sont encore très peu appliquées.Sur le plan extrajudiciaire naonal, les instuons de la République, les structures etservices de l’Etat, de nombreuses organisaons de la société civile, ainsi que la chefferietradionnelle et les chefs religieux sont engagés à protéger, réaliser et promouvoir lesdroits des enfants et des femmes. Cependant, les défaillances et les moyens limités fontque, malgré les mécanismes existants, les enfants et les femmes sont loin de connaîtrel’effecvité de leurs droits. Au plan régional et internaonal, le Niger est à jour dans laproducon des rapports périodiques de suivi de l’applicaon de la CDE et de la CEDEF,mais ne l’est pas pour d’autres instruments aussi importants ayant des retombées sur lasituaon des enfants et des femmes, comme le Pacte internaonal relaf aux droitséconomiques, sociaux et culturels. Certaines recommandaons des comités ne sont pasencore exécutées.5. Droit à la santé. La mortalité des enfants reste un problème de santé majeur : un enfantsur cinq (198‰) meurt avant d’avoir aeint son 5ème anniversaire. Les maladies en sontla cause principale, surtout le paludisme, mais aussi les infecons respiratoires aigues etla diarrhée. La malnutrion aggrave la morbidité et peut conduire au décès, tout commeles accidents liés à l’accouchement.La mortalité maternelle s’est également peu améliorée : 648 femmes décèdent du fait dela grossesse ou de l’accouchement pour 100.000 naissances vivantes. Ce taux élevé estdû surtout aux accidents pendant l’accouchement, mais aussi aux maladies durant lagrossesse, aux infecons après l’accouchement et à l’anémie.Ces risques élevés de mortalité et de morbidité proviennent des condions précairesde logement et de l’insalubrité du milieu, des condions climaques, de l’accès limitéaux services de santé, du nombre élevé des maternités et de leur précocité, ainsi qu’auxcomportements inadéquats de prévenon des maladies et de recours aux soins.La contracepon par des méthodes modernes stagne depuis plus de dix ans alors que lafécondité demeure élevée et qu’il existe des besoins non sasfaits en planning familial.D’importants progrès ont été réalisés avec l’extension de la couverture en infrastructuressanitaires, l’amélioraon de la qualité des soins et de la prévenon des maladies, notammentla vaccinaon, la consultaon prénatale, la consultaon des nourrissons et l’ulisaonde la mousquaire imprégnée d’inseccide. La gratuité des soins aux enfants de moinsde 5 ans et de certaines prestaons de santé maternelle, introduite en 2006, a entraînéune progression de l’ulisaon des services curafs et prévenfs.Toutefois, l’ulisaon des services reste encore faible comme l’indiquent, entre autres,21