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analyse de la situation de l'enfant et de la femme au niger ... - Unicef

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ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENFANT ET DE LA FEMME AU NIGER - 20081.4.3 Enfants handicapésAu sens <strong>de</strong> l’ordonnance 93-012 du 2 mars 1993, <strong>la</strong> personne handicapée est celle qui se trouvedans l’incapacité d’assurer par elle-même tout ou une pare <strong>de</strong>s nécessités d’une vie individuelleou collecve normale, du fait d’une déficience congénitale ou non, <strong>de</strong> ses capacités physiques,sensorielles ou mentales.Les données représentaves à l’échelle naonale remontent <strong>au</strong> <strong>de</strong>rnier recensement <strong>de</strong> 2001, quidénombrait 29.005 enfants handicapés <strong>de</strong> 0 à 19 ans, soit 0,5% <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> cee tranche d’âge.45% <strong>de</strong>s enfants handicapés sont <strong>de</strong>s filles. Les handicaps les plus fréquents sont les infirmes d’un membreinférieur (13,37%), les sourds (10,61%), les aveugles (11,47%), les déficients ment<strong>au</strong>x (10,23%). Uneproporon importante (33,44%) d’enfants cumule plus d’un handicap 45 .Lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> survenance ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong> l’handicap, 72% <strong>de</strong>s enfants handicapés sont présentés àun service <strong>de</strong> santé mo<strong>de</strong>rne contre 64% pour les services tradionnels 46 . Certains handicaps sont vécuscomme une honte (cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> lèpre) ou un suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> raillerie (cas <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies mentales). Les parents<strong>de</strong>s enfants porteurs <strong>de</strong> ces types d’handicaps se trouvent parfois dans l’obligaon <strong>de</strong> les c<strong>la</strong>ustrer oules enchaîner.En 2007, sur un échanllon <strong>de</strong> 4.580 handicapés âgés <strong>de</strong> 3 à 12 ans <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commun<strong>au</strong>té Urbaine<strong>de</strong> Niamey (CUN), près <strong>de</strong> 60% <strong>de</strong> ces enfants seraient sco<strong>la</strong>risés. Ceci représente un t<strong>au</strong>x important ànuancer en comparaison du t<strong>au</strong>x brut <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>risaon <strong>de</strong> presque 100% pour <strong>la</strong> CUN 47 .1.4.4 Enfants ulisant <strong>de</strong>s stupéfiantsLes enfants toxicomanes apparennent à <strong>la</strong> catégorie <strong>de</strong>s enfants qui s’adonnent à <strong>la</strong> consommaon <strong>de</strong>ssubstances psychotropes.Il est difficile <strong>de</strong> se prononcer sur l’ampleur <strong>de</strong> l’ulisaon <strong>de</strong>s stupéfiants par les enfants, du fait <strong>de</strong>leur gran<strong>de</strong> mobilité <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’inexistence <strong>de</strong> données cohérentes. En 2008, seulement 40 enfants <strong>et</strong> jeunes<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 20 ans sont renseignés comme consommant ou vendant <strong>de</strong>s stupéfiants 48 . En 2006, lenombre d’enfants toxicomanes est <strong>de</strong> 375 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 219 en 2005 49 .Sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s données fournies en 2005 par les commissariats <strong>de</strong> police <strong>et</strong> les postes <strong>de</strong> gendarmerie,12% <strong>de</strong>s délits commis par les enfants concernent <strong>la</strong> vente <strong>et</strong> <strong>la</strong> consommaon <strong>de</strong>s stupéfiants 50 .Les enfants sont rarement impliqués dans le trafic <strong>de</strong>s stupéfiants.Les stupéfiants qu’ulisent ces enfants sont <strong>au</strong>ssi divers que les inha<strong>la</strong>nts chimiques toxiques, les solvantsvo<strong>la</strong>ls notamment les vapeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> colle <strong>de</strong>s cordonniers <strong>et</strong> du « cholichon » (colle que les mécaniciensulisent, <strong>au</strong>ssi appelée dissoluon), le chanvre indien, les comprimés d’amphétamine, les sédafs,l’alcool, le « sougoudayé » (terme local donné à un dérivé liqui<strong>de</strong> du benzène), <strong>et</strong>c. Les substances psychotropesdonnent à ces enfants une sensaon illusoire <strong>de</strong> mieux-être <strong>et</strong> <strong>de</strong> mieux vivre leur désespérance.45Analyse <strong>de</strong>s résultats définifs du 3 ème RGPH : Situaon socioéconomique <strong>de</strong>s personnes handicapées, INS, 200646Rapport <strong>de</strong>s organisaons non gouvernementales <strong>et</strong> associaons sur <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDE <strong>au</strong> Niger, Rése<strong>au</strong> nigérien pourl’enfance, 200147Enquête d’i<strong>de</strong>nficaon <strong>de</strong>s enfants handicapés <strong>de</strong> Niamey, Handicap Internaonal, 200748Centre naonal <strong>de</strong> coordinaon an-drogue, mars 200949Rapport périodique sur <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> CDE, MPF/PE, 200750Rapport <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> portant sur les orphelins <strong>et</strong> <strong>au</strong>tres enfants vulnérables <strong>au</strong> Niger, CNESS Bozari 2005194

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