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ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENFANT ET DE LA FEMME AU NIGER - 2008Certaines praques entravent la qualité et la diversificaon du régime alimentaire. Par exemple l’introducond’alimentaon de complément débute très tôt ou très tard selon les régions : à l’est du pays(Magaria), la « boule » (farine de mil/sorgho/riz cuite sous forme de boule et délayée dans du lait cailléécrémé ou ener ou de l’eau) peut être donnée à un enfant dès la première semaine de la vie ; à l’ouest(Loga, Ouallam) aucun aliment ne lui est donné avant qu’il ne sache marcher à quatre paes.Aussi, des tabous privent des enfants d’aliments riches (viandes, poissons, œufs, certaines plantes). Parexemple, selon certaines croyances, les enfants qui consommeraient des œufs deviendraient des voleurs.Dès le moment où l’enfant est inié à partager le repas familial, les filles mangent avec leur mère et lesgarçons avec leur père, et ainsi commence la disncon entre la fille et le garçon.Supplémentaon en micronutrimentsSel iodéLa consommaon du sel iodé prévient le crénisme, le goître et les autres troubles liés à la carence.En 2006, sur l’ensemble du territoire, 78 % des ménages 17 disposaient de sel iodé, dont 46 % de sel adéquatementiodé (15 ppm et plus) et 32 % dont la teneur en iode n’était pas adéquate (moins de 15 ppm).À l’opposé, 22 % des ménages ne disposaient que de sel non iodé.La proporon de ménages disposant de sel adéquatement iodé présente de très grandes variaons :dans la région d’Agadez la proporon est de 5% et dans celle de Diffa, elle est de 61%. Cee disponibilitédu sel adéquatement iodé ne varie presque pas selon le milieu de résidence et le niveau de bien-êtreéconomique.Supplément de vitamine ALa vitamine A protège les appareils digesf et respiratoire, assure le bon fonconnement de la réneet mainent les défenses immunitaires de l’organisme. Compte tenu des prévalences de l’insécuritéalimentaire et de la malnutrion, des campagnes de supplémentaon sont régulièrement organisées àl’aenon des enfants et des femmes en post-partum c’est-à-dire ayant accouché récemment.En 2008, plus de deux enfants de moins de cinq ans sur trois (78%) ont reçu une supplémentaon devitamine A dans les derniers 6 mois 18 .En 1998, ce sont 20% des enfants de moins de 3 ans qui ont reçu une supplémentaon en vitamine Adans les 12 mois avant l’enquête.Prévenon de l’anémieLa prévenon de l’anémie chez le nourrisson se fait à travers la supplémentaon en fer de la mèrependant la grossesse, en donnant aux mères des conseils relafs à l’allaitement maternel, à l’alimentaoncomplémentaire riche en fer et par le déparasitage systémaque des enfants. La forficaon alimentaireest en train d’être explorée comme nouvelle opon de prévenon de l’anémie 19 .1.1.3 SoinsIl y a deux types de services pour la prise en charge de la malnutrion des enfants :― les centres de réhabilitaon nutrionnelle ambulatoires pour sous-nutrion modérée (CRENAM)et sévère (CRENAS) traitant les cas devant rester dans les familles ;―les centres de réhabilitaon et d’éducaon nutrionnelles en interne (CRENI) traitant les cas de sousnutrion aiguë sévère avec complicaon médicale.En 2008, le Niger compte 553 CRENAM/CRENAS et 35 CRENI.17EDSN-MICS 2006, INS, 200718Enquête naonale nutrion et survie de l’enfant 2008, INS19Etude Food Rapid Assessment Tools (FRAT), HKI, 200096
Droit à l’alimentation et à la nutritionLe dépistage des malnutris se fait habituellement dans les centres de santé intégrés et des cases desanté lors des consultaons du nourrisson ou des consultaons curaves. Dans certains villages de zoneshautement à risque d’insécurité alimentaire, il se fait également à travers la surveillance dite à assisecommunautaire par des relais formés à cet effet.Les enfants dépistés sont orientés vers les centres de prise en charge, selon la sévérité. Ces centres sonttous raachés aux CSI et/ou se trouvent au sein du CSI. Ils offrent un paquet minimum de soinsmédico-diétéques gratuits.Tableau 4 : Réparon des centres de prise en charge des cas de malnutrionpar type et par région en 2008REGION CRENAM/CRENAS CRENIAgadez 31 4Diffa 49 3Dosso 63 3Maradi 79 8Niamey 38 2Tahoua 77 6Tillabéri 100 4Zinder 76 5Total 553 35Source : Annuaire des statistiques sanitaires 2008, MSPLa noficaon hebdomadaire des cas de malnutrion s’est faite à parr de fin 2005. Le nombreimportant des cas démontre le développement des mécanismes de lue contre la malnutrion. Le faibletaux de létalité témoigne de la qualité de la prise en charge. En 2004, seulement 23.321 cas avaient éténofiés, avec un taux de létalité de 0,4%.Tableau 5 : Situaon de la prise en charge de la malnutrion dans les centres de santé 2006-2008Cas pris en charge Cas aendus Taux de létalité2006 164.544 343.771 0,1%2007 205.059 289.480 0,3%2008 176.009 296.882 0,2%Source : Surveillance hebdomadaire de la malnutrition, SNIS, MSPLa région de Maradi est celle qui nofie le plus grand nombre de cas. Cela peut s’expliquer par l’existencedans cee région de plusieurs ONGs intervenant dans la prise en charge des cas de malnutrion encollaboraon avec les structures sanitaires locales.L’ensemble de ces chiffres sont sous-esmés du fait que des ONGs interviennent sans être intégréesdans le système de santé publique et sans que les données ne soient prises en compte par le SNIS.Pour l’année 2008, le nombre d’enfants pris en charge serait de 250.000 dans 792 centres de récupéra-on nutrionnelle 20 .En 2007, presque tous les villages (92,6%) déclarent qu’il y a des malnutris de moins de 5 ans au seinde leur communauté. Dans 13% de ces villages, les enfants malnutris ne sont pas présentés dans les20Rapport hebdomadaire Scaling up, Unicef, 200897
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REPUBLIQUE DU NIGERMINISTERE DE LA
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