analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

Droit à l’information et à la communicationIl existe deux chaînes publiques de télévision, dont une naonale diffusant un programme généralistesur l’ensemble du territoire, et une urbaine ciblant la jeunesse de Niamey. Quatre chaînes de TV privéesémeent également à Niamey et dans quelques villes de l’intérieur pour une d’entre elles. Ce servicene couvre pas toute la populaon, surtout en milieu rural, notamment pour des raisons de coût et dedisponibilité de l’électricité.Les programmes des radios et TV publiques, élaborés par les services de l’Etat et par les adultes, sepréoccupent peu des besoins en informaon des enfants et des jeunes. Les programmes qui leur sontdesnés sont faibles, distracfs et rarement animés par eux-mêmes.Les radios communautaires et radios privées répondent davantage aux aentes des jeunes, qui constuentla majorité des effecfs des personnels. Les programmes des radios privées urbaines comportentbeaucoup d’émissions distracves et une informaon minimale. Par contre, les radios communautairesassurent une forte sensibilisaon sur l’éducaon et la santé, conformément à leur Charte adoptée en2001 et qui spule, entre autres, les engagements de :― respecter et refléter l’équité du genre et des communautés ;― informer, former, éduquer et diverr ;― être un vecteur de développement et d’ulité sociale.Témoignage d’un enfant haoussa de Tahoua“ Nos droits : que les autorités s’occupent de nous, s’occupent de la santé, de l’éducaon et de la protecon des populaonsdans tous les milieux et de tous les âges.J’ai eu ces informaons à la télévision, à la radio (j’ai un pet poste radio). ”Groupe de discussion, juillet 2008Une caractérisque des radios communautaires est la portée limitée du rayon d’émission de la majoritéd’entre elles. Les qualificaons insuffisantes des animateurs, pour la plupart des jeunes déscolarisés,sont comblées par le recours aux services techniques, dont les représentants passent directement àl’antenne pour animer des émissions de sensibilisaon.Les autres sources d’informaon pour les jeunes sont les bibliothèques des centres culturels, des centresde lecture et d’animaon culturelle (CLAC), des maisons des jeunes et des centres d’informaon desjeunes. Ces centres assurent une sensibilisaon sur la santé de la reproducon, par la projecon defilms suivie de débats et des représentaons théâtrales. Ce type de centres existe dans les chefs lieuxde département et les quarers des grandes villes. La fréquentaon est toutefois aléatoire, en raison desfaibles moyens des centres culturels, ne leur permeant pas de renouveler régulièrement les ouls decommunicaon.L’avènement de l’internet au Niger a coïncidé avec la fin de la décennie 1990-2000. Le pays est encoreloin de briser la fracture numérique pour permere notamment aux enfants d’y avoir facilement accès.Les cybercafés sont plus nombreux à Niamey que dans les régions.Toutefois, beaucoup ont dû suspendre leurs acvités du fait de la faible qualité des services offerts etde la faible culture de la navigaon internet dans la populaon. A l’intérieur du pays, l’extrême lenteurdu débit et de la bande passante, et le coût élevé de la prestaon réduisent encore le niveau d’accès.1.2 Accès des femmes à l’informaon et à la communicaonLe degré de connaissance des femmes sur des sujets importants relafs à leur cadre de vie reste faible.Par exemple, en 2006, près de la moié des femmes n’ont aucune idée de l’existence d’une périodeparculière de ferlité de la femme ou ne savent pas comment situer correctement cee période au247