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analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

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ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENFANT ET DE LA FEMME AU NIGER - 2008Ce t<strong>au</strong>x varie <strong>au</strong>ssi selon le nive<strong>au</strong> d’instruction <strong>de</strong> <strong>la</strong> mère : il est <strong>de</strong> 28% pour les enfants dont <strong>la</strong> mèren’a reçu <strong>au</strong>cune éducation à 84% pour les enfants dont <strong>la</strong> mère a fait <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s secondaires ou plus 3 .Témoignage d’une <strong>femme</strong> rurale <strong>de</strong> Maradi“ On se préoccupe peu d’enregistrer nos naissances ; tu peux trouver <strong>de</strong>s enfants dont <strong>la</strong> naissance n’est pas enregistréepuisqu’ils sont nés <strong>au</strong> vil<strong>la</strong>ge. Quand tu es en brousse, l’enregistrement <strong>de</strong>s naissances importe peu. ”Groupe <strong>de</strong> discussion, juill<strong>et</strong> 2008En 2007, dans onze communes réparties dans les régions <strong>de</strong> Maradi, Zin<strong>de</strong>r, Aga<strong>de</strong>z <strong>et</strong> Tahoua, oùseulement 36% <strong>de</strong>s enfants sont enregistrés à <strong>la</strong> naissance, quatre principales raisons sont évoquéespour justifier le non enregistrement <strong>de</strong>s naissances à l’état-civil 4 : <strong>la</strong> négligence ou le manque d’intérêt<strong>de</strong>s parents (61% <strong>de</strong>s naissances non enregistrées), l’éloignement <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>ration ou <strong>de</strong>scentres d’état civil (8 %), <strong>la</strong> méconnaissance du lieu d’enregistrement (7%) <strong>et</strong> l’ignorance (7%).Les raisons liées <strong>au</strong> coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> naissance ou à <strong>la</strong> peur du paiement <strong>de</strong>s pénalités en cas<strong>de</strong> déc<strong>la</strong>ration tardive <strong>de</strong> naissance sont marginales.1.2 Exploitaon <strong>de</strong>s enfantsL’exploitaon <strong>de</strong>s enfants englobe le travail <strong>et</strong> <strong>la</strong> traite <strong>de</strong>s enfants à <strong>de</strong>s fins économiques ou sexuelles.1.2.1 Travail <strong>de</strong>s enfantsA parr d’un certain âge, tous les enfants parcipent plus ou moins à <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x. Au sens <strong>de</strong> l’OrganisaonInternaonale du Travail (OIT), <strong>la</strong> parcipaon d’un enfant à <strong>de</strong>s tâches ne nuisant ni à sa santéni à son développement physique ou n’entravant pas sa sco<strong>la</strong>rité (acvités ménagères ou exercées dansles entreprises familiales, quelques trav<strong>au</strong>x effectués en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s heures sco<strong>la</strong>ires ou pendant les vacances,<strong>et</strong>c.) est acceptable. De telles acvités sont une expérience posive pour l’enfant car non seulementelles ont un caractère éducaf mais elles permeent <strong>au</strong>ssi à l’enfant d’acquérir <strong>de</strong>s compétences<strong>et</strong> <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s qu’il valorisera à l’âge adulte.En revanche, « les trav<strong>au</strong>x inacceptables » regroupent toutes les acvités qui, <strong>de</strong> par leur nature oules condions dans lesquelles elles s’exercent, privent l’enfant <strong>de</strong> son enfance <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa dignité ou nuisentà son développement physique ou psychologique. Aussi, ces acvités influent-elles négavement surson éducaon soit en <strong>la</strong> compromeant totalement soit en obligeant l’enfant à quier l’écoleprématurément ou à cumuler les acvités sco<strong>la</strong>ires <strong>et</strong> professionnelles 5 .Nombreux sont les enfants nigériens qui travaillent. En 2006, le travail <strong>de</strong>s enfants (travail effectuéentre 5 <strong>et</strong> 14 ans pour un membre extérieur du ménage, dans les champs ou une affaire familiale, travaildomesque pour plus <strong>de</strong> 4 heures par jour) est esmé à 47% 6 .En 2000, ce t<strong>au</strong>x était <strong>de</strong> 70% 7 . Cee évoluon pourrait s’expliquer par <strong>la</strong> progression <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>risaonsur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>et</strong> par l’acon <strong>de</strong>s associaons <strong>et</strong> ONGs dans <strong>la</strong> lue contre le travail <strong>de</strong>s enfants. Toutefois,52% <strong>de</strong>s enfants qui sont à l’école travaillent 8 .3Exploitaon <strong>de</strong> <strong>la</strong> base <strong>de</strong> données <strong>de</strong> l’EDSN-MICS 20064Enquête <strong>de</strong> base dans 11 communes du programme <strong>de</strong> coopéraon Niger <strong>Unicef</strong>, INS, 20075Travail <strong>de</strong>s enfants : un manuel à l’usage <strong>de</strong>s étudiants, BIT, 20046EDSN-MICS 2006 (erratum sur le travail <strong>de</strong>s enfants), INS, 20097MICS 2000, Ministère du P<strong>la</strong>n8EDSN-MICS 2006, INS, 2007186

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