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ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENFANT ET DE LA FEMME AU NIGER - 2008Dans ce cadre de coexistence de ces différentes règles, c’est le droit coutumier qui prédomine sur ledroit moderne et le droit musulman. Le droit coutumier accorde une place prépondérante au systèmepatriarcal. Les unités de producon du lignage, dont les terres agricoles, sont sous la tutelle du chef dela famille (en général un homme). Concernant les terres agricoles, les filles n’héritent pas de leur pèreet les femmes n’héritent pas de leur mari.Il n’existe aucune discriminaon quant au droit d’usage des ressources naturelles, en parculier desterres agricoles. Ces droits s’exercent à travers le mariage, le prêt et le groupement de femmes. Uneporon de terre agricole, plus ou moins importante, peut être accordée à la femme mariée sans qu’ellen’en devienne propriétaire en cas de veuvage. Les femmes organisées en groupements maraîchers exploitentde plus en plus de terres agricoles.En 2006, seulement 35% 33 des terres exploitées individuellement par des femmes leur sont acquises parhéritage contre 76% pour les hommes. Les terres acquises par prêt sont de l’ordre de 48% pour lesfemmes et 10% pour les hommes. Le reste est acquis respecvement par achat, par fermage ou métayageet don.Graphique 22 : Superficies moyennes (ha) culvées par sexe selon les régionsLa superficie totale des terresculvées par les hommes estesmée à 6 millions d’hectares(93%) contre seulement450.000 hectares pour lesfemmes (7%).Source : Recensement Général de l’Agriculture et du Cheptel, 2005-2007La superficie moyenne culvée par des responsables de parcelles femmes (0,9 ha) est plus pete quecelle culvée par des responsables de parcelles hommes (1,9 ha). Elle varie selon les régions. Ce sontparculièrement les régions de Dosso et Tillabéri qui présentent plus de disparité d’accès aux terresagricoles entre femmes et hommes avec respecvement 0,6 et 0,4 ha contre 2,6 et 2,3 ha. Cela s’expliquedu fait que dans ces régions la femme n’hérite pas de la terre.Dans le cadre du maraîchage, les femmes arrivent à exploiter quelques porons de terre sur lesquelleselles n’ont que le droit d’usage. Sur les 73.345 ha de terres irriguées recensés lors du RGAC en 2008,seulement 3.041 ha (4%) sont culvés par les femmes. Ainsi, les femmes sans être absentes dans lesacvités de maraîchage, n’ont pas une place de choix.Cheptel. En ce qui concerne la propriété du cheptel, les hommes accèdent plus au bétail que les femmes.Au niveau naonal, les femmes possèdent 40,3% du bétail sédentaire. La réparon par type de bétailmontre qu’il y a des espèces dont l’élevage relève des hommes : équins, asins et camelins. Par contre,les femmes possèdent plus de caprins que les hommes 34 .33Recensement général de l’agriculture et du cheptel (RGAC) 2005-2007, vol. 8B Genre - agriculture, MDA/MRA, 200834Recensement général de l’agriculture et du cheptel (RGAC) 2005-2007, vol. 8A Genre - élevage sédentaire MDA/MRA, 2008174
Droit à un développement équitableTableau 27 : Réparon des animaux sédentaires par espèces selon le sexe du propriétaireEspècesHommeFemmeTotal%pourlesfemmesBovins 3.690.218 1.056.565 4.746.783 22,3Ovins 3.457.930 2.279.880 5.737.810 39,7Caprins 3.858.874 4.623.882 8.482.756 54,5Camelins 174.025 51.680 225.705 22,9Equins 167.752 17.242 184.994 9,3Asins 829.964 186.131 1.016.095 18,3Total 12.178.763 8.215.380 20.394.143 40,3Source : Recensement général de l’Agriculture et du Cheptel 2005-2007Le pet élevage est une acvité socialement valorisée surtout en milieu rural : une femme doit toujoursavoir quelques pets ruminants dans sa concession, qui représentent son capital. Les gros ruminantssont plus considérés comme l’affaire des hommes car il faut disposer de plus de capital financier audépart et leur entreen nécessite beaucoup de moyens.1.3.3 Accès à l’informaon et à l’encadrementDe manière générale, les femmes ont très peu accès à l’informaon compte tenu des canaux decommunicaon limités (radios, télévision, journaux, structures associaves), et du système social etculturel qui les implique peu dans les sphères décisionnelles.Du fait de leur faible niveau d’instrucon, les femmes acquièrent leurs qualificaons professionnellessurtout au sein des structures familiales de producon, où elles se forment sur le tas, le plus souvent parimitaon. Les filières de formaon dans les Centres de formaon en développement communautaire etles foyers féminins sont très limitées et peu de femmes y accèdent. Les femmes disposent de plus depossibilités pour se perfeconner en milieu urbain qu’en milieu rural. Les femmes accèdent donc peu àl’informaon technique, même élémentaire.L’apprentissage sur le tas est le plus répandu et le mieux adapté au terrain. Cependant, ce moded’acquisition du savoir-faire a l’inconvénient de ne pas transmettre de compétences de l’alphabétisationfonctionnelle ni de techniques de gestion qui font défaut dans le secteur informel. Son contenu est peuporteur d’innovation technique, ce qui condamne le secteur informel à une relative stagnation et uneinadéquation aux marchés.Les structures étaques, les ONGs et associaons ainsi que le secteur parapublic et privé offrent un certainappui technique, financier et d’encadrement aux femmes. Les principales structures étaques sont :― l’Agence Naonale De Promoon de l’Emploi (ANPE) qui organise des formaons en techniques derecherche d’emploi ;― les services déconcentrés de la direcon de la promoon de la femme (MPF/PE) qui renforcent lescapacités des femmes à travers les groupements féminins et les associaons (geson, leadership,alphabésaon, maraîchage, couture, transformaon des produits agricoles, NTIC, …).Environ 700 ONGs, réseaux et associaons naonales interviennent dans le domaine du développementéquitable de la femme et sont implantées un peu partout dans le pays 35 . Cependant, certaines zonesrestent non couvertes.35Lisng des ONG au Niger, Ministère de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, 2008175
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REPUBLIQUE DU NIGERMINISTERE DE LA
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RÉSUMÉ EXÉCUTIF1. Objecf de l’
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