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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

Le résultat de l’analyse IHC des récepteurs hormonaux est exprimé en pourcentage<br />

de cellules carcinomateuses invasives marquées (marquage nucléaire, seuil de positivité<br />

10 %). La détermination du statut HER2 (score Herceptestâ), repose sur la mise<br />

en évidence de la surexpression de HER2 par IHC, éventuellement complétée par<br />

une technique SISH. Le score KI67 est défi ni par le pourcentage de cellules marquées<br />

(marquage nucléaire) (comptage sur 1000 cellules carcinomateuses, signifi cativité ><br />

20 %). En ce qui concerne CK5/6 et EGFR, un score semi quantitatif est réalisé (marquage<br />

cytoplasmique et/ou membranaire).<br />

L’analyse biostatistique a consisté en une analyse non supervisée en clustering (méthode<br />

de Ward) afi n de défi nir des clusters fonctionnels de chiens défi nis par les<br />

sous-classes en IHC et vérifi er la bonne adéquation par rapport à la classifi cation<br />

chez l’homme. Une analyse supervisée pronostique des clusters ainsi obtenus chez<br />

l’animal a été faite pour comparer les survies grâce à des modèles uni- et multivariés<br />

(test du logrank, modèle de régression de Cox).<br />

RÉSULTATS ET DISCUSSION<br />

Concernant l’épidémiologie des carcinomes mammaires canins dans leur ensemble,<br />

notre étude confi rme les caractéristiques connues (chiennes âgées, non stérilisées,<br />

sans prédisposition raciale). La survie des animaux est généralement inférieure à 2<br />

ans. La grande majorité des cas n’a pas bénéfi cié de chimiothérapie adjuvante.<br />

Nos résultats démontrent que les anticorps utilisés en pathologie humaine croisent<br />

parfaitement avec les tissus canins ou félins. Cette batterie d’anticorps permet de<br />

classer les tumeurs en types “luminales A et B”, “basales” et “HER2 +” et notre<br />

étude établit des données pronostiques pour chaque type.<br />

• Bibliographie<br />

Cheang et al. J Natl Cancer Inst 2009 ; 101 : 736<br />

Gama et al., Virchows Arch, 2008 ; 453 : 123<br />

Nielsen et al. Clin Cancer Res, 2004 ; 10 : 5367<br />

Perou et al., Nature 2000 ; 406 : 747-52.<br />

Sorlie et al., Proc Natl Acad Sci U S A. 2001 ; 98 : 10869<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Intérêt du masitinib en phase de maintenance de<br />

chimiothérapie chez deux chiens présentant un<br />

lymphome T multicentrique<br />

C.MEYER, D.TIERNY, C.HAELEWYN, A.HIDALGO,<br />

L.MARESCAUX, F.SERRES<br />

ONCOVET, avenue Paul Langevin, F-59650 VILLENEUVE D’ASCQ<br />

La réponse au traitement des lymphomes T multicentriques canins est le plus souvent<br />

décevante, particulièrement pour les formes pléomorphique et lymphoblastique. La<br />

plupart des études basées sur des protocoles de chimiothérapie “ conventionnels ”<br />

décrivent des médianes de survie inférieures à 8 mois. Des études menées in vitro<br />

ont montré que les cellules de certaines lignées de lymphome T chez le chien sont<br />

sensibles au masitinib du fait de son action inhibitrice sur le c-KIT et le PDGFRa and ß.<br />

Deux chiennes Shih-Tzu sont présentées pour une évaluation du stade clinique et<br />

des possibilités thérapeutiques sur une suspicion de lymphome multicentrique. Un<br />

diagnostic de lymphome multicentrique de stade clinique 3-a est établi chez les deux<br />

animaux. L’examen histologique sur biopsie ganglionnaire identifi e un lymphome à<br />

petite cellule claire (LPCC) pour l’un des animaux et un lymphome à grande cellule<br />

granuleuse (LGCG) pour l’autre. L’immunomarquage dirigé contre le CD-3 est positif<br />

et celui dirigé contre le CD-79 est négatif, indiquant une origine de la lignée cellulaire<br />

T. Les deux chiennes avaient été précédemment traitées à l’aide de glucocorticoïdes.<br />

La chienne avec le LPCC a initialement reçu une administration de L-asparaginase.<br />

Les deux chiennes sont mises sous traitement masitinib (12 et 12,2 mg/kg/j) après<br />

une période initiale d’induction.<br />

Le masitinib est bien toléré (cliniquement et du point de vue de l’analyse hématologique,<br />

et des analyses biochimiques sériques et urinaires). Une rémission complète<br />

progressive a été obtenue chez la chienne avec le LPCC et celle-ci persiste 200<br />

jours après le diagnostic initial. Une rapide rémission complète a été obtenue chez la<br />

chienne avec le LGCG et persiste 70 jours après le diagnostic initial.<br />

Dans les cas présentés, le masitinib est bien toléré et pourrait représenter une option<br />

thérapeutique intéressante pour le lymphome T multicentrique canin.<br />

• Bibliographie<br />

F. PONCE et al., 2004. Prognostic signifi cance of morphological subtypes in canine malignant<br />

lymphomas during chemotherapy. The Veterinary Journal 167, 158-166.<br />

P. DUBREUIL et al., 2009. Masitinib (AB1010), a potent and selective tyrosine kinase Inhibitor<br />

targeting KIT. PLoS ONE 4 (9) : e7258.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant<br />

• 101 •<br />

Intérêt du dosage des D-dimères lors d’affections<br />

tumorales : étude prospective sur 72 cas<br />

L. PIANE (1) , F. SERRES (2) , A. HIDALGO (2) , L. MARESCAUX (2) ,<br />

C. HAELEWYN (2) , D. TIERNY (2)<br />

1. CHUV Nantes – ONIRIS, Atlanpôle – La Chantrerie, Route de Gachet,<br />

BP 40706, F-44307 NANTES Cedex 3 - 2. Clinique Vétérinaire Oncovet,<br />

Av. Paul Langevin, F-59650 VILLENEUVE D’ASCQ<br />

Les affections tumorales sont une des principales causes de thrombose, et sont notamment<br />

à l’origine de thrombo-embolies pulmonaires souvent fatales. Le diagnostic<br />

des états d’hypercoagulabilité à l’origine de ces phénomènes est délicat, ces phases<br />

étant cliniquement discrètes et les examens complémentaires disponibles (mesure<br />

des D-dimères, des produits de dégradations de la fi brine, thrombo-élastographie…)<br />

ne pouvant pas toujours être réalisés au chevet du patient. De plus, le diagnostic<br />

pré et post mortem des thrombo-embolies pulmonaires est souvent diffi cile. L’emploi<br />

d’un analyseur permettant une mesure quantitative des D-dimères au chevet du patient<br />

a été récemment décrit chez le chien (1,2).<br />

MATÉRIEL ET MÉTHODES<br />

Les animaux présentés au centre Oncovet chez qui une affection tumorale grave est<br />

diagnostiquée sont étudiés prospectivement. Un groupe « témoin » d’animaux présentant<br />

une affection non tumorale symptomatique est constitué. Pour ces animaux<br />

sont enregistrés les signes cliniques (nature et évolution), la nature et l’extension de<br />

la lésion, et les traitements reçus. Un bilan de coagulation est réalisé, comprenant la<br />

réalisation d’une numération formule sanguine, d’une mesure des temps de coagulation<br />

(PT et APTT) et une mesure des D-dimères (analyseur NycoCard permettant une<br />

mesure quantitative par immuno-colorimétrie). La survie à court terme est évaluée en<br />

distinguant les animaux morts brutalement, chez qui un phénomène thrombotique<br />

peut être supposé, de ceux euthanasiés (que l’euthanasie soit liée à la tumeur ou<br />

non).<br />

RÉSULTATS<br />

Cinquante-six animaux présentant une affection tumorale grave (18 lymphomes et<br />

leucémies, 7 mastocytomes, 12 hémangiosarcomes, 4 tumeurs mammaires, 6 sarcomes<br />

histiocytaires, 9 sarcomes et carcinomes métastatiques) ont été inclus, ainsi<br />

que 16 animaux présentant diverses affections « non-tumorales » (pancréatite, hypercorticisme,<br />

mammite aiguë, anémie hémolytique auto-immune…). Les valeurs<br />

mesurées pour les D-dimères ne sont pas signifi cativement différentes entre les affections<br />

tumorales et non tumorales (1,2 ± 2,9 mg/L contre 0,7 ± 1,3 mg/L), ni entre<br />

les différents types tumoraux. Onze animaux sont décédés brutalement, 38 ayant<br />

survécu à court terme. Les animaux décédés présentent des D-dimères signifi cativement<br />

plus élevés que les animaux survivants (4,1 ± 5,4 mg/L contre 0,3 ± 0,3 mg/L,<br />

p < 0.005). Cette différence reste signifi cative lorsque seuls les animaux présentant<br />

une affection tumorale sont considérés (p < 0.005).<br />

DISCUSSION ET CONCLUSION<br />

Notre étude confi rme la facilité d’emploi de la méthode de mesure employée pour les<br />

D-dimères, méthode dont la fi abilité et la variabilité ont déjà été établies chez le chien<br />

(1,2). L’intérêt d’un marqueur de l’hypercoagulabilité dans la gestion des affections<br />

cancéreuses lourdes apparaît évident, notamment en raison du caractère imprévisible<br />

des thromboses massives, conséquence relativement fréquente de ces affections. Le<br />

diagnostic de certitude des thrombo-embolies pulmonaires repose sur la visualisation<br />

des thrombi, avec un risque élevé de faux négatifs (la majorité des thombi étant<br />

spontanément lysés post-mortem). Plus qu’à la visualisation de ces thromboses, nous<br />

nous sommes intéressés au risque de mort subite, conséquence possible des phénomènes<br />

de thromboses massives. Notre étude montre une élévation signifi cative des<br />

D-dimères chez des animaux morts brutalement. Ce marqueur peut donc présenter<br />

un intérêt pour l’identifi cation des patients à risque au sein d’une population cancéreuse.<br />

Cette population présente des valeurs plus élevées que les animaux « sains »,<br />

avec cependant de grandes variations interindividuelles (3). Des valeurs « seuils »<br />

restent à déterminer, notamment en fonction de la nature de l’affection cancéreuse.<br />

• Bibliographie<br />

(1) Dewhurst E et col. A rétrospective study of canine D-dimer concentrations measured using<br />

an immunometric “point-of care” test. J Small Anim Pract 2008 ; 49 : 344-8.<br />

(2) Wiinberg et col. Study on biological vaiable of haemostatic parameters in clinically healthy<br />

dogs. Vet J 2007 ; 174 : 62-8.<br />

(3) Kristensen AT et col : Evaluation of human recombinant tissue factor-activated thromboelastography<br />

in 49 dogs with neoplasia. J Vet Intern Med 2008 ; 22 : 140-7.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

• L. PIANE a eu une collaboration avec la clinique ONCOVET dans le<br />

cadre de sa thèse.

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