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analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

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ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENFANT ET DE LA FEMME AU NIGER - 2008Recours <strong>au</strong>x services juridiques. L’enfant peut être entendu comme témoin d’une infraction pénaleou dans le cadre d’une procédure <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> d’enfant en cas <strong>de</strong> rupture du lien conjugal. Ce <strong>de</strong>rnier casn’est pas systématique. Pour tout <strong>au</strong>tre recours, il ne peut être entendu qu’en compagnie <strong>de</strong>s personnesqui sont responsables <strong>de</strong> lui.Recours <strong>au</strong>x services soci<strong>au</strong>x. Dans le suivi <strong>de</strong>s enfants en difficulté, notamment à travers les serviceséducafs judiciaires <strong>et</strong> prévenfs (SEJUP), l’enfant donne son avis sur son proj<strong>et</strong> d’avenir.1.1.2 Participation dans <strong>la</strong> sphère commun<strong>au</strong>taireLa parcipaon <strong>de</strong> l’enfant à <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> décisions dans <strong>la</strong> commun<strong>au</strong>té renvoie à son <strong>de</strong>gré d’implicaondans le fonconnement <strong>de</strong> sa localité d’appartenance <strong>et</strong> dans l’é<strong>la</strong>rgissement <strong>de</strong>s choix qui s’offrentà lui dans son environnement, pour déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> son propre épanouissement dans ses rapports avecles adultes.Cee parcipaon consiste surtout, pour les enfants <strong>et</strong> les jeunes, à partager <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs vis-à-vis <strong>de</strong><strong>la</strong> commun<strong>au</strong>té : par exemples les trav<strong>au</strong>x champêtres communs <strong>et</strong> les trav<strong>au</strong>x d’assainissement.Le fait <strong>de</strong> se marier fait accé<strong>de</strong>r à plus <strong>de</strong> responsabilité pour les <strong>de</strong>ux sexes.― Les garçons non mariés sont considérés comme immatures, surtout en milieu rural, donc peuenclins à être associés à certaines prises <strong>de</strong> décision importantes pour leur commun<strong>au</strong>té. Le statut<strong>de</strong> marié confère à l’homme le droit naturel <strong>de</strong> parciper à <strong>de</strong>s réunions sur <strong>la</strong> vie sociale du vil<strong>la</strong>ge,où il <strong>au</strong>ra à exprimer ses opinions. En 2006, l’âge médian <strong>au</strong> premier mariage est esmé à environ 23ans 11 . Dans ces condions, il est extrêmement difficile pour le garçon nigérien <strong>de</strong> prétendreparciper à <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> décisions dans sa commun<strong>au</strong>té. C<strong>et</strong> âge médian n’a guère évolué <strong>de</strong>puis 1992.― Les filles non mariées sont le plus souvent à <strong>la</strong> maison, <strong>et</strong> contribuent acvement <strong>au</strong>x trav<strong>au</strong>xdomesques. En 2006, l’âge médian <strong>de</strong>s filles <strong>au</strong> premier mariage est esmé à environ 15,5 ans.Si le mariage constue une étape d’émancipaon pour le garçon, elle ne l’est pas <strong>au</strong>tant pour <strong>la</strong> fille.Elle accè<strong>de</strong> en droit civil à <strong>de</strong>s responsabilités familiales mais son implicaon dans <strong>la</strong> prise <strong>de</strong>décision commun<strong>au</strong>taire <strong>de</strong>meure assujee à <strong>la</strong> hiérarchie patriarcale.Le processus d’accumu<strong>la</strong>on économique é<strong>la</strong>rgit également le champ <strong>de</strong>s responsabilités. Comme <strong>au</strong>sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille, le fait d’avoir un revenu, procuré essenellement par <strong>la</strong> migraon dans les centresurbains, confère <strong>au</strong>x jeunes <strong>de</strong> 14 ans <strong>et</strong> plus une certaine écoute dans <strong>la</strong> commun<strong>au</strong>té du fait <strong>de</strong> leurcapacité <strong>de</strong> contribuer <strong>au</strong>x dépenses.Cadres <strong>de</strong> parcipaonLes lieux <strong>de</strong> parcipaon <strong>de</strong>s enfants dans leur commun<strong>au</strong>té sont principalement les acvitésassociaves <strong>et</strong> l’école. Ils prennent p<strong>la</strong>ce le plus souvent lors <strong>de</strong>s camps <strong>de</strong> jeunes ou <strong>de</strong>s campagnesspécifiques.Associaons. Les garçons <strong>et</strong> jeunes hommes s’organisent souvent en fadas (qui signifient cours du chef)ou hili (qui signifient espaces publics) ou <strong>au</strong>tres associaons. Ces lieux <strong>de</strong> rencontre <strong>et</strong> d’échange d’idéespermeent <strong>au</strong>x jeunes une plus gran<strong>de</strong> ouverture d’esprit <strong>et</strong> leur offrent également <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> recours,par l’intermédiaire <strong>de</strong> leurs délégués, pour s’adresser <strong>au</strong>x adultes du vil<strong>la</strong>ge ou du quarer. Les acvitésliées à <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x d’intérêt général (salubrité publique, reboisement, construcon <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse, <strong>et</strong>c.)relèvent parfois <strong>de</strong> l’iniave <strong>de</strong> ces associaons formelles ou informelles <strong>et</strong> témoignent d’une certainereconnaissance par les <strong>au</strong>torités locales.11EDSN-MICS 2006, INS, 2007230

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