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analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

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ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENFANT ET DE LA FEMME AU NIGER - 2008Ce type d’apprenssage peut cacher une forme déguisée <strong>de</strong> trafic <strong>de</strong>s enfants, quand le maraboutle détourne <strong>de</strong> <strong>la</strong> praque religieuse <strong>et</strong> exploite les enfants en faisant d’eux <strong>de</strong>s collecteurs d’<strong>au</strong>mônes 24 .1.2.4 Enfants domesquesLes enfants domesques ou ai<strong>de</strong>s familiales sont ceux <strong>et</strong> celles qui effectuent <strong>de</strong>s tâches ménagères <strong>au</strong>profit d’une erce personne : préparaon <strong>de</strong>s repas, ba<strong>la</strong>yage, neoyage <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison, vaisselle, gar<strong>de</strong><strong>de</strong>s enfants, <strong>et</strong>c.Il est difficile d’évaluer ce phénomène, dans <strong>la</strong> mesure où il se produit à l’intérieur <strong>de</strong>s foyers, échappantà tout contrôle réglementaire.Les enfants domesques sont soit <strong>de</strong>s saisonniers r<strong>et</strong>ournant <strong>au</strong> vil<strong>la</strong>ge <strong>au</strong> moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison<strong>de</strong>s cultures, soit <strong>de</strong>s élèves travail<strong>la</strong>nt comme domesques <strong>de</strong> façon temporaire ou <strong>de</strong>s enfantsdomesques permanents. Les filles, appelées « p<strong>et</strong>es bonnes », sont moins nombreuses queles garçons domesques 25 .Ce sont souvent les parents qui incitent les enfants à quier les campagnes à <strong>la</strong> quête d’un travailrémunérateur, ou pour constuer le trousse<strong>au</strong> <strong>de</strong> mariage. Les enfants sont soit p<strong>la</strong>cés dans <strong>de</strong>s famillesqui les logent, soit habitent dans <strong>de</strong>s logements, parfois en surnombre, avec tous les risques associés.L’exploitaon <strong>de</strong> ces enfants se traduit par <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> leur temps <strong>de</strong> travail, généralement <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>10 heures par jour, tous les jours, <strong>la</strong> modicité <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrepare financière (<strong>de</strong> 3.000 à 10.000 francsCFA par mois), les abus physiques <strong>et</strong> mor<strong>au</strong>x <strong>au</strong>xquels ils <strong>et</strong> elles sont exposés <strong>et</strong> les dangers intrinsèquesliés à leur emploi.1.2.5 Enfants vivant <strong>et</strong>/ou travail<strong>la</strong>nt dans <strong>la</strong> rueOn disngue trois catégories d’enfants vivant <strong>et</strong>/ou travail<strong>la</strong>nt dans <strong>la</strong> rue : i) enfants qui y vivent avecleur famille ; ii) enfants qui partagent leur temps entre <strong>la</strong> famille <strong>et</strong> <strong>la</strong> rue, <strong>la</strong> part <strong>de</strong> temps consacrée à<strong>la</strong> rue étant be<strong>au</strong>coup plus importante ; iii) enfants qui n’ont <strong>au</strong>cun contact avec leur famille <strong>et</strong> passentleur journée <strong>et</strong> leur nuit ou une pare <strong>de</strong> celle-ci dans <strong>la</strong> rue. Les <strong>de</strong>ux premières catégories d’enfantssont quelquefois appelées « enfants dans <strong>la</strong> rue » <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière catégorie « enfants <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue ».Un grand nombre d’enfants est parellement ou totalement privé <strong>de</strong> cadre stable pour grandir <strong>et</strong> be<strong>au</strong>coupsont livrés à eux-mêmes. En 2006, les direcons régionales du MPF/PE dénombrent 11.042 enfants<strong>de</strong> <strong>la</strong> rue 26 . Ils errent dans les rues <strong>de</strong>s centres urbains (notamment à Niamey, Zin<strong>de</strong>r, Tahoua <strong>et</strong> Maradi).Aucune donnée exacte n’existe sur l’ampleur du phénomène. Une idée approximave peut se faireà parr d’une enquête qui a séleconné, en 2005, un échanllon d’environ 26.000 enfants « dans <strong>la</strong>rue » i<strong>de</strong>nfiés sur les sites fréquentés par ces enfants dans 8 villes du pays 27 .Sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> c<strong>et</strong> échanllon, il a été esmé 16% d’enfants <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue, 26% <strong>de</strong> fillees ven<strong>de</strong>uses, 11%d’enfants apprens <strong>et</strong> ai<strong>de</strong>s apprens, 5% d’enfants gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> personnes handicapées <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> 20%<strong>de</strong> talibés <strong>et</strong> <strong>au</strong>tres enfants.24Enfants dans les écoles coraniques, Caritas, 200725Enfants domesques, An S<strong>la</strong>very Internaonal, 200326Rapport <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission conjointe Gouvernement-<strong>Unicef</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> supervision <strong>de</strong>s acvités <strong>de</strong> terrain dans les domaines <strong>de</strong> <strong>la</strong> protecon <strong>de</strong>l’enfant, MPF/PE, 200727Rapport <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> portant sur les orphelins <strong>et</strong> <strong>au</strong>tres enfants vulnérables, CNESS-Bozari, 2005190

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