Programme scientifique paris 2010 - AFVAC
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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />
(type RADIOSÉLECTAN) en intravaginal par l’intermédiaire d’une sonde de Foley et<br />
clichés latéral et de face.<br />
Échographie<br />
Elle permet de faire le diagnostic différentiel entre les pertes d’origine utérine et<br />
les pertes d’origine vaginale. L’utérus étant dans les conditions physiologiques non<br />
visible à l’examen échographique, toute visualisation permettra d’envisager une maladie<br />
utérine. Les ovaires : pathologie kystique importante (kystes de plus de 10 mm)<br />
ou en cas de tumeur ovarienne.<br />
Elle permet également de reconnaître la présence de fœtus et leur viabilité. L’échographie<br />
est un examen essentiel pour le diagnostic différentiel des pertes vulvaires.<br />
Biologie<br />
Hématologie, Biochimie, Bactériologie, Hormonologie.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Courtes Communications<br />
Induction des chaleurs chez la chienne à l’aide<br />
d’implants sous-cutanés de desloréline (Suprelorin ® )<br />
E. FONTAINE (2) , M. FERNANDO (2) , F. VANNIER (2) ,<br />
A. GERARDIN (2) , M.ALBOUY (1) , A.FONTBONNE (2)<br />
1. VIRBAC SA, 13e rue LID, F-06515 CARROS<br />
2. Centre d’étude en reproduction canine assistée, ENVA, 7 av du Gal de<br />
Gaulle, F-94700 MAISONS-ALFORT<br />
Des études menées sur le Beagle (1,2) laissaient présager de l’intérêt des implants<br />
contenant des agonistes de la GnRH comme la desloréline pour induire des chaleurs<br />
fertiles chez la chienne. Les informations manquant cependant dans d’autres races<br />
canines, notre objectif était donc de documenter les résultats de fertilité obtenus via<br />
cette alternative chez différentes chiennes.<br />
MATÉRIELS ET MÉTHODES<br />
Vingt-huit chiennes furent recrutées (17 races différentes ; 6 à 60 kg). 7 furent présentées<br />
en anœstrus précoce, 80 à 160 jours après les dernières chaleurs (G1) alors que<br />
dans le cas des 21 restantes, celles-ci s’étaient produites 200 à 590 jours auparavant<br />
(G2). Le traitement était administré uniquement si avait été auparavant observées<br />
une progestéronémie basale (P4 inférieur à 1 ng/mL) et l’absence d’anomalies de<br />
l’appareil génital à l’examen échographique. Un implant de desloréline (Suprelorin®<br />
4,7 mg, Virbac, France) était par la suite inséré en position sous-cutanée au niveau de<br />
l’ombilic. Quand les chaleurs démarraient, des dosages quantitatifs de progestérone<br />
et des échographies ovariennes étaient réalisés pour défi nir le protocole optimal de<br />
mise à la reproduction. L’implant était enlevé le jour de l’ovulation ou, si celle-ci ne<br />
survenait pas, 20 jours après sa pose. Des taux de progestérone et des examens<br />
échographiques étaient réalisés pendant la phase lutéale et si une insuffi sance de sécrétion<br />
en progestérone était suspectée inférieure à 10 ng l durant la gestation) une<br />
supplémentation orale en progestérone micronisée (Utrogestan® 10 mg/kg 3 fois<br />
par jour) était proposée. Les données concernant l’ovulation, le taux de gestation et<br />
la taille des portées furent par la suite = 10 ng.<br />
RÉSULTATS<br />
Toutes les chiennes démarrèrent leurs chaleurs 4.2 +/- 1.4 jour après la pose de l’implant<br />
[2 à 7 jours]. L’ovulation fut obtenue chez 75 % des chiennes (21/28 chiennes)<br />
et se produisit 12 ± 2 jours post-implantation [8 à 16 jours]. 3/7 chiennes (42,8 %) du<br />
groupe G1 n’ovulèrent pas, contre 4/21 chiennes (19 %) dans G2. Une chienne refusa<br />
de se laisser saillir et comme aucune insémination ne put être pratiquée, elle ne fut<br />
pas considérée dans les analyses qui suivirent. Parmi les chiennes ayant ovulé, 13/20<br />
(65 %) furent gestantes. La taille moyenne des portées était de 7.5 ± 3.5 chiots [1<br />
à 14]. Dans 3 cas, une insuffi sance lutéale fut suspectée. Une de ces chiennes, pour<br />
laquelle la supplémentation avait été refusée par le propriétaire, mit bas 58 jours<br />
après l’ovulation. Dans les chiennes restées vides, seules deux d’entre elles furent<br />
suspectes d’avoir fait une insuffi sance lutéale avec une progestéronémie inférieure à<br />
10 ng/mL 25 jours après = 10.<br />
DISCUSSION ET CONCLUSION<br />
Contrairement à Kutzler et al (1) qui retiraient l’implant aux alentours du pic de LH<br />
pour éviter un “feed-back” négatif précoce sur l’hypophyse, nous avons décidé de<br />
l’enlever au moment de l’ovulation. Notre choix ne semble cependant pas être la raison<br />
expliquant que certaines chiennes n’aient pas ovulé. En effet, 75 % des chiennes<br />
ont ovulé normalement, ce qui semble être en accord avec certaines données de la<br />
littérature qui nous laissent penser que le retrait de l’implant n’est pas forcément<br />
nécessaire (2). Les chiennes implantées en anœstrus précoce semblent moins bien<br />
répondre au traitement, probablement du fait de la faible sensibilité de l’hypophyse<br />
à ce stade du cycle pour ce genre de stimulation (3). Nous suspectons que les 4<br />
• 121 •<br />
chiennes qui n’ovulèrent pas dans G2 aient eu, en fait, des chaleurs silencieuses et<br />
par conséquence se soient trouvées en anœstrus précoce au moment de l’implantation.<br />
La taille des portées obtenues était importante, sans doute du fait d’un plus<br />
grand recrutement folliculaire par suite de la stimulation hypophysaire. Même s’il<br />
semble faible, le risque de survenue d’une insuffi sance lutéale ne peut être écarté<br />
et il nous semble important de recommander un suivi de ces chiennes pendant la<br />
gestation.<br />
• Bibliographie<br />
1) Kutzler et al, 2009, Reprod Dom Anim 44, Suppl 2 : 83-6 2) Volkmann et al, 2006,<br />
Theriogenology, 66 : 1502-6 3) Van Haaften et al, 1994, J Reprod Fertil 101 (1) : 221-5.<br />
>< Confl its d’intérêts<br />
Néant.<br />
Rémanence ovarienne liée à une tumeur de la<br />
granulosa chez une chatte A. FREVILLE<br />
Clinique vétérinaire de Cap d’Ail, 114 avenue du 3 septembre,<br />
F-06320 CAP D’AIL<br />
Une chatte Siamoise de 8 ans, stérilisée, est présentée à la consultation pour malpropreté<br />
urinaire d’apparition brutale, depuis plusieurs mois. L’animal vit en collectivité,<br />
en milieu clos (8 chiens/chats dans 100 m2 ). Une maladie urinaire ou un trouble comportemental<br />
ont été envisagés. Les traitements entrepris n’ont permis aucune amélioration.<br />
Après plusieurs mois, les propriétaires rapportent l’apparition de vocalises.<br />
L’examen clinique est normal, hormis des contractions vulvaires.<br />
Une maladie du bas appareil urinaire (cystite idiopathique, lithiases, malformation<br />
congénitale ou tumeur) ou un trouble du comportement d’élimination (état anxieux,<br />
aversion ou préférence) sont de nouveau envisagés, ainsi qu’une polyuro-polydipsie,<br />
une incontinence urinaire et un marquage urinaire d’origine sexuelle.<br />
Une précédente échographie abdominale ne montrait pas d’anomalie des appareils<br />
urinaire et génital. L’examen urinaire ne montre qu’une hématurie liée à la cystocentèse<br />
ou à un œstrus. L’œstradiolémie basale et le frottis vaginal d’anœstrus ne sont<br />
pas en faveur d’une sécrétion œstrogénique.<br />
L’intensifi cation des vocalises amène les propriétaires à fi lmer l’animal. Les images<br />
dévoilent un comportement typique de chaleurs. Un nouvel examen échographique<br />
met alors en évidence un nodule d’échogénicité mixte de 9 mm de long caudal au<br />
rein droit. L’analyse histopathologique du nodule conclut à une tumeur ovarienne à<br />
cellules de la granulosa sans image d’embole vasculaire. Le bilan d’extension radiographique<br />
thoracique ne montre pas de métastases. L’exérèse chirurgicale (J0) se<br />
traduit par une résolution immédiate des souillures urinaires et des manifestations<br />
d’œstrus.<br />
Le marquage urinaire d’origine sexuelle et le comportement d’œstrus sont secondaires<br />
à une tumeur de la granulosa, probablement sécrétante.<br />
L’animal présente trois mois plus tard des lésions de dysplasie mammaire et de mastose<br />
de la chaîne mammaire droite.<br />
Des échographies abdominales, réalisées à trois et cinq mois, confi rment l’absence de<br />
récidive et l’absence de métastases.<br />
A un an, la chatte est toujours en rémission.<br />
Ce cas clinique est original de par :<br />
• L’origine de la rémanence ovarienne : la faible prévalence des tumeurs ovariennes<br />
refl éterait la fréquence de la stérilisation dans cette espèce. La tumeur des cellules de<br />
la granulosa constitue néanmoins le type histologique le plus souvent rencontré chez<br />
la chatte, au contraire de la femme et de la chienne.<br />
• Sa présentation clinique initiale – périurie – qui rappelle qu’il faut inclure le marquage<br />
urinaire d’origine hormonale dans le diagnostic différentiel des souillures urinaires.<br />
Lors d’œstrus chez la chatte, une émission plus fréquente ou inappropriée<br />
d’urines peut effectivement être observée.<br />
• Le syndrome de rémanence ovarienne : il décrit la présence de tissu ovarien et de<br />
signes d’œstrus chez une femelle stérilisée, et peut être dû à une résection ovarienne<br />
incomplète, à une anomalie du développement, à la présence d’un ovaire accessoire.<br />
La présentation clinique seule ne permet pas de différencier un résidu ovarien simple<br />
ou associé à un kyste folliculaire ou une tumeur sécrétante.<br />
• La dissension entre la présentation clinique (œstrus, résolution après exérèse<br />
chirurgicale tumorale, mastose) en faveur d’une sécrétion hormonale tumorale et les<br />
examens complémentaires (sécrétion basale d’œstradiol, frottis non kératinisé) en<br />
défaveur d’une sécrétion œstrogénique.<br />
Ce cas clinique permet d’illustrer, de rappeler ou de souligner :<br />
• Le comportement d’œstrus chez la chatte : vocalises, roulades, positions de lordose,<br />
frottements continus de la tête, acceptation de chevauchements, souillures urinaires.<br />
• Le diagnostic différentiel lors d’image échographique “kystique” en région ovarienne<br />
: un nodule hypoéchogène évoque un kyste ovarien ou une tumeur ovarienne<br />
kystique. Les tumeurs des cellules de la granulosa, en particulier, peuvent présenter<br />
des formations kystiques de taille et de nombre variable en leur sein.