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analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

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ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENFANT ET DE LA FEMME AU NIGER - 2008Dans <strong>la</strong> commun<strong>au</strong>té, les rôles majeurs sont réservés <strong>au</strong>x hommes, <strong>et</strong> malgré leur droit<strong>de</strong> siéger dans les comités <strong>de</strong> geson (écoles, comité <strong>de</strong> santé, ...), les <strong>femme</strong>s y prennenttrès peu <strong>la</strong> parole. Par contre, l’acvité économique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>femme</strong> <strong>et</strong> son implicaon dansun groupement féminin lui confèrent une certaine p<strong>la</strong>ce pour <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> décisions.Les progrès réalisés dans le développement <strong>de</strong>s associaons d’intérêt économique <strong>de</strong>s<strong>femme</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mutuelles d’épargne <strong>et</strong> <strong>de</strong> crédit ont été un levier important.La présence <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s dans <strong>la</strong> sphère publique a <strong>au</strong>gmenté surtout dans le Gouvernement,à l’Assemblée nationale <strong>et</strong> dans les institutions <strong>de</strong> <strong>la</strong> République, notamment grâce à<strong>la</strong> loi instituant le système <strong>de</strong> quotas. Toutefois, leur impact sur <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> décision resteencore limité. Par exemple, les <strong>femme</strong>s députés déplorent le fait d’être souvent confinéesdans les commissions <strong>de</strong> moindre influence. Elles sont également plus présentes dansles postes <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction publique, notamment dans l’enseignement, mais encore peunombreuses dans les fonctions judiciaires.La faible participation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>femme</strong> à <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> décision s’explique principalement par lestatut social hiérarchisé en faveur <strong>de</strong>s hommes. Les facteurs limitant pour <strong>la</strong> <strong>femme</strong> sontle faible nive<strong>au</strong> d’instruction <strong>et</strong> <strong>de</strong> qualification, son accès limité à l’information, saméconnaissance <strong>de</strong>s droits <strong>et</strong> son faible pouvoir économique. Les modèles féminins sontencore rares pour servir d’appui dans l’émancipation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>femme</strong>.13. Droit à l’informaon <strong>et</strong> à <strong>la</strong> communicaon. Le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> sous-informaon est élevé d’unemanière générale dans <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>on mais <strong>la</strong> situaon est encore plus crique pour les enfants<strong>et</strong> les <strong>femme</strong>s, notamment sur <strong>de</strong>s thèmes <strong>au</strong>ssi cruci<strong>au</strong>x que <strong>la</strong> santé <strong>de</strong> <strong>la</strong> reproducon.L’informaon est peu accessible <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> transmission direcve<strong>de</strong>s informaons <strong>de</strong>s parents à l’enfant <strong>et</strong> du déficit <strong>de</strong> dialogue entre les <strong>femme</strong>s <strong>et</strong> leshommes, du champ limité d’informaon <strong>de</strong>s parents <strong>et</strong> <strong>de</strong>s aînés pour <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> majoritéanalphabètes <strong>et</strong> du contrôle <strong>de</strong>s moyens d’informaon (radios ou télévisions) par le chef<strong>de</strong> ménage. La moié <strong>de</strong>s ménages n’ont pas <strong>de</strong> radio <strong>et</strong> <strong>la</strong> télévision est disponible dansmoins d’un ménage sur dix. L’accès <strong>de</strong>s enfants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s à l’informaon à traversles médias s’est détériorée <strong>de</strong>puis 1998 : environ <strong>la</strong> moié <strong>de</strong>s jeunes n’écoutent pas <strong>la</strong>radio <strong>et</strong> les filles moins que les garçons, <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moié <strong>de</strong>s <strong>femme</strong>s n’ont accès à<strong>au</strong>cun média. L’ulisaon <strong>de</strong> l’ordinateur <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’intern<strong>et</strong> est quasi nulle à l’échelle naonale.L’usage <strong>de</strong>s téléphones mobiles concerne une minorité d’enfants <strong>et</strong> les <strong>femme</strong>s l’ulisent<strong>de</strong>ux fois moins que les hommes. Cee situaon est plus défavorable en milieu rural.Les restricons <strong>de</strong> l’offre sont fortement responsables <strong>de</strong> <strong>la</strong> situaon : faible couvertureen radios naonales <strong>et</strong> commun<strong>au</strong>taires <strong>et</strong> en télévision ne permeant pas d’aeindr<strong>et</strong>outes les localités ; insuffisance <strong>de</strong> programmes <strong>et</strong> émissions adaptés pour les enfants<strong>et</strong> les <strong>femme</strong>s ; sta<strong>de</strong> embryonnaire <strong>de</strong> l’intern<strong>et</strong>, <strong>et</strong> limites <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> proximitécomme le théâtre, le cinéma, les vidéos, les bibliothèques.L’un <strong>de</strong>s moyens privilégiés d’informaon <strong>de</strong>s enfants est l’échange <strong>au</strong> sein <strong>de</strong>s groupesd’amis. L’informaon s’acquiert <strong>au</strong>ssi à l’école <strong>et</strong> dans les groupes organisés <strong>de</strong> jeunes.Les <strong>femme</strong>s sont informées sur <strong>la</strong> geson <strong>de</strong> <strong>la</strong> commun<strong>au</strong>té souvent par les <strong>femme</strong>slea<strong>de</strong>rs, seules associées <strong>au</strong>x discussions <strong>de</strong>s hommes. Elles s’informent <strong>au</strong>ssi dansle cadre <strong>de</strong>s groupements féminins d’intérêt économique, <strong>au</strong>près <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> l’Etat<strong>et</strong> à travers les acvités <strong>de</strong> mobilisaon sociale <strong>de</strong>s structures associaves. De manièregénérale, le faible nive<strong>au</strong> d’instrucon <strong>et</strong> l’analphabésme, ainsi que <strong>la</strong> p<strong>au</strong>vr<strong>et</strong>é, limitentl’accès qualitaf à l’informaon.28

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