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Programme scientifique paris 2010 - AFVAC

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CONGRÈS <strong>AFVAC</strong> PARIS <strong>2010</strong> 10-11-12 DÉCEMBRE<br />

du myocarde. Lors de TV persistante ou d’épisodes de syncopes récidivantes, une<br />

combinaison de sotalol avec mexiletine (mêmes dosages) peut être très effi cace. Cependant,<br />

ces deux médicaments doivent être initiés l’un après l’autre (typiquement<br />

on commence par le sotalol suivi par la mexiletine 2 à 5 jours plus tard) pour éviter<br />

des effets secondaires, comme la bradycardie (bloc AV) ou des problèmes gastro-intestinaux.<br />

Ce protocole médicamenteux est utilisé pour les arythmies réfractaires, et<br />

souvent les chiens sont déjà sous thérapie de sotalol ou mexiletine, et le deuxième<br />

médicament peut être ajouté sans grand risque. L’amiodarone par voie orale peut être<br />

très effi cace pour les TV très réfractaires, mais c’est généralement notre dernier choix,<br />

à cause des risques importants d’effets secondaires (hépatopathies). Si les enzymes<br />

hépatiques soit normaux en début de traitement, on prescrit l’amiodarone à 10 mg/<br />

kg q 12h pendant une semaine (dose de charge), suivi de 5 mg/kg q 24h (dose de<br />

maintenance). L’Amiodarone à moins d’effets sur l’inotropisme que le sotalol, donc<br />

peut être utilisé chez les chiens avec une cardiomyopathie avancée et une insuffi<br />

sance du myocarde. Les signes de toxicité sont de l’anorexie, des vomissements,<br />

léthargie et une élévation des enzymes hépatiques. Un contrôle des enzymes hépatiques<br />

tous les deux mois est recommandé. Pour le traitement de TV chroniques chez<br />

les chats on utilise de l’atenolol (6,25 mg-12,5 mg q 12 à 24h PO) ou du sotalol (1/8<br />

d’une tablette de 80 mg q 12h).<br />

Un ECG de 24h (Holter) est recommandé avant l’initiation d’une thérapeutique antiarythmique.<br />

Ce Holter permet de connaître le % d’extrasystoles, la durée et vitesse<br />

de TV et la présence de pauses. Cette information guide le choix de la thérapeutique<br />

anti-arythmique. De plus le premier Holter sert de référence et permet de comparer<br />

avec un deuxième Holter obtenu lors de la thérapeutique anti-arythmique, et permet<br />

de déterminer l’effi cacité du traitement anti-arythmique.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Courtes Communications<br />

Découverte fortuite d’une cardiomyopathie dilatée<br />

occulte chez un Dobermann : intérêt du diagnostic par<br />

enregistrement Holter<br />

E.BOMASSI (1) , J.-F. ROUSSELOT (2)<br />

1. DMV, CES Hématologie et Biochimie Clinique Animales, DU Imagerie<br />

Vasculaire Non Invasive,<br />

Centre Hospitalier Vétérinaire des Cordeliers, 29 avenue du Maréchal<br />

Joffre, F-77100 MEAUX<br />

2. DMV, Clinique Vétérinaire du Clos des Camélias, 72 boulevard<br />

Charles de Gaulle, F-92700 COLOMBES<br />

Un chien Dobermann mâle de trois ans est présenté en consultation à la suite d’un<br />

accident de la voie publique. Une large plaie cutanée est visible sur l’antérieur droit,<br />

et nécessite une prise en charge chirurgicale.<br />

Après un bilan préopératoire satisfaisant (clinique, biologique et électrocardiographique)<br />

une intervention chirurgicale de parage et de traitement de la plaie cutanée<br />

est entreprise.<br />

Lors de l’intervention des anomalies électrocardioscopiques sont notées, consistant<br />

en un trouble du rythme ventriculaire droit paroxystique. Ce trouble, à ce stade peu<br />

fréquent, ne modifi e pas le suivi anesthésique, et ne fait pas l’objet de traitement.<br />

Les hypothèses émises alors sur l’origine du trouble envisagent les suites de l’accident,<br />

par une contusion cardiaque ayant entraîné une myocardite traumatique, ou un<br />

trouble du rythme cardiaque latent secondaire à une cardiopathie occulte. Compte<br />

tenu de l’âge et de la race du chien cette cardiopathie pourrait être une cardiomyopathie<br />

dilatée, forme Dobermann.<br />

Le lendemain de l’intervention un électrocardiogramme révèle une persistance du<br />

trouble du rythme.<br />

Un examen échocardiographique n’est pas diagnostique d’une cardiomyopathie, les<br />

valeurs obtenues étant dans les intervalles de valeurs normales.<br />

Le trouble du rythme étant toujours présent 5 jours après l’accident, un enregistrement<br />

Holter électrocardiographique sur 24 heures est réalisé.<br />

Il confi rme la présence d’une cardiomyopathie dilatée, forme raciale Dobermann<br />

compte tenu du nombre très élevé d’accidents rythmologiques ventriculaires chez<br />

ces chiens.<br />

Cet examen est l’examen de choix pour le dépistage et la confi rmation d’une cardiomyopathie<br />

dilatée occulte dans cette race.<br />

Un traitement anti-arythmique est prescrit, ainsi qu’un inhibiteur de l’enzyme de<br />

conversion de l’angiotensine, et un inodilatateur.<br />

Un examen Holter de contrôle 1 mois après le début du traitement ne révèle aucune<br />

modifi cation rythmologique. Le trouble du rythme est toujours présent, et d’importance<br />

équivalente.<br />

Un contrôle échocardiographique est toujours normal.<br />

Le traitement est maintenu en l’état, des contrôles cliniques, échocardiographiques<br />

et Holter sont programmés.<br />

• 23 •<br />

La discussion envisage en particulier :<br />

- les diffi cultés diagnostiques de cette forme de cardiomyopathie dans cette race.<br />

- l’intérêt comparé des différents examens complémentaires (échographie cardiaque,<br />

électrocardiographie classique, électrocardiographie Holter, biologie clinique,...) dans<br />

le diagnostic positif des formes occultes.<br />

- l’intérêt pronostique d’un diagnostic précoce de ces formes occultes, par rapport<br />

aux formes cliniques de pronostic sombre.<br />

- les options thérapeutiques et leurs résultats dans le traitement des formes occultes<br />

par rapport aux formes cliniques.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

Néant.<br />

Les peptides natriurétiques circulants lors<br />

d’hyperthyroïdie<br />

P.MENAUT (1,2) , D.CONNOLLY (2) , A.KLEIN (2) , J.ELLIOTT (2) ,<br />

H.SYME (2)<br />

1. AQUIVET, 19 rue de la Forêt, F-33320 EYSINES<br />

2. Royal Veterinary College, London – Hawkshead Lane, North Mymms,<br />

AL97TA HATFIELD, Angleterre<br />

Les biomarqueurs cardiaques, N-terminal propeptide natriurétique de type B (NTproBNP)<br />

et N-Terminal propeptide natriurétique atrial (NTproANP) ont montré leur<br />

utilité dans le diagnostic des maladies cardiaques et de l’insuffi sance cardiaque félines.<br />

Chez l’homme il est bien connu que d’autres facteurs que les maladies cardiaques,<br />

dont l’hyperthyroïdie, peuvent infl uencer les concentrations de peptides<br />

natriurétiques. Le but de notre étude est de comparer les niveaux de peptides natriurétiques<br />

avant et après le traitement antithyroïdien, ainsi que de comparer les<br />

concentrations en prétraitement aux concentrations de chats normaux.<br />

MATÉRIEL ET MÉTHODES<br />

Des chats hyperthyroïdiens ont été recrutés dans deux cliniques généralistes de<br />

Londres. Tous les chats ont été examinés de façon détaillée, et les tests suivants réalisés<br />

: biochimie, thyroxine totale (T4), pression artérielle non invasive (Doppler) et<br />

hématocrite. Les chats hyperthyroïdiens (T4 supérieur à 55 nmol/L) ont été traités médicalement<br />

et/ou chirurgicalement et les chats ayant atteint le statut euthyroïdien (T4<br />

inférieur à 40 nmol/L) ont été inclus dans l’étude. Une population contrôle de chats<br />

âgés (9 ans) cliniquement normaux et euthyroïdiens (n = 21) a également été sélectionnée.<br />

Les NTproANP et NTproBNP ont été dosés rétrospectivement sur des échantillons<br />

congelés (VETSIGN Feline Cardio-SCREEN proBNP ; Guilday Ltd. et proANP<br />

(1-98)); Biomedica). La population de chats hyperthyroïdiens en prétraitement a été<br />

comparée aux chats normaux euthyroïdiens par un test de Mann-Whitney. Pour la<br />

population en prétraitement, le rho de Spearman a été déterminé pour évaluer des<br />

associations potentielles entre la fréquence cardiaque, la T4, la créatinine, la pression<br />

artérielle et les concentrations de peptides natriurétiques. Un test de Wilcoxon a été<br />

utilisé pour comparer les peptides natriurétiques et les autres paramètres cliniques<br />

avant et après traitement. Les résultats sont rapportés en médiane [25e , 75e centiles].<br />

RÉSULTATS<br />

Quatre-vingt-quatre chats ont été recrutés. Comparés aux chats contrôles euthyroïdiens,<br />

les hyperthyroïdiens ont des concentrations de NTproBNP plus hautes (205.05<br />

[69.7, 369.8] vs. 30 [12.2, 42.2] pmol/L, p inférieur à 0.0001) mais leurs concentrations<br />

de ntproanp ne diffèrent pas. Une association signifi cative est présente entre<br />

le nt-pro-bnp et la t4 (r = 0.29, p = 0.01)” mais pas avec les autres paramètres. Une<br />

différence signifi cative entre les valeurs pré et post traitement est présente pour les<br />

paramètres suivants : concentration de nt-pro-bnp (205.05 [69.7, 369.8] vs. 100.8<br />

[58.5, 248.9] pmol/l = 0.0001), t4 (152.7 [91.5, 173.3] vs. 20.6 [4.7, 19.4] nmol/l,<br />

= 0.0001), fréquence cardiaque (200 [190, 240] vs. 180 [160, 192] = 0.0001) (-1),<br />

p inférieur à 0.0001), créatinine (98.5 [80.05, 120.2] vs. 136.7 [110.5, 161] μmol/l =<br />

0.0001) et hématocrite (35 [34, 40] vs. 33 [32, 38] %, p = 0.0001)<br />

DISCUSSION / CONCLUSION<br />

Les chats hyperthyroïdiens semblent avoir des concentrations de NTproBNP (mais<br />

pas de NTproANP) plus élevées que les chats normaux. De plus, les concentrations<br />

de NTproBNP (mais pas de NTproANP) diminuent après le traitement antithyroïdien.<br />

Ces résultats démontrent que le statut thyroïdien devrait être pris en compte lors de<br />

l’interprétation des résultats de NTproBNP. Des études supplémentaires (échocardiographiques<br />

notamment) sont nécessaires afi n de déterminer si les peptides natriurétiques<br />

peuvent être utilisés afi n de déterminer la gravité de l’atteinte cardiaque<br />

lors d’hyperthyroïdie et de différencier les chats atteints ou non de cardiomyopathies<br />

primaires.<br />

>< Confl its d’intérêts<br />

• P. Menaut déclare que ce projet a été supporté par la fondation<br />

Petsavers (BSAVA).

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