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ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENFANT ET DE LA FEMME AU NIGER - 2008Dans la sphère publique, les opportunités pour les enfants de se faire écouter par les adultes en vued’influencer des décisions naonales sont rares et presque exclusivement ouvertes aux enfantsscolarisés du milieu urbain : les manifestaons scolaires, les projets pilotes de parcipaon à des émissionsradiophoniques ou télévisées, le Parlement des enfants dont les membres sont choisis parmi les meilleursélèves.Les modes tradionnels d’éducaon et de relaons sociales, fondés sur la hiérarchisaon de la société,sont les freins fondamentaux à la parcipaon des enfants, ainsi que les condions de pauvreté de lamajorité des ménages qui limitent leurs possibilités d’exprimer et d’influencer les choix.Les iniaves en cours sont nombreuses pour élargir les canaux de parcipaon des enfants, notammentl’éducaon par les pairs encouragée par les ONGs. Elles restent encore limitées à des catégories privilégiéesde jeunes.Faible accès de l’enfant à l’informaon et à la communicaonL’enfant a peu accès à l’informaon en général, et en parculier celle relave à la santé de la reproduc-on qui le concerne surtout à l’adolescence.L’informaon est peu accessible au sein de la famille, du fait de la transmission direcve des informaonsdes parents à l’enfant, du champ limité d’informaon des parents et des aînés pour la grande majoritéanalphabètes et du contrôle des moyens d’informaon (radios ou télévisions) par le chef de ménage.Parmi les enfants de 15-19 ans, environ trois filles sur cinq et deux garçons sur cinq écoutent laradio moins d’une fois par semaine. L’accès à la télévision est encore plus faible. Cee situaon a empirédepuis 1998.Un moyen privilégié d’informaon est l’échange au sein des groupes d’amis, notamment sur lesquesons de sexualité. L’informaon s’acquiert aussi à l’école et dans les groupes organisés de jeunes.L’ulisaon de l’ordinateur et d’internet est quasi nulle à l’échelle naonale, et l’usage des téléphonesmobiles concerne une minorité d’enfants.L’accès à l’informaon des enfants subit aussi les restricons de l’offre avec la faible couverture en radiosnaonales et communautaires et en télévision, qui ne permet pas d’aeindre toutes les localités,des programmes peu adaptés aux enfants, le stade encore embryonnaire de l’internet, et les limites desmoyens de proximité comme le théâtre, le cinéma, les vidéos, les bibliothèques.La libéralisaon du secteur et en même temps le renforcement de son cadre instuonnel visentà assurer une plus grande portée de l’informaon, plus de contrôle de la qualité en général et pourles enfants en parculier.4. SITUATION DE LA FEMMEAu cours des dix dernières années, la réalisaon des droits des femmes a progressé dans le domainede la santé, de l’accès à l’emploi et aux acvités économiques, et en corollaire, dans sa parcipaon audéveloppement du pays.Toutefois, des obstacles à ces élans persistent du fait de deux facteurs parculièrement difficilesà dépasser : la culture et la pauvreté. Ils se manifestent par une mortalité maternelle encore élevée,des violences qui perdurent et un analphabésme très répandu.274
Défis majeurs et pistes d’actionMortalité maternelleLa mortalité maternelle est restée constante. Les circonstances restent idenques : les maladies pendantla grossesse, en parculier le paludisme, et les infecons après l’accouchement, la malnutrion et surtoutles accidents pendant l’accouchement en sont les causes.La proporon des femmes bénéficiant des mesures prévenves (consultaon prénatale y comprisvaccinaon et prévenon du paludisme, accouchement assisté, planificaon familiale, consultaon postnatale) est restée très faible. Depuis l’introducon de la gratuité de certaines prestaons de santématernelle en 2006, la fréquentaon des formaons sanitaires a augmenté.Malgré ces progrès, l’accessibilité aux services de santé est limitée par l’insuffisance des infrastructuressanitaires et de communicaon, la faiblesse du pouvoir d’achat et les barrières socio-culturelles, surtouten ce qui concerne la décision tardive d’avoir recours aux soins ainsi que les accouchements à la maison.Le nombre élevé des grossesses et leur précocité, ainsi que certaines praques néfastes (l’excision)augmentent les risques d’accidents obstétricaux. La contracepon par des méthodes modernes stagnedepuis plus de dix ans alors que la fécondité demeure élevée et que la demande de planning familial n’estpas sasfaite.Persistance du VIH/SidaLa prévalence du VIH/Sida touche moins d’une personne de 15-49 ans sur cent, et est restée stabledepuis 1998. La séroprévalence est la même pour les femmes enceintes, et légèrement plus élevée chezles hommes.Les prévalences sont plus élevées chez les femmes de 35 à 39 ans et chez les femmes urbaines.Elles sont neement plus élevées chez les femmes divorcées ou séparées et les veuves. Par contre,la séroprévalence est plus faible chez les femmes qui n’ont pas fréquenté l’école.Le niveau d’informaon des femmes est insuffisant : malgré un très haut niveau d’informaon sur l’existencede la maladie, leurs connaissances sont insuffisantes concernant les moyens de prévenon efficaces,les risques de transmission du virus à l’enfant et comment limiter le risque de transmission ; elles sont trèsfaibles sur les modes de transmission. Des comportements à risque existent : seulement deux femmes surdix ayant eu des rapports sexuels à haut risque ont ulisé le condom pour se protéger.La consultaon prénatale, principale porte d’entrée pour les conseils en maère de prévenondu VIH/Sida, s’est fortement développée. Cependant moins d’une femme enceinte sur dix a reçudes conseils et à peine une sur cent a également effectué le test. La quasi-totalité des femmesde 15 à 49 ans n’ont jamais effectué de test du VIH. La couverture en prestaons de prévenon de latransmission de la mère à l’enfant a progressé mais reste encore limitée, et parmi les femmes esméesséroposives, la moié prend un traitement aux anrétroviraux.Sous nutrion élevée et persistante de la femmeLa situaon nutrionnelle de la femme est préoccupante : la déficience énergéque chronique toucheune femme sur cinq et à stagné depuis 1998, presque une femme sur deux est anémiée et la cécitécrépusculaire, due à la carence en vitamine A, affecte presque une femme sur dix. Les groupes les plusà risque sont les femmes jeunes, les femmes enceintes, celles vivant en milieu rural, les moins instruiteset les plus pauvres.La situaon nutrionnelle de la femme est fragilisée par des condions alimentaires précaires, avecun apport calorique insuffisant et peu de variété des aliments, les maladies, parculièrement en situaonde grossesse où la vulnérabilité est plus grande, et des praques tradionnelles inadéquates commeles surcharges de travail ou les privaons alimentaires.275
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REPUBLIQUE DU NIGERMINISTERE DE LA
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